dimanche 8 septembre 2013

W comme Ward (George)




- Soldat britannique
- Londres ( ?) 1894 – Oeuilly 1914

- Combattant au sein de 1st Royal Berkshire Regiment dans lequel il arrive le 12 septembre 1914, George Ward franchit l’Aisne le 14 à l’aurore sur un pont flottant à Pont-Arcy. Son unité poursuit la progression vers les hauteurs en s’engageant dans la vallée de Braye-en-laonnois ; elle traverse Moussy puis se dirige vers l’écluse du Moulin Brûlé via la ferme du Metz vers 9 heures. A ce moment-là l’artillerie allemande entre en jeu et bombarde avec une (plus) forte intensité les Britanniques.
- Bien que non atteint, Ward abandonne sa position et se dirige vers l’arrière, arguant d’une blessure auprès du sous-officier qui l’interroge. Il revient dans son bataillon six jours plus tard mais est placé aux arrêts. Jugé le 24 septembre dans une ferme d’Oeuilly, il est condamné à mort pour lâcheté. Chose rare, c’est en fin d’après-midi, vers 18 heures qu’il est exécuté (c’est le deuxième fusillé de la guerre chez les Britanniques). Un témoin affirme que Ward a tenté de s’enfuir au moment où il était amené vers le peloton d’exécution et qu’on dut lui tirer dessus afin de pouvoir l’attacher au poteau. Son cadavre est enterré au cimetière communal d’Oeuilly puis sa sépulture est perdue pendant le cours de la guerre. Le nom de George Ward, mort à 20 ans, figure donc seulement sur le mémorial de La Ferté-sous-Jouarre. La durée de son service, trois jours, est la plus brève de la guerre.


- L’ancien combattant et député Ernest Thurtle utilise notamment ce cas (lettre n°2) lors de sa campagne pour l’abolition de la peine de mort dans l’armée britannique dans son livre Shootings at dawn.



Sources : Paul Kendall, op. cit.

Lire aussi la Lettre du Chemin des Dames n°22

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