samedi 15 mai 2010

C comme Cerny (arbre de)



- Arbre aujourd’hui disparu situé pendant la guerre à quelques hectomètres à l’ouest de Cerny-en-Laonnois, sur le Chemin des Dames, près du carrefour avec le chemin descendant vers Courtecon.
- C’est pour cette raison qu’il est aussi parfois appelé « tilleul de Courtecon », sur la carte publiée par R.G. Nobécourt par exemple.

- L’arbre de Cerny est un point haut (181 mètres), qui sert pendant le conflit de repère aux deux armées. « Comme l’Epine de Chevregny, l’arbre de Paissy et « l’arbre en boule » de n’importe où, ce tilleul n’était plus qu’un point sur la carte : il suffisait d’avoir une carte pour aller cueillir sa tisane. » (RG Nobécourt, page 164)



- Le 14 septembre 1914, les Britanniques se battent pour en reprendre possession. « La 1ère Division gagna du terrain, mais fut contrainte de s’arrêter. La seule brigade qui fit de gros progrès fut la 5e de Haking, qui parvint à la crête de la colline dans les parages du Tilleul-de-Courtecon. Le général Haking envoya des éclaireurs, et ayant découvert des avant-postes allemands sur chacun de ses flancs, il se retira en profitant de l’obscurité. » (A. Conan Doyle, The british campaign in France and Flanders, 1916 ; traduction personnelle ; pour la VO voir ici)
- L’arbre de Cerny reste donc en possession des Allemands, en première ligne pendant plus de trois années.


- Le 16 avril 1917, le RTM (Régiment de Tirailleurs marocains) parvient au Chemin des Dames à hauteur de l’arbre après être parti de Vendresse et avoir franchi le bois du Paradis. Il ne peut que s’y maintenir, très difficilement.
(voir JMO; carte page 24)

- Pendant des semaines, on se bat dans cette zone ; le 25 avril par exemple, les Allemands lancent une offensive importante, sans succès.
- Le 14 juillet, « l’ennemi ne tire pas un coup de canon sur le secteur, mais subitement, à 20 heures, une trombe d’obus accompagnés de flammes et d’épaisses poussières s’abat sur la région du saillant de l’Arbre de Cerny, et presque aussitôt, deux bataillons appartenant au 150e Régiment d’Infanterie prussien et quatre groupes de la 3e Compagnie du 5e bataillon d’assaut attaquent le saillant. La situation est critique. » Mais les Français parviennent à se reprendre et à repousser les Allemands.
http://www.histoiredebeynes.com/IMG/pdf/RI-005.pdf


- Secteur sensible pendant tout l’été, l’arbre de Cerny ne connaît la tranquillité relative qu’après le retrait allemand sur l’Ailette le 2 novembre.

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