Connaître et comprendre le lieu, les hommes, les événements et la mémoire du Chemin des Dames
mardi 29 juin 2010
J comme Jocienne
- Ruisseau qui naît à proximité de Laffaux et se jette dans l’Aisne à proximité de Crouy (son nom devient alors « ru de Saint-Médard »)
- Environ 20 km
- La vallée de la Jocienne, dans laquelle passe la ligne de chemin de fer Laon-Soissons, est un lieu de combats acharnés en septembre 1914 puis en janvier 1915 au nord de Crouy ; l’armée allemande y achemine ses renforts en direction de Soissons, notamment pour permettre la résistance sur la côte 132 et l’offensive sur le plateau de Vregny.
- Ensuite entièrement contrôlée par les Allemands, elle est une des voies par laquelle les Français les poursuivent lors de leur repli en mars 1917.
- La vallée de la Jocienne voit encore passer les troupes allemandes en mai 1918 puis les Alliés en octobre de la même année.
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vendredi 25 juin 2010
V comme Vincent (Maurice)
- Soldat français
- Libourne 1889 – Libourne 1950
- Maurice Vincent est mobilisé en août 1914 au sein du 123e RI (il devient rapidement sous-lieutenant).
- Après la bataille de la Marne, il participe aux combats très acharnés autour de Corbeny, Craonne et de la ferme du Choléra à la mi-septembre. Pendant un mois ensuite, son régiment est près de Craonnelle et dans le bois de Beaumarais.
- Gravement blessé près de Moussy par un obus le 18 novembre, Maurice Vincent est envoyé en convalescence et regagne le front en 1915, dans le secteur du Poteau d’Ailles. Il y reste jusqu’en avril 1916, avant d’être acheminé à Verdun.
- Malade de dysenterie, il est envoyé à l’arrière puis obtient sa mutation dans l’aérostation fin 1917.
- Après la guerre, Maurice Vincent dirige l’entreprise familiale de BTP jusqu’à sa mort.
- En 2003, les éditions YSEC publient ses souvenirs dans Carnets d’un poilu girondin, de Libourne au Chemin des Dames et à Verdun.
Source principale :
http://www.memorial-chemindesdames.fr/pages/forum/viewtopic.php?p=50&sid=d2bcf6f1b4a01771087acdcb45d67169
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- Libourne 1889 – Libourne 1950
- Maurice Vincent est mobilisé en août 1914 au sein du 123e RI (il devient rapidement sous-lieutenant).
- Après la bataille de la Marne, il participe aux combats très acharnés autour de Corbeny, Craonne et de la ferme du Choléra à la mi-septembre. Pendant un mois ensuite, son régiment est près de Craonnelle et dans le bois de Beaumarais.
- Gravement blessé près de Moussy par un obus le 18 novembre, Maurice Vincent est envoyé en convalescence et regagne le front en 1915, dans le secteur du Poteau d’Ailles. Il y reste jusqu’en avril 1916, avant d’être acheminé à Verdun.
- Malade de dysenterie, il est envoyé à l’arrière puis obtient sa mutation dans l’aérostation fin 1917.
- Après la guerre, Maurice Vincent dirige l’entreprise familiale de BTP jusqu’à sa mort.
- En 2003, les éditions YSEC publient ses souvenirs dans Carnets d’un poilu girondin, de Libourne au Chemin des Dames et à Verdun.
Source principale :
http://www.memorial-chemindesdames.fr/pages/forum/viewtopic.php?p=50&sid=d2bcf6f1b4a01771087acdcb45d67169
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mardi 22 juin 2010
Tombes (Mont des)
- Hauteur qui surplombe Chavignon, près du fort de La Malmaison
- Le secteur est allemand à partir de septembre 1914. Au printemps 1917, suite au retrait allemand puis à l’offensive Nivelle, les combats s’en rapprochent.
- Le 23 octobre 1917, le 1er bataillon du RICM progresse sur le plateau de l’Orme et dans le bois de la Garenne, à l’ouest du fort de La Malmaison qui vient d’être pris. « Les tirailleurs n’en ont pas fini pour autant. Il leur faut atteindre, au bout du plateau de l’Orme, le mont des Tombes qui domine la vallée de Chavignon, les ravins qui, à droite et à gauche, permettent d’y descendre. Du côté de la garenne, on se bat à la grenade et nous sommes bloqués. Du côté des Pilleries nous nous infiltrons vers le bois et la pointe nord du mont des Tombes » (RGN, page 319); « mais là les feux d’artillerie et de mitrailleuses sont plus denses, des mitrailleuses se révèlent sur les plateaux du mont des Tombes : la plupart des officiers sont tués ou blessés. […] Tout mouvement sur l’Eperon du Mont des Tombes est impossible » ; celui-ci est « littéralement balayé par les mitrailleuses ennemies tirant du plateau de Chavignon au Nord des carrières Montparnasse. Il est estimé que la ligne de faîte est impraticable. » (JMO du RICM)
- Dans l’après-midi, « une compagnie tourne alors le mont des Tombes de ce côté-là, y capture une batterie de 150 et en occupe l’extrême avancée que les 88 autrichiens arrosent. » (RGN)
- Les troupes françaises peuvent alors descendre en direction de la ferme Many puis de l’Ailette, qui devient la nouvelle ligne de front. Le mont des Tombes sert alors de base à l’artillerie qui bombarde les Allemands installés sur la rive droite.
Laon, vue depuis le Mont des Tombes
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dimanche 20 juin 2010
T comme Tézenas du Montcel (Joseph)
- Entrepreneur et soldat français
- Saint-Etienne 1896 – Saint-Etienne 1974
- Après avoir obtenu son baccalauréat, Joseph Tézenas du Montcel devance l’appel et s’engage dans l’armée en 1915. Il devient caporal puis sergent à la fin de l’année, affecté dans le secteur de Mourmelon.
- En 1916, il combat à Verdun et dans la Somme, gravissant peu à peu les échelons de la hiérarchie militaire.
- Le 16 avril 1917, Joseph Tézenas du Montcel est sous-lieutenant au 5e RIC, dans le ravin de Troyon. « Nous devrons nous ébranler à H + 10 minutes, mais Dieu seul sait quand et où nous nous arrêterons, car l’objectif du régiment n’est rien moins que Laon qui se trouve à plus de vingt kilomètres au nord de notre front. Cela suppose une belle confiance de la part de nos chefs, et nous fait plaisir. Sans doute la partie la plus dure pour nous sera-t-elle la première partie, l’enlèvement de ces lignes de tranchées successives qui constituent une puissante organisation de défense. D’après la carte – puisqu’accrochés comme nous le sommes à la pente nous ne voyons rien – il semble que la deuxième tranchée boche soit un peu plus élevée que la première et sensiblement au sommet de la crête d’où l’on doit découvrir tout l’autre versant. Nous verrons alors ce que nous avons en face de nous. » (cité par RGN, page 142)
- Mais il n’en a pas l’occasion et la vague d’assaut est vite stoppée : « Nous abordons la première tranchée boche. Tout y est bouleversé à un point incroyable… Nous nous arrêtons une seconde, le temps de souffler et de reprendre un peu l’alignement… Nous repartons et, comme nous avançons toujours, les premiers cadavres nous apparaissent, dispersés çà et là, de nos camarades qui, il y a quelques minutes, sont partis devant nous, et tout à coup… Une terrible rafale nous cloue sur place. » (idem, page 160)
- Le 17, il est toujours dans la tranchée de Munster ; « Abruti, entièrement vidé, je pense seulement que toutes mes capacités, tous mes moyens intellectuels et physiques sont devenus quelque chose d’insignifiant, de ridicule, que tout cela va disparaître, volatilisé en une seconde et je serre les dents, effroyablement seul. Seul ? Il y a bien Palmier qui est là, contre moi. Sans doute serons-nous tués tous les deux ensemble… La nuit et la pluie nous apportent le ralentissement et le fin des violences épuisantes. » (idem, page 184) Son régiment est relevé le lendemain.
- A nouveau dans la Somme en juillet 1918, il s’y signale par son courage. Lieutenant, il participe à l’occupation de la Ruhr par les troupes françaises puis est démobilisé à l’été 1919. Il devient alors chef d’entreprise à Saint-Etienne. Il est promu capitaine dans la réserve en 1927. Mobilisé en 1939 sur la ligne Maginot, il est affecté à Perpignan en raison de son âge et de sa charge de famille.
- En 1960, Tézenas du Montcel publie ses souvenirs dans L’Heure H. Etapes d’infanterie 14-18.
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- Saint-Etienne 1896 – Saint-Etienne 1974
- Après avoir obtenu son baccalauréat, Joseph Tézenas du Montcel devance l’appel et s’engage dans l’armée en 1915. Il devient caporal puis sergent à la fin de l’année, affecté dans le secteur de Mourmelon.
- En 1916, il combat à Verdun et dans la Somme, gravissant peu à peu les échelons de la hiérarchie militaire.
- Le 16 avril 1917, Joseph Tézenas du Montcel est sous-lieutenant au 5e RIC, dans le ravin de Troyon. « Nous devrons nous ébranler à H + 10 minutes, mais Dieu seul sait quand et où nous nous arrêterons, car l’objectif du régiment n’est rien moins que Laon qui se trouve à plus de vingt kilomètres au nord de notre front. Cela suppose une belle confiance de la part de nos chefs, et nous fait plaisir. Sans doute la partie la plus dure pour nous sera-t-elle la première partie, l’enlèvement de ces lignes de tranchées successives qui constituent une puissante organisation de défense. D’après la carte – puisqu’accrochés comme nous le sommes à la pente nous ne voyons rien – il semble que la deuxième tranchée boche soit un peu plus élevée que la première et sensiblement au sommet de la crête d’où l’on doit découvrir tout l’autre versant. Nous verrons alors ce que nous avons en face de nous. » (cité par RGN, page 142)
- Mais il n’en a pas l’occasion et la vague d’assaut est vite stoppée : « Nous abordons la première tranchée boche. Tout y est bouleversé à un point incroyable… Nous nous arrêtons une seconde, le temps de souffler et de reprendre un peu l’alignement… Nous repartons et, comme nous avançons toujours, les premiers cadavres nous apparaissent, dispersés çà et là, de nos camarades qui, il y a quelques minutes, sont partis devant nous, et tout à coup… Une terrible rafale nous cloue sur place. » (idem, page 160)
- Le 17, il est toujours dans la tranchée de Munster ; « Abruti, entièrement vidé, je pense seulement que toutes mes capacités, tous mes moyens intellectuels et physiques sont devenus quelque chose d’insignifiant, de ridicule, que tout cela va disparaître, volatilisé en une seconde et je serre les dents, effroyablement seul. Seul ? Il y a bien Palmier qui est là, contre moi. Sans doute serons-nous tués tous les deux ensemble… La nuit et la pluie nous apportent le ralentissement et le fin des violences épuisantes. » (idem, page 184) Son régiment est relevé le lendemain.
- A nouveau dans la Somme en juillet 1918, il s’y signale par son courage. Lieutenant, il participe à l’occupation de la Ruhr par les troupes françaises puis est démobilisé à l’été 1919. Il devient alors chef d’entreprise à Saint-Etienne. Il est promu capitaine dans la réserve en 1927. Mobilisé en 1939 sur la ligne Maginot, il est affecté à Perpignan en raison de son âge et de sa charge de famille.
- En 1960, Tézenas du Montcel publie ses souvenirs dans L’Heure H. Etapes d’infanterie 14-18.
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vendredi 18 juin 2010
M comme Montagne
- Ferme située en bordure du plateau de Vregny, au nord de Bucy-le-Long, construite vers 1740.
- Après la bataille de la Marne, les Français parviennent difficilement à mettre pied sur le plateau qui surplombe l’Aisne et sur lequel se trouve une ferme de la Montagne déjà bien endommagée. Leur position est fragile, l’artillerie étant peu présente à cause de la menace allemande.
- C’est sur ce plateau de Vregny que les Allemands décident une vaste offensive en janvier 1915, alors que les Français portent leurs efforts sur la Cote 132 voisine. Le 13, après être parvenu à bloquer leurs ennemis, les Allemands lancent l’attaque ; en quelques heures, leur première ligne arrive au niveau de la ferme de la Montagne, sauvée par un « barrage sommaire » de troupes diverses (F. Beauclerc). Mais l’artillerie doit abandonner les hauteurs, laissant les fantassins en position très difficile.
- Le « réduit de la ferme de la Montagne » voit arriver des troupes qui se replient depuis le plateau de la Justice à l’ouest ou les positions du Montcel à l’est. « Autour de 12 heures, ces compagnies […] finissent à l’abri du grand mur de la ferme par briser et maintenir le Boche et garder leur position jusqu’à l’ordre de battre en retraite. […] Nous voyons les Boches à moins de cent mètres de nous, qui eux aussi, ayant nez en terre, bien abrités derrière des gerbes de blé renforcées de terre, nous canardent copieusement. » (soldat Eugène Lefebvre, 4e BCTA, cité par F. Beauclerc)
- Dans la nuit, cependant, l’état-major ordonne le repli au sud de l’Aisne, et la position de la ferme de la Montagne est abandonnée.
- Celle-ci reste allemande jusqu’à leur repli sur la ligne Hindenburg, en mars 1917. Elle est alors en grande partie ruinée mais devient une base de départ pour l’offensive Nivelle dans le secteur.
- La ferme change encore de main en 1918 puis est reconstruite après la guerre.
Source principale : F. Beauclerc, op.cit.
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mercredi 16 juin 2010
R comme Royaucourt-et-Chailvet
- Village de la rive droite de l’Ailette et de l’Ardon, proche d’Urcel
- 200 habitants
- Avant 1914, Royaucourt-et-Chailvet est un village d’un peu plus de 200 habitants. Il est occupé par les Allemands pendant toute la durée de la guerre, du 2 septembre 1914 à octobre 1918.
- En mars 1917, quand les Allemands se retirent sur la ligne Hindenburg puis se déclenche la préparation de l’offensive Nivelle, la population est évacuée.
- A la fin de l’année, le front se déplace sur l’Ailette et Royaucourt se retrouve en première ligne jusqu’en mai 1918.
- La population recensée après la guerre est à peu près équivalente à celle de 1914. Royaucourt-et-Chailvet, qui reçoit la croix de guerre en 1920, est en ruines. Le château de Royaucourt, détruit, est reconstruit (avant de disparaître pendant la 2e guerre mondiale) ; celui de Chailvet, moins endommagé, est restauré.
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- 200 habitants
- Avant 1914, Royaucourt-et-Chailvet est un village d’un peu plus de 200 habitants. Il est occupé par les Allemands pendant toute la durée de la guerre, du 2 septembre 1914 à octobre 1918.
- En mars 1917, quand les Allemands se retirent sur la ligne Hindenburg puis se déclenche la préparation de l’offensive Nivelle, la population est évacuée.
- A la fin de l’année, le front se déplace sur l’Ailette et Royaucourt se retrouve en première ligne jusqu’en mai 1918.
- La population recensée après la guerre est à peu près équivalente à celle de 1914. Royaucourt-et-Chailvet, qui reçoit la croix de guerre en 1920, est en ruines. Le château de Royaucourt, détruit, est reconstruit (avant de disparaître pendant la 2e guerre mondiale) ; celui de Chailvet, moins endommagé, est restauré.
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lundi 14 juin 2010
D comme Désalbres (Louis)
- Soldat français
- Bou-Saada (Algérie) 1896 ? – 19 ??
- Louis Désalbres est mobilisé au 107e RI en 1916 ; il rejoint le 128e RI en septembre.
- Après son instruction, il est envoyé près de Concevreux au début du mois d’avril 1917 pour participer à l’offensive Nivelle. « Une marée humaine monte lentement vers les lignes. Le moral des hommes est grand. C’est même de l’enthousiasme, on plaisante, on s’interpelle dans toutes les sections. Ca va être la percée. Le Boche va recevoir une avalanche sur le dos. C’est la fin de la guerre pour cette année. » (12 avril 1917)
- Son régiment n’est finalement pas engagé immédiatement : « Le bombardement reprend avec la même violence que les jours précédents. Que se passe-t-il ? Pourquoi n’avance-t-on pas ? La percée devait se faire le premier jour et il semble que la bataille piétine. Mille bruits courent dans les unités. Pour certains, c’est un échec. Pour d’autres une victoire. Nos pertes seraient considérables. L’offensive serait tombée sur des préparatifs d’attaque et nos vagues d’assauts se seraient brisées sur une défense avertie. […] Nous ne bougeons toujours pas, il y a donc un échec. » (17 et 18 avril)
- Désalbres combat à la fin du mois et dans les premiers jours de mai dans le secteur du Godat et du Mont Spin. Il en part le 11 mai.
- Après la guerre, Louis Désalbres mène une carrière d’ingénieur-chimiste. Il publie en 1958 Mon carnet de route : 1916-1918, son journal pendant le conflit.
Le carnet en ligne :
http://www.latecoere.com/web/files/carnet.pdf
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- Bou-Saada (Algérie) 1896 ? – 19 ??
- Louis Désalbres est mobilisé au 107e RI en 1916 ; il rejoint le 128e RI en septembre.
- Après son instruction, il est envoyé près de Concevreux au début du mois d’avril 1917 pour participer à l’offensive Nivelle. « Une marée humaine monte lentement vers les lignes. Le moral des hommes est grand. C’est même de l’enthousiasme, on plaisante, on s’interpelle dans toutes les sections. Ca va être la percée. Le Boche va recevoir une avalanche sur le dos. C’est la fin de la guerre pour cette année. » (12 avril 1917)
- Son régiment n’est finalement pas engagé immédiatement : « Le bombardement reprend avec la même violence que les jours précédents. Que se passe-t-il ? Pourquoi n’avance-t-on pas ? La percée devait se faire le premier jour et il semble que la bataille piétine. Mille bruits courent dans les unités. Pour certains, c’est un échec. Pour d’autres une victoire. Nos pertes seraient considérables. L’offensive serait tombée sur des préparatifs d’attaque et nos vagues d’assauts se seraient brisées sur une défense avertie. […] Nous ne bougeons toujours pas, il y a donc un échec. » (17 et 18 avril)
- Désalbres combat à la fin du mois et dans les premiers jours de mai dans le secteur du Godat et du Mont Spin. Il en part le 11 mai.
- Après la guerre, Louis Désalbres mène une carrière d’ingénieur-chimiste. Il publie en 1958 Mon carnet de route : 1916-1918, son journal pendant le conflit.
Le carnet en ligne :
http://www.latecoere.com/web/files/carnet.pdf
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samedi 12 juin 2010
M comme Montbérault
- Hameau et fort situés entre Laon et le Chemin des Dames, sur la D 967
- Le fort de Montbérault (ou fort Vicence) est construit entre 1878 et 1882, pour un peu moins de 400 soldats au départ. Il est désarmé en 1903
- Utilisé par les Allemands pendant toute la durée du conflit, fortement bombardé par les Français, il sert aujourd’hui d’entrepôt pour des obus à gaz non explosés de la première guerre.
Source principale :
http://www.fortiffsere.fr/secteurmaubeuge-verdun/index_fichiers/Page1299.htm
- NB : il ne faut pas le confondre avec le fort de Bruyères (ou batterie Henriot), situé juste au-dessus du village, à l’est vers Parfondru
http://www.fortiffsere.fr/secteurmaubeuge-verdun/index_fichiers/Page1234.htm
http://www.alrishalesyeuxdemavie.com/article-13780173.html
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- Le fort de Montbérault (ou fort Vicence) est construit entre 1878 et 1882, pour un peu moins de 400 soldats au départ. Il est désarmé en 1903
- Utilisé par les Allemands pendant toute la durée du conflit, fortement bombardé par les Français, il sert aujourd’hui d’entrepôt pour des obus à gaz non explosés de la première guerre.
Source principale :
http://www.fortiffsere.fr/secteurmaubeuge-verdun/index_fichiers/Page1299.htm
- NB : il ne faut pas le confondre avec le fort de Bruyères (ou batterie Henriot), situé juste au-dessus du village, à l’est vers Parfondru
http://www.fortiffsere.fr/secteurmaubeuge-verdun/index_fichiers/Page1234.htm
http://www.alrishalesyeuxdemavie.com/article-13780173.html
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mercredi 9 juin 2010
A comme Aviron bayonnais
- Association omnisports dont la figure de proue est l’équipe de rugby
- L’Aviron bayonnais naît en 1904 à l’initiative de jeunes rameurs de la Société nautique de la ville ne supportant plus l’autorité de leurs aînés. Ils pratiquent aussi le rugby au Stade bayonnais et, en 1907, les deux clubs fusionnent. Le succès est immédiat : dès 1913, l’Aviron bayonnais remporte son premier Championnat de France, révolutionnant ce sport grâce à la priorité donnée au jeu de passes et aux grandes envolées (la « manière bayonnaise »).
- En 1914, l’Aviron bayonnais est éliminé par Perpignan en match d’appui après une demi-finale incroyable (« le match-roi » selon la formule de Paul Voivenel), qui n’a pas permis aux deux équipes de se départager après 120 minutes de jeu …
- Plusieurs des joueurs de l’équipe sont mobilisés en août 1914, essentiellement au sein des 49e et 249e RI. Après la contre-offensive de la Marne, ils se retrouvent dans le secteur du bois de Beaumarais et de Craonne le 14 septembre.
- Les combats pour le contrôle du plateau de Vauclerc durent plusieurs jours, infructueux, autour des restes du moulin. Les pertes sont très importantes. L’équipe de l’Aviron bayonnais y paye un lourd tribut : 3 de ses 15 champions de 1913 sont tués en 2 jours.
- Le 20 septembre, le caporal Emmanuel Iguiniz (49e RI) est tué au nord de Craonnelle ; talonneur, il avait été sélectionné contre l’Angleterre en début d’année.
- Le 21, les deux équipiers Achille Fortis et Jean-François Poeydebasque (sergent) du 249e RI disparaissent sur le plateau de Vauclerc. Fortis était pilier à l’Aviron et Poeydebasque, trois-quart centre, avait été international à deux reprises, contre le Pays de Galles et l’Irlande, au cours du tournoi des Cinq Nations de l’hiver précédent (voir sa fiche sur le Mémorial virtuel du Chemin des Dames).
- Trois autres champions de France de 1913 sont tués pendant le conflit, un quatrième mutilé.
- L’Aviron bayonnais se reconstruit après-guerre et parvient en finale du championnat de France en 1922 et 1923 (avant une 2e victoire en 1934 et une 3e, et dernière pour le moment, en 1943).
Photographie de l’équipe de 1912-1913, avec les trois joueurs MPF sur le plateau de Vauclerc, situés tous les trois ensemble à gauche …
(source : Frédéric Humbert http://rugby-pioneers.com/)
Site de l’association omnisports
http://www.aviron-bayonnais.asso.fr/
Historique complet de l’Aviron bayonnais :
http://www.abrugby.fr/club/rugbypro/historique/historique.aspx
Un très grand merci (et bravo !) à Denis Gailhard, inspirateur et fournisseur principal d’informations pour cet article
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lundi 7 juin 2010
M comme Marjoulet (François)
- Militaire français
- Anduze (Gard) 1859 – ?
- Saint-cyrien (il en sort en 1878), François Marjoulet est général de brigade en 1914 et commande la 35e DI qui combat autour de Craonne à l’automne 1914 puis sur le plateau de Paissy en 1915 et au début de 1916.
- A l’automne 1917, il est à la tête du 14e corps d’armée lors de la bataille de La Malmaison, qui attaque vers Allemant et le Moulin de Laffaux.
- Le 12 janvier 1915, lors de la bataille de Crouy, son fils, le sous-lieutenant André Marjoulet (60e RI), est tué à Cuffies alors qu’il n’a pas 21 ans. Le général vient se recueillir sur sa tombe lorsqu’il se retrouve dans la zone un peu plus de deux ans plus tard.
- Le général Marjoulet fait aussi rendre hommage à l’état-major du 60e RI enseveli dans la grotte du Petit-Bois le même jour. « Près de nous, beaucoup de cadavres des précédents combats n’ont pas encore trouvé de sépulture. Des ossements jonchent le sol. Je découvre la tombe du fils de notre général de corps d’armée, tué comme sous-lieutenant, à vingt et un ans. Un peu plus loin, une croix plus grande que les autres est placée sur un abri éboulé. Le colonel et tous les officiers de l’état-major d’un régiment sont ensevelis sous cette masse de pierre et de terre. » (P-J Grange, aspirant au 30e RI, cité par G. Lachaux, op. cit., page 143)
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- Anduze (Gard) 1859 – ?
- Saint-cyrien (il en sort en 1878), François Marjoulet est général de brigade en 1914 et commande la 35e DI qui combat autour de Craonne à l’automne 1914 puis sur le plateau de Paissy en 1915 et au début de 1916.
- A l’automne 1917, il est à la tête du 14e corps d’armée lors de la bataille de La Malmaison, qui attaque vers Allemant et le Moulin de Laffaux.
- Le 12 janvier 1915, lors de la bataille de Crouy, son fils, le sous-lieutenant André Marjoulet (60e RI), est tué à Cuffies alors qu’il n’a pas 21 ans. Le général vient se recueillir sur sa tombe lorsqu’il se retrouve dans la zone un peu plus de deux ans plus tard.
- Le général Marjoulet fait aussi rendre hommage à l’état-major du 60e RI enseveli dans la grotte du Petit-Bois le même jour. « Près de nous, beaucoup de cadavres des précédents combats n’ont pas encore trouvé de sépulture. Des ossements jonchent le sol. Je découvre la tombe du fils de notre général de corps d’armée, tué comme sous-lieutenant, à vingt et un ans. Un peu plus loin, une croix plus grande que les autres est placée sur un abri éboulé. Le colonel et tous les officiers de l’état-major d’un régiment sont ensevelis sous cette masse de pierre et de terre. » (P-J Grange, aspirant au 30e RI, cité par G. Lachaux, op. cit., page 143)
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samedi 5 juin 2010
M comme Motte
- Château construit au XIXe siècle proche du village d’Allemant, sur le plateau à proximité de la RN2
- Le château de la Motte est allemand à partir de septembre 1914. Eloigné du front dans un premier temps, il se retrouve à sa proximité en mars 1917 après l’opération Albérich.
- Lors de l’offensive Nivelle, il est l’un des points stratégiques dans le secteur.
- Le 5 mai 1917, le 4e cuirassiers attaque à gauche du moulin de Laffaux, soutenu par des chars. « Le château de la MOTTE formait un réduit très défendu, flanqué, du Nord et du Sud, relié à des carrières creusées sous le plateau, dont les entrées, inaccessibles à nos obus, s'ouvraient dans la pente vers Allemand, qui formaient de véritables réservoirs de contre-attaques ». Il parvient à s’emparer du château de la Motte, mais doit se replier, à la fois bombardé par les Allemands et ses propres 75 : « continuant sa progression, le Bataillon MEILLON enlève à la baïonnette le château de la MOTTE, y capture au complet une Compagnie ; nos patrouilles vont jusque dans Allemand. Tout cède devant l'impétuosité des assaillants. »
- Le 6, il reprend l’offensive. "Sous un barrage dense de gros calibre qui encadre la Tranchée des ABRIS, la progression s'accentue, admirablement ordonnée. A 17 heures, les vagues ont disparu dans le parc de la MOTTE. Derrière les arbres et les massifs, dans les caves du château, le combat est acharné. Deux contre-attaques sont repoussées par le Peloton JOHNSTON et un Peloton du 5ème Escadron qui a perdu tous ses cadres et dont le Cuirassier BERCY prend, alors le commandement en criant : « En avant à la Baïonnette ! » Le 4ème Cuirassiers, pour la seconde fois, est maître du château de la MOTTE; pour la seconde fois, comme la veille et pour la même raison, il va l'abandonner ; il reçoit à 19 heures l'ordre de se replier. »
(Historique du 4e Cuirassiers)
- Un statu quo s’installe durablement, et les ruines du château sont situées pendant plusieurs mois sur la ligne de front. « [Les] tranchées, dont les combats de l’été nous ont appris les noms, se succèdent sur deux ou trois lignes. Elles s’appuient ici encore sur des creutes et des abris au flanc oriental du plateau. Le château de La Motte, où nous sommes déjà momentanément venus, constitue dans l’ensemble de ces organisations un réduit solide. » (RGN, page 329)
- Aux premières heures de la bataille de La Malmaison (5h50), le 23 octobre 1917, « le 30e RI attaque et enlève le château de la Motte, fortement occupé cependant. » (RGN) L’offensive se poursuit ensuite vers Allemant et les pentes qui descendent vers l’Ailette.
JMO 30e RI
- Lors de l’offensive Ludendorff, le 27 mai 1918, les Allemands se rendent à nouveau maîtres du secteur.
- Le 14 septembre, les Alliés s’emparent définitivement du château de la Motte (notamment la Légion étrangère). Celui-ci, ruiné, est reconstruit après la guerre.
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mercredi 2 juin 2010
T comme Tonnerre
- Carrières situées à l’est du fort de La Malmaison, au-dessus de Pargny-Filain
- Les trois carrières du Tonnerre sont utilisées et aménagées par les Allemands qui les contrôlent de septembre 1914 à octobre 1917.
- La ligne de front s’en rapproche à proximité immédiate après l’offensive Nivelle d’avril 1917, mais les bombardements français sont peu efficaces contre elles.
- Lors de l’offensive de La Malmaison, le 23 octobre, elles sont un obstacle majeur dans la progression française sur l’éperon de Sainte-Berthe, à droite des carrières. Les 27e et 64e BCP tentent de s’en emparer.
- Finalement, le 25, « la tranchée de l’Orage est prise rapidement, les trois Carrières du Tonnerre dépassées. On les nettoie » ; le caporal Scavino raconte : « Au seuil des entrées, il y eut quelques hésitations. Pénétrer à peine une poignée d’hommes dans ces abris regorgeant de boches et où se trouvaient des réserves de munitions n’était pas une petite affaire. Mon camarade Duplat, après avoir lancé 2 ou 3 grenades, s’élança en nous entraînant. Un véritable démon, gesticulant dans la fumée, un énorme couteau-poignard à la main, il apparaissait comme démesurément grandi dans cette lutte où l’on s’égorgeait avec rage. Le vide fut fait autour de nous en moins de deux minutes et Duplat nous conduisit vers les autres poches de la carrière. »
- Tandis que les soldats descendent vers Pargny-Filain, cette prise des carrières du Tonnerre débloque la situation sur l’éperon Sainte-Berthe.
Source principale : RG Nobécourt, op. cit., page 332
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