samedi 14 septembre 2013

S comme Suédois



- La reconstruction du village de Craonne est en grande partie permise par des dons financiers en provenance de Suède, qui permettent notamment d’édifier la mairie, disproportionnée dans un village qui peine à retrouver sa population et à faire bâtir des maisons sur les terrains prévus à cet effet.
- C’est ainsi qu’en 1920, l’Amitié franco-suédoise de Stockholm annonce la signature d’un chèque de 550 000 francs, somme considérable pour l’époque.

- L’origine de cette générosité est difficile à établir.
- Des volontaires suédois combattent dans la Légion étrangère, et sans doute certains ont-ils été présents au cours des années de guerre dans le secteur du Chemin des Dames.
- De plus, « la communauté suédoise protestante parisienne est, avant la Première Guerre mondiale, particulièrement bien implantée » et c’est elle qui lance le mouvement de solidarité : dès avant le fin du conflit, des dons à vocation humanitaire commencent à parvenir à l’ambassade suédoise et aux associations qui lient les deux pays.
- Pour la Suède, il s’agit aussi d’opérer un rapprochement avec la France victorieuse, cependant sans remettre en cause sa neutralité diplomatique.

- L’aide concrète commence à arriver à partir de 1921 ; Herman Stenberg, PDG de la Banque de Berslagen, fait par exemple un don de 5 000 francs pour couvrir en partie le rétablissement de la route de Craonne  à Pontavert.


- Une plaque commémorative est placée dans la mairie de Craonne, qui remercie le gouvernement suédois pour sa générosité.



Source principale : Stéphane Bedhome, Reconstruire le Chemin des Dames, thèse de doctorat soutenu en avril 2012 (pages 360 à 374), consultable en ligne :


Cf. aussi un article de JP Boureux sur la conférence organisée par le même Stéphane Bedhome, qui faisait le point sur ses recherches, lors des journées de Craonne en 2009 :

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