- La reconstruction
du village de Craonne est en grande partie permise par des dons financiers en provenance
de Suède, qui permettent notamment d’édifier la mairie, disproportionnée dans un
village qui peine à retrouver sa population et à faire bâtir des maisons sur
les terrains prévus à cet effet.
- C’est ainsi
qu’en 1920, l’Amitié franco-suédoise de Stockholm annonce la signature d’un
chèque de 550 000 francs, somme considérable pour l’époque.
- L’origine de
cette générosité est difficile à établir.
- Des
volontaires suédois combattent dans la Légion étrangère, et sans doute certains
ont-ils été présents au cours des années de guerre dans le secteur du Chemin
des Dames.
- De plus, « la communauté suédoise protestante
parisienne est, avant la Première Guerre mondiale, particulièrement bien
implantée » et c’est elle qui lance le mouvement de solidarité :
dès avant le fin du conflit, des dons à vocation humanitaire commencent à
parvenir à l’ambassade suédoise et aux associations qui lient les deux pays.
- Pour la
Suède, il s’agit aussi d’opérer un rapprochement avec la France victorieuse, cependant
sans remettre en cause sa neutralité diplomatique.
- L’aide
concrète commence à arriver à partir de 1921 ; Herman Stenberg, PDG de la
Banque de Berslagen, fait par exemple un don de 5 000 francs pour couvrir
en partie le rétablissement de la route de Craonne à Pontavert.
- Une plaque commémorative
est placée dans la mairie de Craonne, qui remercie le gouvernement suédois pour
sa générosité.
Source principale :
Stéphane Bedhome, Reconstruire le Chemin des
Dames, thèse de doctorat soutenu en avril 2012 (pages 360 à 374), consultable
en ligne :
Cf. aussi un
article de JP Boureux sur la conférence organisée par le même Stéphane Bedhome,
qui faisait le point sur ses recherches, lors des journées de Craonne en 2009 :
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