dimanche 31 août 2008

L comme La Royère




- Ferme de l’Ouest du Chemin des Dames (altitude 184 mètres), appartenant à la commune de Filain.

- 70 habitants en 1914
- C’est un lieu de combats acharnés au début du mois de mai 1917, et la zone reste ligne de front jusqu’au repli des Allemands sur l’Ailette à l’automne, après la bataille de La Malmaison.
- La ferme, très ancienne et très vaste, est entièrement détruite par les combats. Elle est reconstruite entre 1924 et 1930 par l’architecte Clément Camus, qui veut en faire la ferme idéale (normes hygiéniques et pratiques : circulation des machines par exemple). On y trouve notamment les logements des ouvriers agricoles, en dehors de la propriété, le long de la route.



- A quelques hectomètres en direction de La Malmaison, au croisement de la D15 et du Chemin des Dames, est installé un monument commémoratif. Il s’agit d’une tranchée symbolique en béton, qui n’est pas une très grande réussite esthétique mais a le mérite de rappeler l’engagement des troupes coloniales dans la bataille.
Il y a, en outre, une butte-panorama qui permet d’admirer la vue sur la chapelle Sainte-Berthe, la vallée de l’Ailette ou encore Monampteuil. Elle est accompagnée de panneaux superbes, avec des cartes et des comparatifs entre le paysage d’avant 1914 et d’après 1918 (et bien sûr celui qui est devant nos yeux !)


(Chapelle Sainte-Berthe, Monampteuil, et dans le fond, Laon, l'objectif du premier jour de l'offensive Nivelle ...)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Mon nom est Jean-Pierre Morizet, je suis né à la ferme de la Royère, au Chemin des Dames le 29/07/1930, dans la maison de gauche en rentrant.
Cette moderne et magnifique ferme à été construite par mon grand Père Émile Morizet après la fin de la guère 14/18.
Il a été mobilisé à la fin du service militaire de 3 ans, et a donc passé 8 années sous les drapeaux en contant le retour de Salonique.
Les terres ont été nivelées avec des attelées de 4 chevaux et des charretiers qui devaient se tenir à distance pour éviter l'explosion des obus.
Tous les soirs des familles venaient voir si dans les sacs en toile de jute que mon Père rangeait soigneusement dans la cave, les ouvriers avaient trouvé l'objet personnel prouvant la mort d'un membre de leur famille.
Le samedi le vendeur de chevaux ou l'équarrisseur passaient pour enlever les carcasses des cheveaux morts, et pour les remplacer.
Comme dans les films sur la conquête de l'ouest, 70 chevaux dormaient dans une carrière en attendant que les bâtiment de la ferme soient construits .
Plus tard la production de pommes de terre partait par le canal situé en bas dans la vallée .

Anonyme a dit…

Merci très intéressant
À la recherche de témoignages sur la réhabilitation de ces terres sur ce plateau ou plus rien n apparaît