dimanche 15 février 2009

L comme La Malmaison (bataille)

- Bataille victorieuse menée par les Français à l’Ouest du Chemin des Dames
- Octobre 1917

- L’assaut est mené le 23 octobre après une préparation d’artillerie brève (elle commence le 17 octobre, prolongée à cause du mauvais temps) mais très intense et efficace, qui annihile en partie la résistance ennemie et bouleverse les tranchées. Le fort est rapidement pris et les Français progressent régulièrement vers l’Ailette.
- C’est cet assaut victorieux qui décide du sort de la bataille : les Allemands se replient du secteur du Mont des Singes et offrent une résistance faible à Pinon, investi le 25. La poussée se poursuit plus à l’Est vers Filain.
- Début novembre, les positions allemandes sur le Chemin des Dames ne sont plus tenables ; ils doivent alors se replier au-delà de l’Ailette, libérant les hauteurs.


- Dès 1917, beaucoup choisissent de faire de la victoire de La Malmaison (« victoire de l’Aisne ») la clôture de la bataille du Chemin des Dames, pour finir celle-ci de façon positive. « Monter à l’assaut de cette muraille en s’élevant de la plaine apparaissait une tâche formidable. Notre commandement ne la jugea pas au-dessus de la vaillance de nos soldats ; commencée à l’offensive du 16 avril, cette opération de longue haleine se terminait le 26 octobre par la magnifique victoire de La Malmaison. » (H. Carré, « La victoire de l’Aisne », Lectures pour tous, décembre 1917)

- Ceci permet aussi de mettre en avant la tactique de Pétain, contribuant ainsi au « mythe » né à partir de Verdun. « Les dernières opérations, qui ont exécutées selon la sage et prudent méthode qui fut naguère celle du général Pétain sur les rives de la Meuse et qui, sous l’impulsion énergique du même chef, commandant l’ensemble de nos armées, est appliquée aujourd’hui partout avec le minimum de pertes et le maximum de résultats. » (L’Argus soissonnais, 25 octobre 1917)


Source principale : Antoine Calagué, « La victoire de La Malmaison : l’exploitation d’un succès tactique », in N. Offenstadt (dir.), op. cit. (pages 393 à 396)

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