- Homme politique français
- Argenteuil 1879 – Mont-de-Leuilly 1918
- Avocat, Gaston Dumesnil devient député (Fédération républicaine) du Maine-et-Loire en avril 1914.
- A la mobilisation, il est sergent au 106e RI ; il prend part ensuite à tous les combats auxquels celui-ci est appelé à participer, Marne, Champagne, Verdun, Somme (il est blessé en septembre 1915).
- Le 16 avril 1917, Gaston Dumesnil participe à l’offensive Nivelle dans le secteur de Soupir et, en trois jours, atteint le Chemin des Dames via une progression régulière quoique difficile à travers le bois des Gouttes d’Or et le plateau de la Croix-sans-Tête. C’est ce qui lui permet d’avoir une vision plus positive que d’autres lorsqu’il participe, début juillet, aux débats organisés à l’Assemblé nationale pour étudier les causes de l’échec de l’offensive. « Nous avons tout de même, à gauche, enfoncé l’ennemi sur sept kilomètres de profondeur, sur huit kilomètres de front. Nous lui avons pris une vingtaine de mille hommes et 300 canons. Songez qu’elle eût été la joie des Allemands s’ils avaient obtenu contre nous un résultat semblable. » Il met en avant la bonne préparation d’artillerie dans ce secteur, qui a réduit les nids de mitrailleuses : « le résultat a été que le corps d’armée a fait une infiltration continue dans le bois de la Bovette, cueillant les mitrailleuses allemandes, tuant à la baïonnette ou à la grenade tous les servants qui refusaient de se rendre et faisant même de très nombreux prisonniers dans les creutes ». Dumesnil décrit ensuite la progression vers Ostel puis la ferme Certeaux, tout près de la crête. « A ce moment, nous avons vraiment cru que ça y était. Nous nous sommes accrochés le 19 sur les positions et ce n’est que le 20, quand nous avons reçu des coups de canon dans le flanc venant de la droite, que nous avons vu que nos camarades de la Ve armée avaient été moins heureux que nous. »
- Selon lui, même si la tactique militaire est à revoir à l’avenir, il ne faut pas sanctionner les responsables de l’offensive. « Il ne faut pas laisser dire que cette offensive a été une défaite, si elle n’a pas donné tous les magnifiques résultats escomptés. »
- Il demande enfin plus de repos pour les soldats afin de limiter les mécontentements.
(source : Henri Casteix, L’Affaire du Chemin des Dames. Les comités secrets (1917), Ed. Imago, 1998 (pages 136 à 138)
- Alors qu’il est en stage à l’état-major de la 66e division d’infanterie près de Vauxaillon, le capitaine Dumesnil accepte le 8 septembre 1918 d’accompagner son collègue Abel Ferry, qui mène une tournée d’inspection parlementaire. Tous les deux sont pris sous un bombardement allemand alors qu’ils se trouvent en première ligne. Touché par des éclats d’obus, Gaston Dumesnil est transporté difficilement vers Mont-de-Leuilly où il meurt en fin d’après-midi.
Fiche MPF
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Connaître et comprendre le lieu, les hommes, les événements et la mémoire du Chemin des Dames
mercredi 31 mars 2010
lundi 29 mars 2010
C comme Crouy (bataille de)
- Défaite française surnommée aussi parfois « Affaire de Crouy » ou « Affaire de Soissons »
- 8 – 14 janvier 1915
- Depuis la fin de 1914, l’état-major français cherche à renforcer la tête de pont qu’elle possède au nord de Soissons, sur la rive droite de l’Aisne. En effet, les Français sont peu implantés sur les plateaux et se trouvent sous la double menace permanente de l’artillerie allemande et des caprices de la rivière, qui peuvent poser problème pour le ravitaillement des troupes.
- De plus, les avancées allemandes à Chavonne et Vailly ont montré la précarité des positions défensives françaises et la faible efficacité de l’artillerie bloquée en rive gauche.
- Il s’agit donc de d’installer plus solidement sur les plateaux, afin notamment d’y acheminer l’artillerie (une autre solution, logique d’un point de vue militaire, aurait été de se replier sur l’Aisne, mais le GQG s’y refuse pour ne pas affecter le moral de la population).
- Or, en parallèle, les Allemands ont aussi des projets dans le secteur de Soissons, dans le cadre des restrictions imposées par la volonté d’attaques décisives sur le front russe : il s’agit de réduire et de fortifier le front, comme cela a été fait à Vailly et Chavonne. L’attaque est prévue le 14 janvier 1915, principalement sur le plateau de Vregny.
- Ce sont les Français du 5e GDR (Groupe de division de réserve), commandé par le général Berthelot, qui lancent leur plan en premier : le 8 janvier, ils attaquent sur la cote 132 et parviennent à progresser. Les combats sont acharnés, les contre-attaques allemandes nombreuses, mais le 10, le plateau est sous contrôle.
- En revanche, une attaque pour s’emparer de la « dent de Crouy » (saillant allemande dans la ligne de front aux abords immédiats de la ville) échoue le 11.
- « A partir de la nuit du 11 janvier, la situation change radicalement. Simultanément, trois facteurs interviennent dans ce bouleversement : l’épuisement du 5e GDR, la crue de l’Aisne, et l’achèvement de la concentration allemande qui donne pour la première fois l’initiative au général von Lochow. » (F. Beauclerc, page 58)
- Le 12 janvier, les Allemands lancent une contre-offensive générale. Ils s’emparent d’abord du plateau de la Justice, qui sert d’observatoire pour l’artillerie française ; celle-ci s’en trouve considérablement affaiblie. Ensuite, ils attaquent sur la cote 132 pour éviter une mauvaise surprise sur leur flanc droit (c’est le moment où s’effondre la grotte du Petit-Bois sur l’état-major du 60e RI) ; c’est un succès total, tout le plateau étant sous leur contrôle dans la soirée. Les tentatives françaises échouent chacune à leur tour.
- Le 13, c’est le « coup de grâce allemand » (F.B.) sur le plateau de Vregny. Attaqués de toutes parts, y compris à leur grande surprise par les pentes escarpées du ravin de Chivres, les Français doivent se replier progressivement, malgré des tentatives désespérées de résistance (le sacrifice du capitaine Leroy-Beaulieu par exemple). L’artillerie française de la rive nord est annihilée. L’empereur Guillaume II vient en personne assister au succès depuis les hauteurs de Laffaux.
- Par conséquent, à 22 heures le 13 janvier, le général Maunoury (commandant en chef de la 6e Armée) ordonne le repli au sud de l’Aisne.
- Celui-ci se déroule tant bien que mal, tandis que les dernières escarmouches ont lieu aux portes de Soissons dans la matinée du 14, avant que la situation se fige pendant plus de deux ans.
- Le bilan de la bataille est lourd. On compte environ 11 000 français hors de combat, dont un très grand nombre de disparus et de prisonniers (certains soldats n’ayant pas pu se replier à temps) : environ 5 000. Le chiffre des morts et blessés allemands est comparable (5 400).
- En France, la défaite devient « l’affaire de Soissons » : les remous dans l’armée, la classe politique et l’opinion sont considérables. Plusieurs généraux et officiers sont sanctionnés (dont Berthelot), d’autres sont fortement critiqués (Nivelle par exemple) ; même Joffre est remis en cause. La presse doit être censurée pour minimiser les aspects négatifs de la bataille. La thèse de la crue de l’Aisne comme principale responsable de celle-ci devient la version officielle.
- La bataille de Crouy est donc « le choc fortuit de deux plans offensifs à l’issue duquel l’état-major le plus réactif et le plus audacieux l’a emporté. » « Cette « petite affaire » ; qui n’engageait initialement que deux bataillons et dont l’opinion s’est enthousiasmé des premiers succès, dégénéra en véritable bataille qui s’acheva par la perte de 11 000 hommes dont 5 200 prisonniers, et provoqua non seulement l’éviction de quatre généraux et la dépression d’un cinquième, mais faillit aussi entraîner la démission de Joffre et compromettre l’ascension de Nivelle. » (F.B.)
Source principale : Franck Beauclerc, Soissons et la bataille de Crouy, ed. YSEC, 2009
Voir aussi :
http://chtimiste.com/batailles1418/combats/Crouy.htm
http://pagesperso-orange.fr/EPERON-132-CROUY/
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vendredi 26 mars 2010
A comme Alsaciens
- La plupart des Alsaciens et Mosellans, dont le territoire est devenu allemand depuis 1871, sont envoyés sur le front oriental pour éviter les désertions.
- Cependant, des Alsaciens combattent au Chemin des Dames, près d’Hurtebise, en septembre 1914. Leur artillerie se révèle vite supérieur à celle des Français.
- Certains choisissent de se rendre, tel l’instituteur Fernand Boberiether (originaire de Colmar), près du Monument d’Hurtebise. Dans son carnet de route il écrit : « Voilà quatre jours qu’on se nourrit de pain durci et d’eau qu’il faut aller chercher au péril de sa vie, à de grands intervalles. » D’autres combattent « fidèlement et bravement » pour l’Allemagne, même s’ils reconnaissent une fois prisonniers une certaine sympathie pour la France.
Source : Alain Malinowski, op. cit., page 11
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- Cependant, des Alsaciens combattent au Chemin des Dames, près d’Hurtebise, en septembre 1914. Leur artillerie se révèle vite supérieur à celle des Français.
- Certains choisissent de se rendre, tel l’instituteur Fernand Boberiether (originaire de Colmar), près du Monument d’Hurtebise. Dans son carnet de route il écrit : « Voilà quatre jours qu’on se nourrit de pain durci et d’eau qu’il faut aller chercher au péril de sa vie, à de grands intervalles. » D’autres combattent « fidèlement et bravement » pour l’Allemagne, même s’ils reconnaissent une fois prisonniers une certaine sympathie pour la France.
Source : Alain Malinowski, op. cit., page 11
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mercredi 24 mars 2010
D comme Dimier (Joseph)
- Homme d’Eglise français
- 1898 – 1975
- Joseph Dimier est grenadier au 22e BCP lorsqu’en octobre 1917 il est envoyé dans le secteur du Chemin des Dames. Depuis les hauteurs du plateau, il croit assister au bombardement du village d’Ailles ; c’est en fait les ruines de l’abbaye de Vauclair qu’il a sous les yeux.
« …En arrière de la première ligne allemande
tout en bas dans la vallée, on voyait un
ensemble de ruines sur lesquelles les obus
tombaient à chaque instant. En regardant la
carte, je crus pouvoir reconnaître le village
d’Ailles. Ce n’est que beaucoup plus tard -
après la guerre- que j’appris qu’il s’agissait
de l’abbaye de Vauclair, fondée par saint
Bernard au XIIe siècle, et qui a donné son
nom au secteur du même nom ».
- En 1948, Dimier, devenu religieux (le père Anselme) et spécialiste de l’architecture cistercienne, visite pour la première fois l’abbaye.
- Il y revient en 1965 dans le but d’y entreprendre des fouilles archéologiques. L’année suivante, il reçoit le renfort du père René Courtois et du groupe « Sources ».
http://www.abbaye-vauclair.fr/pages/fr/menu-principal/l-histoire/vauclair-a-travers-le-temps/1965--le-reveil-de-vauclair-95.html
- En 1982 paraît un ouvrage intitulé Mélanges à la mémoire du père Anselme Dimier (Benoît Chauvin dir.)
Source principale :
http://www.chemindesdames.fr/photos_ftp/contenus/Lettre%20CDD%2017%20web.pdf
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- 1898 – 1975
- Joseph Dimier est grenadier au 22e BCP lorsqu’en octobre 1917 il est envoyé dans le secteur du Chemin des Dames. Depuis les hauteurs du plateau, il croit assister au bombardement du village d’Ailles ; c’est en fait les ruines de l’abbaye de Vauclair qu’il a sous les yeux.
« …En arrière de la première ligne allemande
tout en bas dans la vallée, on voyait un
ensemble de ruines sur lesquelles les obus
tombaient à chaque instant. En regardant la
carte, je crus pouvoir reconnaître le village
d’Ailles. Ce n’est que beaucoup plus tard -
après la guerre- que j’appris qu’il s’agissait
de l’abbaye de Vauclair, fondée par saint
Bernard au XIIe siècle, et qui a donné son
nom au secteur du même nom ».
- En 1948, Dimier, devenu religieux (le père Anselme) et spécialiste de l’architecture cistercienne, visite pour la première fois l’abbaye.
- Il y revient en 1965 dans le but d’y entreprendre des fouilles archéologiques. L’année suivante, il reçoit le renfort du père René Courtois et du groupe « Sources ».
http://www.abbaye-vauclair.fr/pages/fr/menu-principal/l-histoire/vauclair-a-travers-le-temps/1965--le-reveil-de-vauclair-95.html
- En 1982 paraît un ouvrage intitulé Mélanges à la mémoire du père Anselme Dimier (Benoît Chauvin dir.)
Source principale :
http://www.chemindesdames.fr/photos_ftp/contenus/Lettre%20CDD%2017%20web.pdf
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lundi 22 mars 2010
E comme Effondrement
(MAJ septembre 2013)
- Terre de creutes, le Chemin des Dames est particulièrement concerné par les effondrements de grottes ou de caves qui touchent les armées au combat, surtout lors des préparations ou lors des batailles les plus intenses.
- Terre de creutes, le Chemin des Dames est particulièrement concerné par les effondrements de grottes ou de caves qui touchent les armées au combat, surtout lors des préparations ou lors des batailles les plus intenses.
Les Britanniques, dès
septembre 1914
- Cherchant à se maintenir sur
l'éperon de Beaulne, l'état-major du 1st Queen's Own
Cameron Highlanders s'installe dans une creute sur le versant sud ;
celle-ci sert aussi d'infirmerie et de lieu de repos.
- A 7h30 le 25 septembre, un obus
allemand explose sur le toit de la carrière, qui s'effondre sans que
personne s'en rende compte immédiatement, les troupes combattants
500 mètres plus en avant.
- Plusieurs survivants se trouvent
dans le fond. Il leur faut attendre une heure et demie avant que
leurs cris soient attendus et que les premiers secours s'organisent :
« Quand je revins à moi, ma tête sortait des gravats, mais
je ne pouvais pas bouger. Deux hommes vinrent m'aider et finalement
vers 10h je pus sortir. » (H. Rosher)
- La situation s'aggrave lorsque
plusieurs obus atteignent la creute, tuant notamment un des
sauveteurs. Le caporal Mitchell doit ainsi attendre huit heures
enseveli – et finalement évanoui – avant d'être secouru.
- Quatre hommes sont secourus ;
29 décèdent dans la creute effondrée. Il faut attendre plusieurs
jours pour que leurs corps puissent être récupérés.
(source : Paul Kendall, op. cit., pages 320 à 322)
Chez les Français : la
grotte du Petit Bois à la cote 132
- Le 12 janvier 1915, au plus fort
de la bataille de Crouy, l’état-major du 60e RI, en
difficulté face à l’offensive allemande, se réunit dans la
grotte du Petit Bois. Celle-ci est situé en contrebas de la cote
132, cible de l’artillerie allemande depuis que les Français ont
réussi à s’y implanter 4 jours plus tôt.
- « Mais vers 9h30, la
grotte voisine où se tenait en réserve la 8e
compagnie s’écroule sous les coups du bombardement allemand,
ensevelissant plus de 60 hommes dont deux prisonniers. Néanmoins,
les officiers continuent leur briefing, lorsque vers 10 heures, se
produit la seconde catastrophe : l’explosion d’un obus de 21
cm provoque l’effondrement de la grotte PC du Petit Bois où se
tenait la réunion. » (F. Beauclerc) Plusieurs officiers
sont tués, les plus proches de l’entrée pouvant être sauvés.
Dans les heures suivantes, la zone devient allemande.
- En mars 1917, après le retrait
sur la ligne Hindenburg, les Français reprennent possession de la
grotte. Lorsque la situation est un peu plus calme, en septembre, des
fouilles y sont réalisées. Le médecin aide-major de 21e
classe Gaston Giraud raconte : « Les crânes sont
intacts, à l’exception d’un seul, mais les corps brisés ont
gardé l’attitude tourmentée que leur donna, à la première
minute, l’éboulement brutal. Le commandant Thibaulot s’est
replié sous une avalanche de madriers. Il n’est plus qu’un
étroit amas d’ossements, refoulé dans une des encoignures de
roches. […] Les uniformes, les képis demeurent très
reconnaissables. Les galons dorés ont conservé leur éclat. […]
On a retrouvé même dans un retrait un tonnelet encore à moitié
plein de vin et les deux lampes à carbure qui éclairèrent les
dernières minutes des hommes qui sont là. » Le général
Marjoulet fait organiser une cérémonie sur les lieux lors de
l’inhumation des dépouilles le 17 septembre.
Source : F. Beauclerc,
op.cit., pages 71/72
Les Allemands
de la cave de Chevregny
- Les bombardements français sur
les positions avant et pendant la bataille de La Malmaison sont
particulièrement violents. Ils concernent aussi des villages
alentours afin de détourner l'attention ennemie quant aux plans
exacts. C'est ainsi que Chevregny, occupé principalement par le 218e
régiment d'infanterie de réserve allemand (47e
DR), reçoit quantité d'obus.
- Les soldats
cherchent désespérément tout lieu pour s'abriter dans le village
ruiné: beaucoup se réfugient dans une cave qui a la réputation
d'être la plus solide du lieu.
- Repérée, la cave
est ciblée et, sans doute entre le 25 et le 30 octobre, reçoit un
obus qui pulvérise l'escalier d'accès, tuant plusieurs soldats et
bloquant la porte. Tous les occupants de la cave meurent étouffés
avant que quelque opération de secours ait pu se mettre en place.
- Bombardements et
combats se poursuivent jusqu'au repli allemand sur l'Ailette le 2
novembre, puis le régiment est relevé: rien d'important n'a pu être
entrepris pour récupérer corps ou objets personnels.
- Ce n'est qu'en 1928 que les
lieux sont (re)découverts par le propriétaire du terrain et que 13
soldats peuvent être identifiés (on ne connaît cependant pas le
nombre exact de soldats décédés, aucune enquête officielle
véritable n'ayant pu être menée). Ils sont enterrés dans un angle
de la nécropole de Crécy-au-Mont.
(source: H.
Plote et D. Becquart, Lettre du Chemin
des Dames n°25, qui présente de
nombreux autres détails des faits et des conséquences de la
découverte de 1928)
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vendredi 19 mars 2010
T comme Trou d'Enfer
- Lieu situé en contrebas du Chemin des Dames, à quelques mètres à l’Ouest de la Caverne du Dragon
- Le « Trou d’Enfer » est situé en avant de la première ligne allemande, la courtine d’Iéna. Il permet de surveiller l’ensemble de la Vallée Foulon depuis les hauteurs.
- Le 16 avril 1917 au petit matin, ce sont les Sénégalais qui attaquent en direction de l’isthme d’Hurtebise. « A l’est le bataillon sénégalais du commandant Cames, à cheval sur les pentes de Paissy et de la Vallée-Foulon, face au Trou d’Enfer, devait combler le vide que ce trou même imposait au départ entre le 33e RI et le bataillon sénégalais du commandant Cauvain, dès qu’il auraient avancé sur le plateau. […] Chaque mètre carré de terrain ici était plus mesuré et plus cher. Le prix s’en trouva accru, dès le départ, à la suite des circonstances malencontreuses dans lesquelles le bataillon chargé de relier le groupement Querette et le groupement Petitdemange déboucha du Trou d’Enfer. Une erreur d’orientation, la boue, les entonnoirs et la mise hors de combat de ses cadres le firent obliquer trop à l’ouest » (RG Nobécourt, page 155). De plus, le « Trou d’Enfer » a été mal « nettoyé » et les troupes françaises sont prises à revers par les mitrailleuses allemandes.
- Finalement, dans les jours suivants, les Français parviennent à éliminer les résistances allemandes à cet endroit et à prendre pied plus solidement sur le plateau, même si la zone reste dangereuse à cause de la présence de la Caverne du Dragon.
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mardi 16 mars 2010
S comme Stützpunktberg
- Butte, située dans la forêt de Vauclair, au nord de l’isthme d’Hurtebise et à proximité de la D886 qui descend vers l’abbaye.
- Son sommet est à 149 mètres d’altitude, son pied autour des 120/130.
- Le lieu est désigné par le mot « Téton » ou le code « 147,4 » (son altitude sur les cartes de l’époque) dans les documents français ; les Allemands l’ont baptisé « Stützpunktberg » (ce qui peut se traduire par le mont du point d’appui ou de la base militaire).
- Le 16 avril 1917, au petit matin, lorsque les troupes françaises attaquent, certains parviennent malgré les difficultés et les pertes à franchir le Chemin des Dames et à avancer dans la direction de l’abbaye. C’est le cas notamment des troupes sénégalaises.
- « Mais leur progression est vite arrêtée par le principal élément de défense allemand : le mamelon 147,4. Véritable fort Chabrol, les Allemands l’appellent le « Stützpunktberg ». Tenu par les Hanovriens du 73e régiment d’infanterie de réserve, il est protégé par de solides réseaux de fils de fer et de nombreuses mitrailleuses qui balayent les pentes du plateau en tous sens et empêchent tout mouvement. Toute la journée, les hommes vont devoir se terrer dans les trous d’obus au pied du mamelon. Les rafales qui partent du sommet sont ininterrompues. Chaque tête qui se montre est prise pour cible. »
- En fin d’après-midi, les Français doivent se replier sous les tirs venus de cette hauteur.
- Le Stützpunktberg reste pendant tout l’été un élément défensif essentiel pour les Allemands dans la défense de la zone d’Hurtebise. Ce n’est qu’à l’automne, après le repli allemand, que les Français s’emparent de la position.
Source : Alain Malinowski, op. cit., page 104
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dimanche 14 mars 2010
J comme Jolinon (Joseph)
- Ecrivain français
- La Clayette (Saône-et-Loire) 1885 – Briant (Saône-et-Loire) 1971
- Joseph Jolinon est avocat à Lyon lorsque commence la guerre. Il est soldat au 370e RI pendant toute la guerre.
- En mai 1917, son régiment est amené de l’Alsace à l’Aisne mais ne participe pas directement aux combats du Chemin des Dames. Sa profession l’amène à défendre les mutins de son régiment (mutinerie dite de Coeuvres) face aux conseils de guerre.
- Pendant l’été, il est à proximité de Missy-sur-Aisne
- Après guerre, Jolinon quitte sa profession et commence une carrière d’écrivain qui le voit publier une dizaine d’ouvrages (dont Les Provinciaux, Grand prix du roman de l’Académie française en 1950).
- Dans Le valet de gloire (1923), il raconte son expérience de défenseur des mutins et dresse un portrait sombre de l’armée et des hommes qui la composent. En 1930, il évoque à la fois l’échec de l’offensive Nivelle et les actes de désobéissance dans Les Revenants dans la boutique.
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- La Clayette (Saône-et-Loire) 1885 – Briant (Saône-et-Loire) 1971
- Joseph Jolinon est avocat à Lyon lorsque commence la guerre. Il est soldat au 370e RI pendant toute la guerre.
- En mai 1917, son régiment est amené de l’Alsace à l’Aisne mais ne participe pas directement aux combats du Chemin des Dames. Sa profession l’amène à défendre les mutins de son régiment (mutinerie dite de Coeuvres) face aux conseils de guerre.
- Pendant l’été, il est à proximité de Missy-sur-Aisne
- Après guerre, Jolinon quitte sa profession et commence une carrière d’écrivain qui le voit publier une dizaine d’ouvrages (dont Les Provinciaux, Grand prix du roman de l’Académie française en 1950).
- Dans Le valet de gloire (1923), il raconte son expérience de défenseur des mutins et dresse un portrait sombre de l’armée et des hommes qui la composent. En 1930, il évoque à la fois l’échec de l’offensive Nivelle et les actes de désobéissance dans Les Revenants dans la boutique.
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vendredi 12 mars 2010
N comme Nougat
« Le paysage est ici encore plus effroyable qu’ailleurs : car nous suivons une voie de relève boche que nos gros calibres visaient particulièrement. Les cratères sont énormes et se touchent. Un de mes compagnons dit tout à coup, s’arrêtant :
- Et le Chemin des Dames ?
C’est vrai… Nous avons dû le franchir sans y prendre garde. Revenons sur nos pas… Cherchons… Dans lesquels de ces cratères s’est-il englouti ? Impossible de s’en rendre compte. Consultons la carte…
- Ah ! Voilà… Regardez !
L’un de nous montre aux autres une mince tranche de pierres cassées, un segment de nougat dans la glaise d’un entonnoir.
Ce fut là…
Pour posséder cela, des milliers d’êtres humains se sont exterminés. »
- En 1918, le romancier Marcel Prévost (1862-1941), dreyfusard précoce et membre de l’Académie française depuis 1909, publie D’un poste de commandement : (P.C. du 21e C.A.) Bataille de l'Ailette (23 octobre-2 novembre 1917). Il a été admis à séjourner au poste de commandement du général Degoutte pendant la bataille de La Malmaison.
(cité par G. Lachaux, op. cit., page 150)
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- Et le Chemin des Dames ?
C’est vrai… Nous avons dû le franchir sans y prendre garde. Revenons sur nos pas… Cherchons… Dans lesquels de ces cratères s’est-il englouti ? Impossible de s’en rendre compte. Consultons la carte…
- Ah ! Voilà… Regardez !
L’un de nous montre aux autres une mince tranche de pierres cassées, un segment de nougat dans la glaise d’un entonnoir.
Ce fut là…
Pour posséder cela, des milliers d’êtres humains se sont exterminés. »
- En 1918, le romancier Marcel Prévost (1862-1941), dreyfusard précoce et membre de l’Académie française depuis 1909, publie D’un poste de commandement : (P.C. du 21e C.A.) Bataille de l'Ailette (23 octobre-2 novembre 1917). Il a été admis à séjourner au poste de commandement du général Degoutte pendant la bataille de La Malmaison.
(cité par G. Lachaux, op. cit., page 150)
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mercredi 10 mars 2010
T comme Tirailleurs marocains
- Depuis 1912, des troupes supplétives marocaines aident les colonisateurs à la « pacification » de leur territoire.
- Débarqués à Bordeaux le 17 août 1914, les Tirailleurs marocains participent à la bataille de la Marne et poursuivent les Allemands jusque dans la région de Soissons ; ils permettent à l’armée française de prendre pied sur les hauteurs au nord de Crouy.
- Les marocains séjournent dans le secteur de Missy-sur-Aisne jusqu’au début de 1915. Ils sont organisés en régiment (RTM). Selon certaines sources, ils participent à une fraternisation le 25 décembre 1914 : « à l’heure convenue, Allemands et marocains sortirent simultanément de leurs tranchées, et en chœur se mirent à fêter le réveillon à leur façon, échangeant entre eux pain, biscuits, chocolat, vin, café, jambon, saucisses, cigarettes, journaux et autres. » L’état-major français réagit en faisant bombarder les lieux du rassemblement. (Paul Tourigny, cité par F. Beauclerc, op. cit., pages 19-20). Des doutes se font jours parmi les officiers sur la loyauté des Marocains, qui ont le sentiment d’être sacrifiés ; pourtant, ils participent activement et aux prix de pertes importantes à la bataille de Crouy en janvier 1915.
- Après la Champagne, l’Artois et Verdun, les Tirailleurs marocains reviennent dans la région du Chemin des Dames pour participer à l’offensive Nivelle (le futur maréchal Juin, alors capitaine, commande un des bataillons). Le 16 avril 1917, ils sont en contrebas du plateau, à Vendresse. Ils s’emparent de Chivy, puis progressent sous les feux des mitrailleuses (notamment venus de la tranchée de Fuleta) dans le bois du Paradis, et en fin de matinée arrivent sur le Chemin des Dames lui-même (lieu-dit « arbre de Cerny »). Le lendemain, malgré des tentatives vers Cerny, ils sont bloqués et s’installent sur les positions conquises.
- Le RTM est relevé au début du mois de juin. Reconstitué au début de 1918, il participe à la résistance de l’été puis aux offensives victorieuses de l’automne 1918.
Historique du RTM
JMO
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- Débarqués à Bordeaux le 17 août 1914, les Tirailleurs marocains participent à la bataille de la Marne et poursuivent les Allemands jusque dans la région de Soissons ; ils permettent à l’armée française de prendre pied sur les hauteurs au nord de Crouy.
- Les marocains séjournent dans le secteur de Missy-sur-Aisne jusqu’au début de 1915. Ils sont organisés en régiment (RTM). Selon certaines sources, ils participent à une fraternisation le 25 décembre 1914 : « à l’heure convenue, Allemands et marocains sortirent simultanément de leurs tranchées, et en chœur se mirent à fêter le réveillon à leur façon, échangeant entre eux pain, biscuits, chocolat, vin, café, jambon, saucisses, cigarettes, journaux et autres. » L’état-major français réagit en faisant bombarder les lieux du rassemblement. (Paul Tourigny, cité par F. Beauclerc, op. cit., pages 19-20). Des doutes se font jours parmi les officiers sur la loyauté des Marocains, qui ont le sentiment d’être sacrifiés ; pourtant, ils participent activement et aux prix de pertes importantes à la bataille de Crouy en janvier 1915.
- Après la Champagne, l’Artois et Verdun, les Tirailleurs marocains reviennent dans la région du Chemin des Dames pour participer à l’offensive Nivelle (le futur maréchal Juin, alors capitaine, commande un des bataillons). Le 16 avril 1917, ils sont en contrebas du plateau, à Vendresse. Ils s’emparent de Chivy, puis progressent sous les feux des mitrailleuses (notamment venus de la tranchée de Fuleta) dans le bois du Paradis, et en fin de matinée arrivent sur le Chemin des Dames lui-même (lieu-dit « arbre de Cerny »). Le lendemain, malgré des tentatives vers Cerny, ils sont bloqués et s’installent sur les positions conquises.
- Le RTM est relevé au début du mois de juin. Reconstitué au début de 1918, il participe à la résistance de l’été puis aux offensives victorieuses de l’automne 1918.
Historique du RTM
JMO
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dimanche 7 mars 2010
M comme Mont Spin (ou Espin)
- Butte (102 mètres d’altitude alors que la plaine alentour est autour de 60) située près de l’A26, entre la Suippe et le canal de l’Aisne à la Marne, en bordure de la D622 vers Aguilcourt.
- NB : à l’époque de la guerre, le lieu est nommé Mont « Spin » alors qu’il s’appelle « Espin » sur les cartes actuelles.
- Dans la deuxième moitié de septembre 1914, les Allemands parviennent à stopper la contre-offensive française et à rester maîtres du Mont Spin, qui leur permet de dominer la plaine. Mais la zone se trouve à proximité immédiate de la ligne de front, les Français étant installés sur les deux rives du canal tout proche.
- Le 16 avril 1917, c’est un des premiers objectifs de l’offensive Nivelle dans le but de desserrer l’étau allemand sur Reims. Mais l’attaque française échoue (tout comme à Brimont) face aux défenses adverses bien organisées et dissimulées.
- Le 19, la brigade russe repart à l’assaut et parvient à mettre pied sur la butte ; mais elle peut s’y maintenir à cause des nids de mitrailleuses et du manque d’appui sur les côtés, devant donc regagner les tranchées de départ.
- Le 4 mai, une nouvelle offensive échoue. Le front se fige jusqu’au 28 mai 1918, date de la grande offensive allemande.
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jeudi 4 mars 2010
C comme Cacatoès
- Tranchée allemande située entre Vauxaillon et la ferme Moisy
- La tranchée du Cacatoès est l’une des plus disputée lors de l’offensive Nivelle au printemps 1917.
- Le 7e RIC s’en empare le 16 avril au matin dans sa montée vers le plateau au-dessus de Vauxaillon, mais doit s’en retirer en fin d’après-midi face à la résistance allemande et aux conditions climatiques déplorables.
- Le 17, les combats de part et d’autre de la tranchée (ou de ce qu’il en reste) sont à nouveau acharnés, sans résultat.
- Le 5 mai, les Français de la 3e DIC parviennent une nouvelle fois à s’en emparer et s’installent aux abords de la ferme Moisy. « Nous avons grimpé sur le parapet avec courage et entrain. Les premières tranchées boches ont été enlevées sans trop de casse puis nous nous sommes heurtés à des nids de mitrailleuses que notre artillerie n’avaient pas détruits. » (témoignage figurant dans RG Nobécourt, op. cit., page 205)
- Le front se stabilise à proximité de la tranchée, avec fréquents coups de main allemands, jusqu’à la victoire française de La Malmaison en octobre 1917.
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- La tranchée du Cacatoès est l’une des plus disputée lors de l’offensive Nivelle au printemps 1917.
- Le 7e RIC s’en empare le 16 avril au matin dans sa montée vers le plateau au-dessus de Vauxaillon, mais doit s’en retirer en fin d’après-midi face à la résistance allemande et aux conditions climatiques déplorables.
- Le 17, les combats de part et d’autre de la tranchée (ou de ce qu’il en reste) sont à nouveau acharnés, sans résultat.
- Le 5 mai, les Français de la 3e DIC parviennent une nouvelle fois à s’en emparer et s’installent aux abords de la ferme Moisy. « Nous avons grimpé sur le parapet avec courage et entrain. Les premières tranchées boches ont été enlevées sans trop de casse puis nous nous sommes heurtés à des nids de mitrailleuses que notre artillerie n’avaient pas détruits. » (témoignage figurant dans RG Nobécourt, op. cit., page 205)
- Le front se stabilise à proximité de la tranchée, avec fréquents coups de main allemands, jusqu’à la victoire française de La Malmaison en octobre 1917.
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mardi 2 mars 2010
M comme Maufrais (Louis)
- Médecin français
- 1890 – 1974
- Etudiant en médecine à Paris, Louis Maufrais est mobilisé en août 1914 au 94e RI. Il participe notamment aux combats en Argonne, en Champagne, à Verdun ou dans la Somme.
- En février 1917, Maufrais devient médecin du 2e groupe du 40e RAC et se retrouve près de Berry-au-Bac, à Gernicourt (notamment à la chapelle Saint-Rigobert) au moment de l’offensive Nivelle. « Les batteries du 40e sont disposées au bord du plateau, face à leurs objectifs – c’est-à-dire le centre de la bataille, à la hauteur de la côte 108, le mont Sapigneul, en arrière de Juvincourt. »
- Il assiste à la préparation d’artillerie française et aux réponses allemandes : « ça donne à réfléchir. On nous avait assuré de tous les côtés que nous étions fin prêts pour l’attaque. On a même construit une espèce de parc pour prisonniers entouré de barbelés, à trois kilomètres de nous. »
- Le 16 avril, il est dans Cormicy en ruines. « Tout d’un coup, le vacarme est éclipsé par l’écho d’un véritable tremblement de terre. C’est une mine qui saute sous la côte 108. Immédiatement une autre, une allemande, lui répond. Enfin, dès qu’il fait jour, vers six heures, on entend des crépitements de mitrailleuses au loin : l’offensive commence. »
- L’échec immédiat de l’offensive le cantonne dans le secteur d’Hermonville, d’où il se rend à Reims pour une visite. Il quitte le secteur à la mi-mai.
- Sa guerre se poursuit à Verdun puis dans la Somme, avant qu’il n’accompagne les soldats dans les régions libérées du Nord.
- Après guerre, Louis Maufrais devient médecin généraliste à Saint-Mandé et obtient la Légion d’honneur. A nouveau mobilisé en septembre 1939, il sert à Reims auprès de l’armée de l’air.
- A la fin de sa vie, il enregistre pour ses petits-enfants des cassettes audio qui racontent son expérience de la guerre. Sa petite-fille, Martine Veillet, en conçoit un livre publié en 2008 sous le titre J’étais médecin dans les tranchées. 2 août 1914 – 14 juillet 1919 (éditions Robert Laffont)
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- 1890 – 1974
- Etudiant en médecine à Paris, Louis Maufrais est mobilisé en août 1914 au 94e RI. Il participe notamment aux combats en Argonne, en Champagne, à Verdun ou dans la Somme.
- En février 1917, Maufrais devient médecin du 2e groupe du 40e RAC et se retrouve près de Berry-au-Bac, à Gernicourt (notamment à la chapelle Saint-Rigobert) au moment de l’offensive Nivelle. « Les batteries du 40e sont disposées au bord du plateau, face à leurs objectifs – c’est-à-dire le centre de la bataille, à la hauteur de la côte 108, le mont Sapigneul, en arrière de Juvincourt. »
- Il assiste à la préparation d’artillerie française et aux réponses allemandes : « ça donne à réfléchir. On nous avait assuré de tous les côtés que nous étions fin prêts pour l’attaque. On a même construit une espèce de parc pour prisonniers entouré de barbelés, à trois kilomètres de nous. »
- Le 16 avril, il est dans Cormicy en ruines. « Tout d’un coup, le vacarme est éclipsé par l’écho d’un véritable tremblement de terre. C’est une mine qui saute sous la côte 108. Immédiatement une autre, une allemande, lui répond. Enfin, dès qu’il fait jour, vers six heures, on entend des crépitements de mitrailleuses au loin : l’offensive commence. »
- L’échec immédiat de l’offensive le cantonne dans le secteur d’Hermonville, d’où il se rend à Reims pour une visite. Il quitte le secteur à la mi-mai.
- Sa guerre se poursuit à Verdun puis dans la Somme, avant qu’il n’accompagne les soldats dans les régions libérées du Nord.
- Après guerre, Louis Maufrais devient médecin généraliste à Saint-Mandé et obtient la Légion d’honneur. A nouveau mobilisé en septembre 1939, il sert à Reims auprès de l’armée de l’air.
- A la fin de sa vie, il enregistre pour ses petits-enfants des cassettes audio qui racontent son expérience de la guerre. Sa petite-fille, Martine Veillet, en conçoit un livre publié en 2008 sous le titre J’étais médecin dans les tranchées. 2 août 1914 – 14 juillet 1919 (éditions Robert Laffont)
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