mercredi 31 mars 2010

D comme Dumesnil (Gaston)

- Homme politique français
- Argenteuil 1879 – Mont-de-Leuilly 1918

- Avocat, Gaston Dumesnil devient député (Fédération républicaine) du Maine-et-Loire en avril 1914.
- A la mobilisation, il est sergent au 106e RI ; il prend part ensuite à tous les combats auxquels celui-ci est appelé à participer, Marne, Champagne, Verdun, Somme (il est blessé en septembre 1915).


- Le 16 avril 1917, Gaston Dumesnil participe à l’offensive Nivelle dans le secteur de Soupir et, en trois jours, atteint le Chemin des Dames via une progression régulière quoique difficile à travers le bois des Gouttes d’Or et le plateau de la Croix-sans-Tête. C’est ce qui lui permet d’avoir une vision plus positive que d’autres lorsqu’il participe, début juillet, aux débats organisés à l’Assemblé nationale pour étudier les causes de l’échec de l’offensive. « Nous avons tout de même, à gauche, enfoncé l’ennemi sur sept kilomètres de profondeur, sur huit kilomètres de front. Nous lui avons pris une vingtaine de mille hommes et 300 canons. Songez qu’elle eût été la joie des Allemands s’ils avaient obtenu contre nous un résultat semblable. » Il met en avant la bonne préparation d’artillerie dans ce secteur, qui a réduit les nids de mitrailleuses : « le résultat a été que le corps d’armée a fait une infiltration continue dans le bois de la Bovette, cueillant les mitrailleuses allemandes, tuant à la baïonnette ou à la grenade tous les servants qui refusaient de se rendre et faisant même de très nombreux prisonniers dans les creutes ». Dumesnil décrit ensuite la progression vers Ostel puis la ferme Certeaux, tout près de la crête. « A ce moment, nous avons vraiment cru que ça y était. Nous nous sommes accrochés le 19 sur les positions et ce n’est que le 20, quand nous avons reçu des coups de canon dans le flanc venant de la droite, que nous avons vu que nos camarades de la Ve armée avaient été moins heureux que nous. »
- Selon lui, même si la tactique militaire est à revoir à l’avenir, il ne faut pas sanctionner les responsables de l’offensive. « Il ne faut pas laisser dire que cette offensive a été une défaite, si elle n’a pas donné tous les magnifiques résultats escomptés. »
- Il demande enfin plus de repos pour les soldats afin de limiter les mécontentements.
(source : Henri Casteix, L’Affaire du Chemin des Dames. Les comités secrets (1917), Ed. Imago, 1998 (pages 136 à 138)


- Alors qu’il est en stage à l’état-major de la 66e division d’infanterie près de Vauxaillon, le capitaine Dumesnil accepte le 8 septembre 1918 d’accompagner son collègue Abel Ferry, qui mène une tournée d’inspection parlementaire. Tous les deux sont pris sous un bombardement allemand alors qu’ils se trouvent en première ligne. Touché par des éclats d’obus, Gaston Dumesnil est transporté difficilement vers Mont-de-Leuilly où il meurt en fin d’après-midi.



Fiche MPF

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