- Bois situé à l’est de Gernicourt (et de la chapelle Saint-Rigobert), sur la rive sud de l’Aisne.
- Il est aussi parfois nommé « Bois de la Pie ».
- Après la reprise du secteur par les Français, le 13 septembre 1914, le Bois des Pies se trouve pendant presque toute la guerre à proximité de la première ligne. Il est utilisé avant tout comme base pour l’artillerie mais aussi comme premier lieu de repos et de soin pour le secteur de Berry-au-Bac. C’est aussi le cas des deux massifs voisins, celui de la Marine à l’est et celui des Geais, plus vaste, au sud.
(Carte issue du JMO du 369e RI en février 1918)
- Le bois tient un rôle important lors de la préparation de l’offensive Nivelle, en avril 1917. Bien connu par conséquent des Allemands, il acquiert une réputation bien établie chez tous les combattants.
- On peut le voir à travers le récit de Félix Fonsagrive, envoyé depuis Cormicy pour prendre contact avec des camarades présents dans le bois début mai 1917. Alors qu’il s’y rend, un autre soldat lui dit : « Ah ! On veut vous envoyer au bois des Pies ! Mauvais endroit. Il est exact que nous allons quitter le secteur, mais ne quitterions-nous pas que la position du bois des Pies serait abandonnée. Elle est intenable. » C’est ce que constate l’artilleur une fois sur place : « Arrivé à la hauteur du bois des Pies, je tourne le dos aux lignes et j’aborde le bois dont les arbres sont réduits en grand nombre à l’état de troncs. Les trous d’obus semblent se toucher et il y en a de toutes les dimensions. Charmant coin ! Sur les abris existants à la position vacante il n’y en a qu’un qui puisse inspirer quelque confiance. » (Félix Fonsagrive, En Batterie !)
- Ce sont les artilleurs britanniques, réduits à une quasi impuissance, qui se trouvent dans le secteur au moment où les troupes d’assaut allemandes déferlent, dans l’après-midi du 27 mai 1918.
- Au moment de la reconquête alliée, à l’automne, le bois des Pies retrouve sa vocation antérieure lorsque le front se fige pendant quelques jours : « Après quatre jours de résistance sur l’Aisne, l’ennemi, le 10 octobre, écrase de ses tirs tout notre front. Bois de Gernicourt, bois de Pies et des Geais, Cormicy, etc… reçoivent un déluge d’obus de toutes sortes et de tous calibres. Les batteries sont soumises à de violentes concentrations d’ypérite. Notre infanterie n’est pas en meilleure posture et peut à tout moment demander le barrage. Il ne saurait donc être question d’évacuer les canonniers. […] Difficiles conditions pour reprendre dans la journée même la poursuite de l’ennemi qui masquait par ces tirs sa retraite. » (Historique du 30e RAC)
- Depuis la première guerre mondiale, le bois des Pies n’existe plus.
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