lundi 27 juin 2011

D comme Doyen

- Doyen est le nom d’un colonel du 8e RI (2e DI) qui combat autour de Pontavert et à proximité de la ferme du Choléra lorsque le front se stabilise, à partir du 14 septembre 1914.
- René Louis Doyen est né à Meulan (Seine-et-Oise, actuellement Yvelines) en 1860. Il prend le commandement par intérim de la 4e Brigade le 2 septembre 1914 en remplacement de Pétain, nommé général à la 6e DI.
- Le 16, le 8e RI reçoit l’ordre d’attaquer les positions allemandes autour de la ferme du Choléra : échec. L’assaut reprend le lendemain, sans plus de succès. Les pertes des deux côtés, surtout chez les Français, sont considérables, y compris chez les officiers et sous-officiers. Le colonel Doyen est « tué d’une balle en pleine poitrine » (il est remplacé le 21 par le commandant de Clausade, promu colonel). Au cours des mêmes combats, le lieutenant-colonel Rougeot « grièvement blessé est coupé en deux par un obus sur le brancard où on l’avait placé pour le transporter à l’ambulance, deux des brancardiers sont tués du même coup. »
- René Doyen est inhumé au cimetière Montparnasse, à Paris. Une rue porte son nom à Saint-Omer, lieu de casernement du 8e RI.



- En son honneur, les survivants du régiment baptisent du nom de Doyen une hauteur qui borde, au nord, la route entre Pontavert et la ferme du Choléra et la Miette (NDLA : je n’ai pas trouvé de confirmation dans les documents, mais il s’agit d’une hypothèse fort plausible). L’endroit conserve ce toponyme pendant tout le conflit.
- Le Mont Doyen marque le sommet de la Butte aux vents, auquel il est souvent assimilé dans les documents d’époque.
- Son altitude est d’un peu plus de 70 mètres (contre 55 sur les bords de la Miette).

Carte issue du JMO du 201e RI (janvier 1915)

- Aux mains des Français après la contre-offensive de septembre 1914, le Mont Doyen est en première ligne pendant plusieurs mois. La butte est garnie d’observatoires, de nids de mitrailleuses, parcourues de tranchées et de boyaux. La fin de l’année 1914 est marquée par des combats quasi permanents de la part des deux camps, qui cherchent à améliorer leurs positions dans le secteur.
- Il faut attendre les maigres succès français d’avril 1917 (prise du Bois-des-Buttes et progression jusqu’à la Nationale 44 puis au-delà) pour que le Mont Doyen retrouve un calme relatif, tout en gardant son importance stratégique.





Fiche MPF de René Doyen

Fiche MPF de Jules Rougeot


JMO du 8e RI




A consulter : le blog d’Hervé Toulotte

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3 commentaires:

Unknown a dit…

C'est un membre de la famille dont nous sommes plein d’orgueil!...
Christian DOYEN

Anonyme a dit…

Bonjour,
dans le but d'une commémoration, j'aurais aimé rentrer en contact avec un membre de la famille du Colonel Doyen.
Comme contacter Me Christian Doyen ?
Merci
Emmanuel Vangrevelynghe

Unknown a dit…

Vous l'auriez trouvé sur le NET,sans problème,sinon sur son portable au 0604427392,petit fils du co-commandant de la France avec Chaban-Delmas Jacques,Libérateur de Strasbourg avec le plus grand que son ombre,et,le cousin-ami de banc ,Philippe LECLERC,preneur du Mont Faro(Toulon) au débarquement de Provence avec au prou du navire,DELATTRE de Tassigny.