- Institutrice
française
- Essômes (Aisne)
1888 – Versailles 1968
- Marie Birckel
est institutrice à Variscourt lorsque le village est occupé par les Allemands à
partir de septembre 1914 (sa mère meurt de dysenterie en octobre après avoir
été désignée pour remplacer le maire). Lorsque le front se stabilise à
proximité, les autorités militaires évacuent les civils : la jeune fille
est alors hébergée à Laon, où elle aide les réfugiés.
- En mai 1915,
elle monte sans autorisation à bord d'un train de rapatriés vers la France –
via la Suisse. Arrivé sur le sol français, elle reporte immédiatement aux autorités
militaires tout ce qu'elle a vu là où elle a vécu et au cours de son
transport : numéros des régiments allemands, situation des terrains
d'aviation, pertes militaires occasionnées par les bombardements, construction
d'un chemin de fer Bazancourt-Neufchâtel-sur-Aisne, etc.
- Elle devient
par la suite une véritable espionne : d'abord chargée de recueillir les
informations auprès des réfugiés axonais qui arrivent à Paris, elle est renvoyée
en zone occupée pour y établir un véritable réseau d'informateurs ferroviaires
autour d'Hirson en février 1916.
- Marie Birckel
est arrêtée en mai 1916, emprisonnée à Liège puis condamnée aux travaux forcés
en Allemagne. Libérée en novembre 1918, elle reçoit de très nombreuses
décorations, notamment la Légion d'Honneur. Elle épouse Emile Fauquenot,
rencontré en prison à Liège, avec qui elle participe à nouveau à la Résistance
pendant la seconde guerre mondiale.
- Entre temps,
son fils
Jean est décédé à Allemant pendant la reconquête alliée de septembre
1918.
- Marie
Birckel-Fauquenot est enterrée à Pinon ; depuis quelques années, la salle
polyvalente de Variscourt porte son nom.
Source
principale : Jean-Marc Binot, Héroïnes
de la Grande Guerre, Fayard, 2008