mercredi 13 octobre 2010

T comme Tranchée anglaise



- Tranchée située sur le plateau de Vregny, au nord de Bucy-le-Long

- La tranchée anglaise doit sans doute son nom aux soldats britanniques qui se trouvent dans le secteur lorsque le front se stabilise, en septembre 1914, et qui sont relevés quelques semaines plus tard par les Français.
- René-Gustave Nobécourt l’évoque (ou est-ce une autre, homonyme ?) dans son ouvrage : « Les Anglais, avec lesquels les tirailleurs voisinaient, échangeant cigarettes et fromage, construisaient une tranchée aussi, mais pas de la même façon : ils en coupaient de pare-éclats la rectitude. Ce sont des précautions que la guerre enseigne, quand elle est ‟de siègeˮ. […] Est-ce cette première tranchée du Chemin des Dames qui, jusqu’à la fin de la guerre, garda le nom de la‟ tranchée anglaiseˮ parmi tous les noms très divers qui permettaient de se situer dans ce labyrinthe de couloirs enterrés, sans autre repère parfois que le pied d’un mort sortant d’un parapet ? » (RG Nobécourt, op. cit., page 52)


- Au début de 1915, la tranchée anglaise constituent la 3e ligne de défense française. Il s’agit en fait d’un ensemble défensif : le JMO du 352e RI évoque LES tranchées anglaises, la première étant la « tranchée anglaise des observatoires ».
(pages 1 et 3)

- Le 13 janvier, alors que la bataille de Crouy fait rage depuis 5 jours, les Français tentent de résister à la pression allemande sur le plateau de Vregny à partir de ce point d’appui. A la mi-journée, ce sont « coude à coude, huit lignes d’Allemands qui montaient à l’assaut de la tranchée anglaise en face de la 18e compagnie, il y avait plus de mille hommes. En arrière, des masses progressaient dans la même direction. » (lieutenant Pey, 352e RI) La position française est ensuite contournée par la droite, obligeant les Français à l’évacuer vers 14 heures: « l’ennemi débouchait dans la tranchée anglaise, venant de notre droite, la suivant. Nous avons tiré puis le repli a commencé, en tirant quand il était possible, à cause des sinuosités de la tranchée. Par divers boyaux nous avons pu gagner le chemin creux du Montcel où se trouvait une pièce de 75 abandonnée. » (adjudant Caillat, 4e BCTP)




Source principale : F. Beauclerc, op. cit., page 113 notamment

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