mardi 8 juillet 2008

F comme Filain

- Village de la rive gauche de l’Ailette, au Nord du Chemin des Dames (La Royère), à quelques hectomètres de Pargny-Filain (altitude 90 mètres)
- 90 habitants

- Les Allemands occupent Filain du mois de septembre 1914 au 25 octobre 1917. Le village se trouve alors en seconde ligne allemande entre avril et octobre 1917. Des combats très violents le détruisent en partie entre le 23 et le 27 octobre 1917 au cours de la bataille de la Malmaison. Les Français reprennent le secteur jusqu´au 27 mai 1918, qui redevient allemand jusqu´au 30 septembre 1918. Gravement endommagé, Filain est cité à la croix de guerre le 18 mars 1921. Le village est reconstruit sur le même emplacement. Le nouveau plan d'alignement entraîne le déplacement de plusieurs édifices (tels que le lavoir). Pour la réhabilitation des bâtiments communaux, Filain adhère le 5 novembre 1922 à la coopérative de reconstruction fondée dans le village même. La commune bénéficie de dons de Fontcouverte dans l'Aude et de la Tunisie ; cet argent est utilisé pour la mise en place de pompes, les dommages de guerre alloués étant trop faibles pour en assurer la reconstruction. L'équipe d'ouvriers ayant participé au chantier de reconstruction est composée à 80% d'Italiens, qui s´installent, pour certains d´entre eux, définitivement à Filain.
(source : Inès Guérin ; Ministère de la Culture – Base Mérimée)

- Le château de Filain est presque entièrement détruit par le conflit, et n’est pas reconstruit.

- Pendant le conflit, les Allemands érigent un monument en honneur aux morts des deux camps, dans le cimetière. Pendant la reconstruction, les corps sont déplacés ; la nécropole de Filain disparaît, et le monument est aujourd’hui très dégradé.


Deux plaques, aujourd´hui illisibles, sont contenues dans une construction en pierre de taille ; les inscriptions en allemand indiquent : (...) vereint / in tode / ruhn sie im schir / menden schosse / der erde, bis eirst ...mer / ster wecket die / Geister mit seinem / schaffenden wort / es werde (Amis et ennemis dans la mort réunis, ils reposent dans le giron protecteur de la terre (au sein protecteur de la terre), jusqu' à ce que le maître réveille les esprits avec son mot créateur : qu' il soit (qu' il devienne), la fin n' étant pas traduisible). Une croix est visible à la clé de voûte.
(source : Inès Guérin ; Ministère de la Culture – Base Mérimée)

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