- Soldat français
- Tarbes 1882 – Crouy 1915
- Ingénieur des mines dans le civil, père de deux enfants, Albert Tastu est sous-lieutenant au 289e RI lorsque celui-ci se retrouve près de Soissons après la contre-attaque française consécutive à la bataille de la Marne (où il est blessé).
- En décembre, son métier fait qu’on lui demande d’étudier le projet de construire une mine souterraine sous le plateau de la Justice pour détruire une tranchée allemande, projet finalement abandonné.
- En janvier 1915, il participe à la bataille de Crouy. Encerclé le 12 avec sa section dans la grotte des Zouaves, Albert Tastu résiste plusieurs heures à l’assaut et refuse de se rendre. Il est finalement tué d’une balle.
- Sur indication du soldat allemand qui l’a abattu et enterré, son épouse parvient à retrouver sa dépouille après la guerre et obtient – chose rarissime – de pouvoir l’enterrer sur place.
http://www.picardie1418.com/fr/decouvrir/tombe-d-albert-tastu-crouy.php
Notice nécrologique d’Albert Tastu par l’Association des Anciens de l’Ecole des mines
Fiche MPF
Source principale : F. Beauclerc, op. cit., page 67
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Connaître et comprendre le lieu, les hommes, les événements et la mémoire du Chemin des Dames
mercredi 21 juillet 2010
dimanche 18 juillet 2010
C comme Courtine d'Iéna
- Tranchée de première ligne allemande située à proximité de l’isthme d’Hurtebise, juste sous la Caverne du Dragon. Elle poursuit la tranchée de la Creute vers l’ouest.
(voir carte et photos)
- Au printemps et à l’été 1917, elle est au cœur des combats pour la prise et la possession de la creute et pour le contrôle des hauteurs du Chemin des Dames.
- La Courtine d’Iéna est prise après de très violents combats par les Français, mais elle reste au cœur de la lutte pendant tout l’été. Le 25 juillet par exemple, après un bombardement intensif qui pousse les Français au repli, « un groupe ennemi ayant parcouru la Courtine d’Iéna d’ouest en est sans rencontrer personne, vient vers 4 heures du matin barrer l’entrée sud de la Grotte du Dragon et jeter des grenades dans le P.C. Yonne où il blesse mortellement le commandant Taillade. » (Historique du 68e Régiment d’Infanterie, numérisé par J. Charraud)
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(voir carte et photos)
- Au printemps et à l’été 1917, elle est au cœur des combats pour la prise et la possession de la creute et pour le contrôle des hauteurs du Chemin des Dames.
- La Courtine d’Iéna est prise après de très violents combats par les Français, mais elle reste au cœur de la lutte pendant tout l’été. Le 25 juillet par exemple, après un bombardement intensif qui pousse les Français au repli, « un groupe ennemi ayant parcouru la Courtine d’Iéna d’ouest en est sans rencontrer personne, vient vers 4 heures du matin barrer l’entrée sud de la Grotte du Dragon et jeter des grenades dans le P.C. Yonne où il blesse mortellement le commandant Taillade. » (Historique du 68e Régiment d’Infanterie, numérisé par J. Charraud)
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vendredi 16 juillet 2010
C comme Carlier (Emile)
- Soldat français qui a passé une grande partie de la guerre dans le secteur du Chemin des Dames
- Douai 1883 – 19??
- Non mobilisé en août 1914, Emile Carlier se retrouve bloqué à Douai sous occupation allemande mais parvient à s’enfuir le 1er octobre. Il s’engage et reçoit une formation militaire.
- En octobre 1915, sous-officier téléphoniste, Carlier rejoint le 127e RI dans la zone de Sapigneul et Berry-au-Bac (jusqu’au 20 février 1916).
- Après Verdun, il est autour d’Hurtebise et du Poteau d’Ailles, alors « secteur calme » (avril-juillet 1916). Puis c’est la Somme.
- Entre janvier et mars 1917, Emile Carlier participe aux préparatifs de l’offensive Nivelle entre Hurtebise et le Ployon. « Nous sommes maintenant aux plus durs jours de l’hiver. La température est glaciale. L’air pénètre partout. Nous avons le choix entre la gelée et l’asphyxie. Si l’on veut essayer d’allumer du feu, tout tourne en fumée et l’atmosphère devient irrespirable. » « Nous coulons des jours relativement tranquilles à Oulches. […] Le secteur est calme, mais l’infanterie allemande est particulièrement vigilante. […] De notre côté, on se prépare à la grande offensive. On construit de nombreux emplacements de batteries. On monte en premières lignes des centaines de crapouillots tous les jours. Des quantités énormes de munitions sont amenées par le petit Decauville à Oulches. » (source : G. Lachaux, op. cit., page 95)
- Le 8 avril, il se retrouve à Hurtebise. Le 16, il participe à l’offensive sur le plateau de Vauclerc. Il est bien placé pour constater l’échec français et les pertes colossales (la « grande tache bleu horizon de centaines de cadavres amoncelés au même endroit »), même s’il se considère épargné de par sa fonction de téléphoniste : « Nous sommes complètement abrutis et pourtant, si dure, si pénible que soit cette vie, nous sommes encore des heureux et des favorisés. » « Nous sommes dans un véritable dédale où les boyaux se croisent et s’entrecroisent à chaque instant dans toutes les directions. […] On ne s’est pas aperçu, en avant, que nous ne suivions pas et nous voici tout à fait perdus dans le vaste labyrinthe. » (citations issues de l’article d’A. Loez, pages 200, 201, 205 in N. Offenstadt dir., op. cit.)
- Son régiment est relevé le 21 avril.
- Carlier revient dans le secteur du Chemin des Dames entre janvier et mars 1918, dans le bois de Beaumarais. Enfin, en septembre 1918, il participe à la contre-offensive française : Condé-sur-Aisne, Vailly, La Royère.
- Ses carnets sont publiés en 1993 sous le titre Mort ? Pas encore ! Mes souvenirs 1914-1918 par un soldat du 127e RI.
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- Douai 1883 – 19??
- Non mobilisé en août 1914, Emile Carlier se retrouve bloqué à Douai sous occupation allemande mais parvient à s’enfuir le 1er octobre. Il s’engage et reçoit une formation militaire.
- En octobre 1915, sous-officier téléphoniste, Carlier rejoint le 127e RI dans la zone de Sapigneul et Berry-au-Bac (jusqu’au 20 février 1916).
- Après Verdun, il est autour d’Hurtebise et du Poteau d’Ailles, alors « secteur calme » (avril-juillet 1916). Puis c’est la Somme.
- Entre janvier et mars 1917, Emile Carlier participe aux préparatifs de l’offensive Nivelle entre Hurtebise et le Ployon. « Nous sommes maintenant aux plus durs jours de l’hiver. La température est glaciale. L’air pénètre partout. Nous avons le choix entre la gelée et l’asphyxie. Si l’on veut essayer d’allumer du feu, tout tourne en fumée et l’atmosphère devient irrespirable. » « Nous coulons des jours relativement tranquilles à Oulches. […] Le secteur est calme, mais l’infanterie allemande est particulièrement vigilante. […] De notre côté, on se prépare à la grande offensive. On construit de nombreux emplacements de batteries. On monte en premières lignes des centaines de crapouillots tous les jours. Des quantités énormes de munitions sont amenées par le petit Decauville à Oulches. » (source : G. Lachaux, op. cit., page 95)
- Le 8 avril, il se retrouve à Hurtebise. Le 16, il participe à l’offensive sur le plateau de Vauclerc. Il est bien placé pour constater l’échec français et les pertes colossales (la « grande tache bleu horizon de centaines de cadavres amoncelés au même endroit »), même s’il se considère épargné de par sa fonction de téléphoniste : « Nous sommes complètement abrutis et pourtant, si dure, si pénible que soit cette vie, nous sommes encore des heureux et des favorisés. » « Nous sommes dans un véritable dédale où les boyaux se croisent et s’entrecroisent à chaque instant dans toutes les directions. […] On ne s’est pas aperçu, en avant, que nous ne suivions pas et nous voici tout à fait perdus dans le vaste labyrinthe. » (citations issues de l’article d’A. Loez, pages 200, 201, 205 in N. Offenstadt dir., op. cit.)
- Son régiment est relevé le 21 avril.
- Carlier revient dans le secteur du Chemin des Dames entre janvier et mars 1918, dans le bois de Beaumarais. Enfin, en septembre 1918, il participe à la contre-offensive française : Condé-sur-Aisne, Vailly, La Royère.
- Ses carnets sont publiés en 1993 sous le titre Mort ? Pas encore ! Mes souvenirs 1914-1918 par un soldat du 127e RI.
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mercredi 14 juillet 2010
G comme Grotte des Zouaves
- Grotte située à proximité de Crouy, sur les pentes du plateau de la Justice (en bordure de l’actuelle RN2)
- En septembre 1914, les Zouaves parviennent à s’emparer de la grotte après de très durs combats. « Les 2 autres bataillons passant par le Sud et l’Est de Crouy viennent s’établir en réserve dans la formation ligne de colonnes doubles ouvertes sur les pentes raides du mamelont [sic] allongé qui domine le village de Crouy à 1000 mètres sur Est. Le régiment est prêt à partir [sic] peu après par les batteries d’obusiers allemandes et par le feu des mitrailleuses postées sur la croupe précitée et vers la ferme Perrière. Ce feu intense ne permet pas de déboucher au bataillon Giacomini dont la tête s’arrête à la carrière située environ 300 mètres sud de la ferme la Perrière. » (15 septembre 1914, 3e bis régiment de Zouaves)
- La grotte se trouve en première ligne pendant plusieurs mois, les Allemands contrôlant pour leur part les champignonnières situées un peu plus au nord, près de la ferme de la Perrière. Pendant l’automne, les Français fortifient donc les lieux.
- Le 12 janvier 1915, après avoir tenu pendant 4 jours face aux assauts français, les Allemands attaquent vers Crouy. Les hommes du 289e RI retranchés dans la grotte des Zouaves résistent pendant 3 heures, bloquant ainsi les plans des Allemands qui doivent employer les grands moyens pour s’en emparer vers 13 heures.
- Après le retrait Alberich du printemps 1917, les Français reprennent possession de la grotte, qui change à nouveau de main entre le 27 mai et début octobre 1918.
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- En septembre 1914, les Zouaves parviennent à s’emparer de la grotte après de très durs combats. « Les 2 autres bataillons passant par le Sud et l’Est de Crouy viennent s’établir en réserve dans la formation ligne de colonnes doubles ouvertes sur les pentes raides du mamelont [sic] allongé qui domine le village de Crouy à 1000 mètres sur Est. Le régiment est prêt à partir [sic] peu après par les batteries d’obusiers allemandes et par le feu des mitrailleuses postées sur la croupe précitée et vers la ferme Perrière. Ce feu intense ne permet pas de déboucher au bataillon Giacomini dont la tête s’arrête à la carrière située environ 300 mètres sud de la ferme la Perrière. » (15 septembre 1914, 3e bis régiment de Zouaves)
- La grotte se trouve en première ligne pendant plusieurs mois, les Allemands contrôlant pour leur part les champignonnières situées un peu plus au nord, près de la ferme de la Perrière. Pendant l’automne, les Français fortifient donc les lieux.
- Le 12 janvier 1915, après avoir tenu pendant 4 jours face aux assauts français, les Allemands attaquent vers Crouy. Les hommes du 289e RI retranchés dans la grotte des Zouaves résistent pendant 3 heures, bloquant ainsi les plans des Allemands qui doivent employer les grands moyens pour s’en emparer vers 13 heures.
- Après le retrait Alberich du printemps 1917, les Français reprennent possession de la grotte, qui change à nouveau de main entre le 27 mai et début octobre 1918.
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vendredi 2 juillet 2010
R comme Roblin (Jean)
- Soldat français
- Sannois (Seine-et-Oise) 1897 – Ostel 1917
- Jean Roblin est soldat au 146e RI qui arrive près de Moussy-sur-Aisne le 26 mars 1917. Lors de l’offensive Nivelle, il attaque entre Braye et Cerny ; Roblin parvient sur la crête à gauche de l’arbre de Cerny.
- Retiré du front le 21 avril (repos vers Braine), il y revient le 16 mai, sur les hauteurs de la ferme Malval. Le 18, alors qu’il n’a pas encore vingt ans, Jean Roblin est tué au combat lors d’une attaque allemande. (JMO du 146e RI)
- Après la guerre, sa famille fait édifier un monument en son honneur en bordure du Chemin des Dames, sur l’Epine de Chevregny.
Fiche MPF
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