- « En 1914, lorsqu’on allait d’Oeuilly à
Jumigny, dans l’Aisne, on trouvait à gauche, juste après avoir quitté la grand-route
de Beaurieux, une ferme appelée Cuissy-Ferme. Tout de suite après, le chemin grimpait
sur une colline en faisant un virage avant de redescendre vers Jumigny. En arrivant
dans ce secteur, à l’automne 1914, on nous avait bien recommandé de ne pas nous
faire voir dans cet endroit que les soldats avaient surnommé « Le
Tournant de la Mort » : les
Allemands avaient l’habitude de le canarder souvent, et nombreux étaient les
hommes à y avoir déjà trouvé la mort. Aussi, lorsqu’il nous arrivait d’y
passer, à pied ou avec les voitures, ne traînions nous pas. »
- C’est par
ces mots que Louis Henrio, du 88e RIT, commence la préface du
recueil de ses mémoires de guerre, intitulées précisément Le tournant de la mort (Kammdro
an Ankoù en version originale bretonne).
- Comme le « Carrefour
de la mort » de l’autre côté du vallon du Tordoir, ce secteur dangereux
est pourtant un point de passage essentiel quant au ravitaillement des secteurs
du plateau de Paissy ou de la Vallée Foulon. D’où sa mauvaise réputation auprès
des soldats …
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