dimanche 28 novembre 2010

A comme Ailles


- Village disparu de la rive gauche de l’Ailette, au NO d’Hurtebise

- En 1914, Ailles est un village d’environ 120 habitants fortement touché (comme toute la région) par l’exode rural dont la fierté est l’orme planté près de l’église Saint-Martin en souvenir de la bataille de Craonne de 1814 (les soldats de Napoléon seraient passés par Ailles lors de leur assaut vers le Chemin des Dames).
Voir les photographies et les mémoires d’Aristide Martin sur le blog de J.F. Viel / Dumultien


- A partir de septembre 1914, Ailles est occupé par les Allemands, qui y créent notamment un cimetière militaire.
- Au printemps 1917, en prévision de l’attaque française, la population est évacuée vers Fourmies. Par la suite, l’artillerie qui prépare l’offensive Nivelle anéantit entièrement le village.
- Les ruines d’Ailles deviennent finalement françaises lors du repli allemand sur l’Ailette, le 2 novembre.


- Après la guerre, Ailles se trouve entièrement en « zone rouge » : l’Etat exproprie puis finalement rétrocède une partie des terrains à la population. En 1923, le président de la République décrète la fin administrative de la commune d’Ailles, dont le nom et le territoire son rattachés à la voisine Chermizy.

- Des projets d’édification d’une chapelle puis d’un calvaire sont abandonnés face aux besoins financiers nécessaires à l’adduction d’eau à Chermizy. Seul un monument édifié par le Touring-Club de France (1932) rappelle l’existence du village d’Ailles. Quelques traces de fondations des maisons sont encore visibles dans les champs.



- Un monument allemand en l’honneur du 159e RI et des victimes des deux camps a été construit en 1915 sur le territoire d’Ailles, au-dessus du cimetière. Bombardé et laissé à l’abandon depuis, il est malheureusement aujourd’hui très dégradé, toutes les sculptures et inscriptions ayant disparu.



A lire : Lettre du Chemin des Dames n°2


Base Mérimée sur Chermizy-Ailles

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