dimanche 21 septembre 2008

G comme Grenadou (Ephraïm)

(MAJ  mai 2012)



- « Paysan français » et soldat de la première guerre mondiale
- Saint-Loup (Eure-et-Loir) 1897 – Saint-Loup 1979

- Engagé dans l’artillerie en 1915 pour échapper à l’infanterie, Ephraïm Grenadou combat dans la Somme en 1916 puis en Alsace en janvier 1917.

- Il arrive à Fismes le 15 avril 1917 avec le 227e RAC : « Vous êtes l’armée de poursuite. Vous arriverez quand l’attaque aura crevé le front allemand. Et alors, en rase campagne ! Vous coucherez à Laon », lui dit-on. « La belle poursuite ! On a passé toute la journée [du 16] allongés dans les fossés. » Son cheval Siméon est tué par un obus allemand (« Quand on n’a pas le temps de s’occuper des bonshommes qui sont foutus, vous pensez bien que les chevaux … »). La journée se termine par un recul dans le désordre (« on était toujours des mille, mais cette fois on s’en allait »).

- Après un bref passage en Champagne et une permission, Grenadou puis revient au Chemin des Dames en août, dans le secteur du bois de Beaumarais « où les Allemands nous avaient cassé la gueule le 16 avril. »
- « J’aimais pas trop les premières lignes : plus c’est près, plus c’est mauvais. Il y avait ceux qui voulaient gagner la croix de guerre et qui gagnaient la croix de bois. Pour passer brigadier, pour une médaille, ils se faisaient tuer. Moi, tu sais, leurs croix de guerre, ils pouvaient bien se les foutre quelque part. Ce qui m’intéressait, c’était de rentrer à Saint-Loup. Je suis parti avec la conviction d’aller à la guerre et d’en revenir. »

- Fin octobre, le 227e RAC quitte le Chemin des Dames pour l’Italie.


- Ephraïm Grenadou connaît la notoriété lorsque son voisin, l’écrivain Alain Prévost, recueille ses souvenirs et publie en 1966 le best-seller Grenadou paysan français (dont les citations sont extraites).

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