- « J’ai bien regardé l’autoclave
monstrueux sur son trône. Je vous le dis, en vérité la civilisation n’est pas
dans cet objet, pas plus que dans les pinces brillantes dont se servait le
chirurgien. La civilisation n’est pas dans toute cette pacotille
terrible ; et, si elle n’est pas dans le cœur de l’homme, eh bien !
elle n’est nulle part. »
- Ecrivain français
- Paris 1884 –
Valmondois (Val d’Oise) 1966
- Etudiant en
médecine et passionné par la vie artistique, Georges Duhamel est réformé pour
raisons médicales mais choisit néanmoins de s’engager, devenant commandant
d’ambulances chirurgicales pendant le conflit.
- « Il faut que je vous explique ce que
c’est qu’une A.C.A. Dans l’argot de la guerre, cela signifie une
« autochir », autrement dit, ce qu’on a inventé de plus perfectionné
comme ambulance. C’est le comble de la science, comme les canons de 400 sur voie
ferrée ; ça suit des armées avec moteurs, machines à vapeur, microscopes,
laboratoires, tout un outillage d’hôpital moderne. C’est le premier grand
atelier de réparation que l’homme blessé rencontre au sortir de l’atelier de
trituration et de destruction qui fonctionne à l’extrême avant. On apporte là
les pièces les plus abîmées de la machine militaire. »
- Les 4 et 5
mai 1917, Duhamel est autour de Laffaux (« dans
un secteur de combat, une position comme le moulin de Laffaux, c’est une épine
au fond d’une plaie : ça entretient l’inflammation ») lors de la
reprise de l’offensive Nivelle.
- Il soigne
des hommes du 1er corps colonial et des cuirassiers à pied (sans
doute des 4e, 9e et 11e régiments) : « Les plus beaux hommes de France
avaient touché terre par centaines, et ils attendaient là, comme des statues
brisées dont les restes sont encore de belles choses. »
- De son
expérience il écrit deux livres, Vie des
martyrs et Civilisation, prix
Goncourt en 1918 (dont les citations présentes ici sont issues). Revenu à la
vie civile, il décide de se consacrer entièrement à sa carrière littéraire.
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