lundi 1 février 2010

G comme Godat

- Ferme disparue, située entre Cormicy et Loivre, sur le canal de l’Aisne à la Marne (aujourd’hui à quelques mètres de l’A26), près de l’écluse du même nom.

- Fin septembre 1914, les derniers combats, acharnés, de la contre-offensive française après la Marne permettent de délimiter le front ; la ferme de Godat est sur la ligne de combat, côté français. Avec le 119e qui a poussé jusqu’à la ferme Sainte-Marie, c’est le 5e RI qui y stationne pendant plusieurs mois, y perdant 3 lieutenants-colonels. La zone est très agitée pendant plusieurs semaines (on se bat notamment pour le contrôle du pont sur le canal) puis devient plus calme à partir de début novembre : les deux armées organisent leurs positions respectives ; les Français y établissent plusieurs bastions de première ligne, dont celui du Godat.

- L’écrivain allemand Ernst Jünger (auteur d’Orages d’acier) y combat début 1915.


- Le 4 avril 1917, un coup de main allemand sur ce secteur leur permet de s’emparer des plans de l’offensive Nivelle.

- Le 16 avril, le Godat est l’un des points les plus disputés et meurtriers du front. Jacques Duclos y est fait prisonnier dès les premières heures de combats dans le secteur. Même si les Français progressent, le front se déplace peu, la résistance allemande étant acharnée. Le secteur reste donc disputé pendant tout le printemps.


- Anéantie, la ferme n’est pas reconstruite après la guerre (le pont sur le canal non plus).

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1 commentaire:

pierre-yves merlin a dit…

Ma Grand-Mère habitait au Godat, sauf erreur.
En Septembre 1914, des soldats français débarquent chez elle, et lui disent de déguerpir immédiatement. ("C'est la guerre ici Madame !). Elle va chercher une carriole, et lorsqu'elle revient la maison est détruite. Il y avait dedans ses deux filles de 7 et 5 ans (?). Elle était enceinte de mon père.
Il paraît que tout ce qu'on a retrouvé, sur un tas de pierres, c'était un morceau de rampe d'escalier à moitié calciné.
Voilà tout ce que l'on a entendu raconter (mais pas souvent !) dans la famille.
Mon père est né en Octobre, il pesait 1,5 kg...
Effectivement il semble que le hameau n'ait pas été reconstruit : une ferme, un domaine, un château, d'après des déclarations de dommages de guerre, lues sur internet.
Je suis passé dans le coin il y a quelques années, la société d'histoire (Cormicy) ignorait le nom des habitants du Godat. Si tel est bien le cas, et j'ai fortement tendance à le penser, c'étaient donc mes grands-parents, Ernest et Céline Merlin (née Cans). Le hameau était situé, d'après le Monsieur que j'ai rencontré, sur le territoire de la commune de Cauroy-lès-Hermonvlle.
Apparemment "Le Godat" se serait déformé aujourd'hui en "Le Gaudart", en passant par "Le Gaudat".
"Le Godat" (hameau) était situé en bordure du canal de l'Aisne à la Marne, sur la rive Est-Nord-Est du canal, plein Est du bourg de Comicy (2km). Probblement à proximité immédiate de l'actuelle écluse du "Gaudart".
Ce lien http://vlecalvez.free.fr/plaques_sapigneul.html donne acès à une carte où figure "Le Godat"... mais vous la connaissez certainement !
Au plaisir de parler de tout ça...
Pierre-Yves Merlin
06 04 12 36 04
py@famillemerlin.com