Connaître et comprendre le lieu, les hommes, les événements et la mémoire du Chemin des Dames
vendredi 29 avril 2011
C comme Cuffies
- Petite ville de la banlieue Nord de Soissons, dans le creux d’un vallon qui rejoint un méandre de l’Aisne
- 1 650 habitants
- Quand la guerre commence, la population de Cuffies s’élève à 1 552 habitants (recensement de 1911). C’est un lieu dynamique, avec notamment la verrerie et la distillerie qui se trouvent dans le quartier de Vauxrot, dans la vallée.
- Les Français ne parviennent pas à reprendre les zones qui se trouvent au Nord de Soissons lors de leur contre-offensive de septembre 1914 : Cuffies est donc coupé par la ligne de front pendant plusieurs semaines.
- De violents combats y ont lieu notamment en janvier 1915, lors de la « bataille de Crouy », qui voient les Allemands progresser vers Soissons, notamment parce que la crue de l’Aisne empêche l’arrivée de renforts qui auraient permis d’exploiter quelques succès vers Cuffies.
- Proche de la ligne de front, Cuffies souffre des bombardements des deux camps.
- Le retrait allemand sur la ligne Hindenburg, au début de 1917, offre un peu de répit au secteur, réoccupé par les soldats français.
- En février 1918, Cuffies et les autres villages autour de Soissons voient arriver les Américains, qui découvrent les difficiles conditions de vie des soldats et les dégâts déjà très présents. De nouveaux combats se déroulent le 28 mai puis en septembre, qui achèvent de ruiner la ville.
- Cuffies est en effet dévasté (les usines de Vauxrot sont anéanties) et en grande partie vidé de sa population à la fin des combats : il n’y a encore que 814 habitants recensés en 1921 …
Destructions, notamment de Vauxrot :
http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/memoire_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=INSEE&VALUE_1=02245
_
mardi 26 avril 2011
T comme Truffau (Paul)
- Homme de lettres français
- Bordeaux 1887 – Paris 1973
- Normalien en 1908 puis professeur de lettres à Vendôme après son service militaire, Paul Truffau est mobilisé comme sous-lieutenant en août 1914 au 246e RI.
- Après la Marne, il combat autour de Soissons de septembre 1914 à janvier 1915. Il est blessé au bras le 18 novembre 1914 mais refuse l’évacuation. Paul Truffau participe à la bataille de Crouy qu’il décrit dans ses carnets de guerre.
- Paul Truffau reste jusqu’en avril 1915 dans le secteur de Vénizel et Condé-sur-Aisne.
- Par la suite, il combat en Artois puis vers le Bois-des-Buttes entre février et juin 1916, avant Verdun (il devient capitaine, à la tête d’une compagnie de mitrailleuses).
- D’août à octobre 1917 il est dans le bois de Beaumarais avant d’assister au retrait allemand du 2 novembre sur le plateau des Casemates (il est à nouveau autour de la Miette en janvier 1918).
- Pendant la guerre, Paul Truffau envoie sous pseudonyme des articles au quotidien Le Journal. Un éditeur en publie 32 d’entre eux en 1917 sous le titre Carnets d’un combattant.
- Plusieurs fois blessé, il est démobilisé le 28 mars 1919 (« Il fait très beau. J’ai revu avec une joie intime les paysages familiers, la petite ville un peu vide… La vie reprend, les choses sont les mêmes, nous seuls avons changé… »).
- Après guerre, Truffau redevient enseignant et publie de nombreux ouvrages liant littérature et histoire.
- En 1998 est édité son journal de guerre : 1914-1918. Quatre années sur le front. Carnets d’un combattant.
Source principale :
Journal de Paul Truffau (Préface de Stéphane Audoin-Rouzeau)
et Cédric Marty, site du CRID 14-18
_
- Bordeaux 1887 – Paris 1973
- Normalien en 1908 puis professeur de lettres à Vendôme après son service militaire, Paul Truffau est mobilisé comme sous-lieutenant en août 1914 au 246e RI.
- Après la Marne, il combat autour de Soissons de septembre 1914 à janvier 1915. Il est blessé au bras le 18 novembre 1914 mais refuse l’évacuation. Paul Truffau participe à la bataille de Crouy qu’il décrit dans ses carnets de guerre.
- Paul Truffau reste jusqu’en avril 1915 dans le secteur de Vénizel et Condé-sur-Aisne.
- Par la suite, il combat en Artois puis vers le Bois-des-Buttes entre février et juin 1916, avant Verdun (il devient capitaine, à la tête d’une compagnie de mitrailleuses).
- D’août à octobre 1917 il est dans le bois de Beaumarais avant d’assister au retrait allemand du 2 novembre sur le plateau des Casemates (il est à nouveau autour de la Miette en janvier 1918).
- Pendant la guerre, Paul Truffau envoie sous pseudonyme des articles au quotidien Le Journal. Un éditeur en publie 32 d’entre eux en 1917 sous le titre Carnets d’un combattant.
- Plusieurs fois blessé, il est démobilisé le 28 mars 1919 (« Il fait très beau. J’ai revu avec une joie intime les paysages familiers, la petite ville un peu vide… La vie reprend, les choses sont les mêmes, nous seuls avons changé… »).
- Après guerre, Truffau redevient enseignant et publie de nombreux ouvrages liant littérature et histoire.
- En 1998 est édité son journal de guerre : 1914-1918. Quatre années sur le front. Carnets d’un combattant.
Source principale :
Journal de Paul Truffau (Préface de Stéphane Audoin-Rouzeau)
et Cédric Marty, site du CRID 14-18
_
mercredi 20 avril 2011
W comme Winterberg
- Tranchée allemande dont le nom provient d’une ville de l’ouest du pays.
- La tranchée de Winterberg fait partie du système de défense du nord du plateau de Paissy, au sud d’Ailles.
Cf. JMO RICM avril 1917
- Pendant l’été 1917, elle devient la première ligne allemande, prolongeant la tranchée d’Ems (à l’est) et la tranchée de Battenberg (à l’ouest).
Cf. JMO 7e compagnie du Génie, août 1917
- La tranchée de Winterberg n’est emportée « définitivement » par les Français que le 2 novembre 1917, après le repli allemand. Elle disparaît progressivement du système défensif au profit d’autres, plus utiles à présent.
- Winterberg (littéralement « la montagne de l’hiver ») est aussi le nom donné par les Allemands au plateau de Californie, sur les hauteurs de Craonne.
http://1914-1918.invisionzone.com/forums/index.php?showtopic=80776&st=25
_
- La tranchée de Winterberg fait partie du système de défense du nord du plateau de Paissy, au sud d’Ailles.
Cf. JMO RICM avril 1917
- Pendant l’été 1917, elle devient la première ligne allemande, prolongeant la tranchée d’Ems (à l’est) et la tranchée de Battenberg (à l’ouest).
Cf. JMO 7e compagnie du Génie, août 1917
- La tranchée de Winterberg n’est emportée « définitivement » par les Français que le 2 novembre 1917, après le repli allemand. Elle disparaît progressivement du système défensif au profit d’autres, plus utiles à présent.
- Winterberg (littéralement « la montagne de l’hiver ») est aussi le nom donné par les Allemands au plateau de Californie, sur les hauteurs de Craonne.
http://1914-1918.invisionzone.com/forums/index.php?showtopic=80776&st=25
_
dimanche 10 avril 2011
R comme Ricadat (Paul)
- Soldat français
- 1893 – 1987
- Paul Ricadat est mobilisé au sein du 147e RI en 1914 ; il est blessé fin septembre.
- Dans l’Aisne depuis févier 1917, le nouveau régiment du sergent Paul Ricadat (33e RI) est censé appuyer le 201e dans le secteur de Craonnelle le 16 avril. Posté à proximité du château du Blanc-Sablon, Ricadat constate l’échec de l’offensive et la bonne capacité de réaction allemande, peu affectée finalement par la préparation française.
- Le 17, il monte à l’assaut au milieu d’un déluge d’obus vers la tranchée du Balcon, s’égarant et retrouvant ses hommes tant bien que mal. « Allant à l’aveuglette, je dois me fier à l’instinct, au flair, au sens de l’orientation que trois ans et demi de vie dans la nature ont développé chez chacun de nous. » (cité par A. Loez dans N. Offenstadt dir., op. cit., page 201)
- Ricadat se montre plutôt hostile aux mouvements de désobéissance qui éclatent à partir de mai dans l’armée française, et il est même chargé du maintien de l’ordre.
Extrait : http://www.crid1418.org/espace_scientifique/ouvrages/Loez_mutins_anx.pdf
- En 1986 est publié Petits récits d’un grand drame 1914-1918. Histoire de mes vingt ans, consacré essentiellement aux premières années de la guerre.
_
- 1893 – 1987
- Paul Ricadat est mobilisé au sein du 147e RI en 1914 ; il est blessé fin septembre.
- Dans l’Aisne depuis févier 1917, le nouveau régiment du sergent Paul Ricadat (33e RI) est censé appuyer le 201e dans le secteur de Craonnelle le 16 avril. Posté à proximité du château du Blanc-Sablon, Ricadat constate l’échec de l’offensive et la bonne capacité de réaction allemande, peu affectée finalement par la préparation française.
- Le 17, il monte à l’assaut au milieu d’un déluge d’obus vers la tranchée du Balcon, s’égarant et retrouvant ses hommes tant bien que mal. « Allant à l’aveuglette, je dois me fier à l’instinct, au flair, au sens de l’orientation que trois ans et demi de vie dans la nature ont développé chez chacun de nous. » (cité par A. Loez dans N. Offenstadt dir., op. cit., page 201)
- Ricadat se montre plutôt hostile aux mouvements de désobéissance qui éclatent à partir de mai dans l’armée française, et il est même chargé du maintien de l’ordre.
Extrait : http://www.crid1418.org/espace_scientifique/ouvrages/Loez_mutins_anx.pdf
- En 1986 est publié Petits récits d’un grand drame 1914-1918. Histoire de mes vingt ans, consacré essentiellement aux premières années de la guerre.
_
mercredi 6 avril 2011
B comme Brouzé (Bois) / Brûlé (Moulin)
- Bois et moulin situés entre Braye-en-Laonnois et Moussy-sur-Aisne, en bordure orientale du canal de l’Aisne à l’Oise. Le Bois Brouzé prolonge le bois des Grelines au sud-ouest (l’emplacement indiqué sur les cartes IGN actuelles ne correspond pas à celui figurant sur les cartes de la guerre) ; à proximité du moulin se trouve l’écluse n°11.
- Le 16 avril, avant l’offensive Nivelle, les arbres calcinés du bois Brouzé sont traversés par les tranchées de première ligne allemandes, tandis que les ruines du Moulin Brûlé se trouvent dans le no man’s land (face aux tranchées allemandes de Tilsit et Falkenstein entre autres).
- Le Bois Brouzé est pourvu de nombreuses défenses très efficientes, notamment d’abris sûrs. Il est aussi traversé par un funiculaire qui grimpe depuis la ferme du moulin de Braye, prolongé par des boyaux jusque sur les hauteurs du Mont de Beaulne (notamment le boyau du Coucou …).
Carte dans le JMO du 156e RI
- Les 153e et 156e R.I. s’en emparent immédiatement mais, arrêté par les mitrailleuses, ne peut progresser et y passe toute la journée puis la nuit suivante (tel le grenadier-voltigeur Roger Prudon, décrit par R.G. Nobécourt page 187).
Historique du 15-6
- Le secteur reste au cœur des combats pendant tout l’été, une fois la ligne de front ayant atteint les hauteurs du Chemin des Dames. Le Bois Brouzé sert de base arrière aux Français (tel Georges Tardy)
- Le Moulin Brûlé n’est pas reconstruit après la guerre, tandis que la zone de Brouzé est reboisée.
dimanche 3 avril 2011
M comme Mayu (François)
- Artiste français dont une des sources d’inspiration est le Chemin des Dames et la première guerre. Il travaille notamment pour ses sculptures avec des éclats d’obus corrodés.
- « J’éprouve un attachement profond au Chemin des Dames, à tout ce qu’il représente. […] Et j’ai besoin de venir au Chemin des Dames, un besoin viscéral. Lorsque, de Paris, j’approche du Chemin des Dames, je ressens une sorte d’émulation."
Site de l’artiste
http://www.francoismayu.com/
Lettre du Chemin des Dames n°18
Article de l’Union
_
Inscription à :
Articles (Atom)