mardi 4 mai 2010

C comme Cobourg (saillant de)


- Avancée fortifiée de la première ligne allemande sur le plateau de Paissy, au-dessus de la Vallée Foulon et du trou d’Enfer ; elle prolonge la tranchée du Gotha. Le saillant de Cobourg est baptisé ainsi du nom d’une ville de Bavière


- Les Allemands fortifient ce qui devient leur première ligne après la bataille de la Creute (25 et 26 janvier 1915), lorsqu’ils dépassent le Chemin des Dames dans le secteur d’Hurtebise. Le saillant de Cobourg devient un élément essentiel dans la défense de cette zone. Même s’il s’agit d’un secteur « calme » pendant plusieurs mois, les coups de main et les bombardements y sont fréquents pour tenter de prendre pied sur les positions les plus favorables.
- « En août 1916, de grandes quantités de déblais sont rejetées quotidiennement des tranchées allemandes face au saillant de Cobourg. L’observation des travaux laisse à penser que les Allemands installent de gros Minenwerfers. Dans le même secteur, les travaux français sont de plus en, plus gênés par le feu des mitrailleuses et l’envoi de grenades à fusil. Cette soudaine activité inquiète le général Nollet commandant le 12e CA. » Le 21, l’artillerie française détruit les installations allemandes, occasionnant des pertes importantes. (A. Malinowski, op. cit., page 78)



- Le 16 avril 1917, après un bombardement intensif, le saillant de Cobourg est attaqué par la 10e DIC.
- « A 5 h 30, tout le monde était sur pied, le fusil ou la grenade au poing attendant le signal d’attaque. Nos batteries tiraient sans discontinuer sur les lignes ennemies. Les Allemands réagissaient peu, quelques obus fusants éclatèrent pourtant au-dessus de nos lignes, mais sans nous causer de pertes.
A 5 h 55, le 58e colonial noir, plus éprouvé que le 52e R.I.C. par le tir de l’artillerie adverse, sortit de ses tranchées 5 minutes avant l’heure fixée. Pour éviter une rupture de la ligne, le commandant Fournier donna à son tour le signal de départ et le 2e bataillon se porta tout entier en avant avec un entrain merveilleux. La tranchée de Gotha fut prise sans résistance, le saillant de Cobourg enlevé, et la progression se poursuivit à travers un terrain chaotique complètement bouleversé par les tirs des jours précédents. »

(source : Historique du 52e Régiment d'Infanterie Coloniale - Campagne 1914-1918 (Librairie CHAPELOT ; Paris), numérisé par Jean-Michel PLA)

- Le 144e RI intervient car l’avancée des troupes est freinée par « des tirs nourris de mitrailleuses installés dans les grottes SE de la Creute et une vive fusillade venant de quelques ilôts de résistance dépassés et contournés par les derniers éléments de la Xe DIC » ; le régiment « attaque et encercle le saillant de Cobourg […] A 10h40 le centre de Cobourg tombe. Un combat à la grenade vivement mené par l’adjudant Deydier (2e Cie) permet de faire prisonnier un commandant de compagnie allemande, un officier et 20 soldats. » (JMO du 144e RI)


- Le saillant de Cobourg et les tranchées voisines sont intégrés au réseau défensif français dans les jours suivants …

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