- L’expression
« bataille de la cote mal
taillée » est employée par le général Emilien Cordonnier dans son
article La victoire ajournée et l’arrêt de
l’offensive d’avril 1917. Réponse à M. Paul Painlevé. Elle désigne le
compromis réalisé à propos de l’attaque réalisée entre Berry-au-Bac et Reims
quelques jours après l’échec de l’offensive du 16 avril, dans le cadre de la
relance de l’assaut prévue pour début mai.
- Le contexte
est complexe. Suite à la déception, la confiance en Nivelle est en baisse,
tandis que les clans s’affrontent dans l’armée et que les politiques se mêlent
de plus en plus des affaires militaires. Influencé par Pétain et par des messages
souvent peu rassurants voire alarmants sur les éventuelles pertes humaines, le
président du Conseil Paul Painlevé ordonne au général en chef de suspendre les
plans prévus en direction du fort de Brimont dans l’attente d’une rencontre
Nivelle / Pétain (29 avril, avec confirmation le 30).
- Après leur
entrevue, il est finalement décidé d’attaquer au nord sur le Mont Spin et
Sapigneul, mais pas au sud sur Brimont. Or, Brimont est un point fort de la
défense allemande dans le secteur, ce qui voue l’offensive à un échec quasi
assuré et empêche de viser quelque objectif ambitieux que ce soit (diminuer la
pression allemande sur Reims par exemple).
- Les 4 et 5
mai, la 3e DI qui attaque au sud de Berry-au-Bac est en effet
rapidement bloquée par l’artillerie et la bonne résistance allemandes, même si
elle parvient à se maintenir sur le Mont Sprin difficilement gagné.
Sources :
Lieutenant-colonel
Rousset, La bataille de l’Aisne
(avril-mai 1917) (page 85 et
suivantes)
Denis Rolland,
Nivelle. L’inconnu du Chemin des Dames
(pages 186 à 189)
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