- Dans les
premiers mois de la guerre, au moment de la stabilisation du front et de
l’aménagement défensif des deux armées, les obstacles naturels ou humains non
détruits en septembre 1914 servent d’abris ou d’observatoires. C’est le cas par
exemple des meules de foin, la guerre ayant souvent surpris les agriculteurs en
pleine moisson ; elles sont donc aussi des cibles pour l’adversaire.
- Suivons
ainsi le 287e RI dans le secteur où Aisne et Vesle confluent, près
de Chassemy.
- Le 7 avril
1915, « à 4h50, un soldat allemand
portant les insignes du 8e Régiment d’Infanterie de la Garde
prussienne et prétendument égaré au cours d’une patrouille, s’est présenté
devant le réseau de fils de fer de la compagnie F (20e Cie).
Ce soldat allemand a fait le geste ‟uber
handˮ après avoir jeté son fusil.
Introduit dans nos lignes il a été interrogé
sommairement en présence du Chef de bataillon et ensuite au bureau du Colonel
commandant le secteur. Des réponses obtenues, il résulte que ce soldat est né
en Russie, à Moscou, qu’il parle le russe. Il est sur le front depuis trois
mois, est âgé de 22 ans. Il faisait partie d’une patrouille de dix hommes qui
s’était partagée en 2 groupes de cinq pour se réunir en un point donné.
Sa déclaration la plus intéressante est
celle d’où il résulte que l’allemand qui réussirait à incendier une meule,
notamment celle de la Cie F (20e Cie) recevra
60 marks et la croix de fer. »
JMO 287e RI
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