Connaître et comprendre le lieu, les hommes, les événements et la mémoire du Chemin des Dames
jeudi 29 octobre 2009
G comme Gargousse
- Tranchée allemande proche de La Royère. « La Gargousse était une tranchée solide, avec des abris, précédée d’un double réseau continu de barbelés monté sur piquets et large de 2 mètres. Elle courait en oblique au sud du Chemin des Dames, entre une ancienne sente qui descendait au nord vers la source Sainte-Berthe, et un chemin creux qui descendait au sud vers la ferme Certeaux. » (RG Nobécourt, op. cit., page 278)
- En armement, la gargousse est la charge de poudre d'une bouche à feu contenue dans une enveloppe de tissu ou de papier.
- Pendant plusieurs semaines, a l’été 1917, après la progression française vers les hauteurs, la tranchée de la Gargousse est au cœur des combats.
- Après les reconquêtes allemandes du mois de juillet, qui repoussent à nouveau les Français sur le versant Sud du plateau, ceux-ci décident de prendre une initiative vers la Gargousse et sa voisine, la tranchée du Salpêtre. « C’est la tranchée de la Gargousse qui va entrer dans les souvenirs – et les mémentos funèbres – des anciens combattants du Chemin des Dames. » (RG Nobécourt)
- Le 68e Bataillon de Chasseurs à Pied s’empare de la tranchée le 30 juillet, au prix de pertes importantes.
Après 20h, les soldats partent à l’assaut. « Quelques obus français arrivent dans cette ligne d’assaut, causent quelque hésitation mais n’arrêtent pas les assaillants qui partent avec un merveilleux entrain, atteignent leur objectif, font des prisonniers et, emportés par leur élan, franchissent le Chemin des Dames et gagnent même la ferme de la Royère. » « La tranchée Salpêtre Gargousse assez endommagée par notre tir a été retournée. Elle ne renferme aucun abri sauf quelques niches de tireurs. Quelques fils de fer sont placés en hâte. » (JMO du 68e BCP)
- Les Français du 27e BCP doivent résister à une très violente attaque allemande le 10 août (« un marmitage inouï, véritable nappe de feu qui s’abat sur nous ») mais parviennent à se maintenir après « un combat acharné […] à coups de grenades, de pelles, de pioches entre les chasseurs et les Allemands. […] Il n’y a plus un seul « Boche » vivant dans la tranchée de la Gargousse, de nombreux cadavres ennemis gisent en avant de nos lignes» (Louis Pain)
- Jusqu’à la bataille de La Malmaison, fin octobre, la tranchée de la Gargousse reste un enjeu pour les deux armées.
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