(MAJ décembre 2011)
- Village du département de la Marne, proche de Berry-au-Bac et de la D 1044
- 1 200 habitants
- En 1911, Cormicy est déjà un bourg de 1200 âmes. Après la contre-offensive de la Marne, le village est repris par les Français mais reste proche du front, base arrière idéale pour les états-majors et les batteries d’artillerie.
- Fin mars 1917, Cormicy est – encore – un lieu relativement agréable, qui a assez peu souffert de la guerre. « Au pied de la cote [186], le village de Cormicy, près duquel nos hommes continuent leurs travaux, montre ses maisons dont beaucoup sont ou paraissent intactes. […] Les rues de Cormicy sont très animées. Croirait-on que l’ennemi est là, au fond de la plaine ? Mais le secteur est réputé calme. On peut s’y promener fort tranquillement. Combien durera encore la sécurité ? Une coopérative est établie au coin de la rue en face de la gare ou plutôt des vestiges de la gare. Ses clients font la queue. De l’autre côté de la rue un factionnaire se tient près de la guérite. Dans une maison voisine, un piano résonne gaiement. »
- Cependant, progressivement que la tension monte, « le secteur réputé si tranquille commence à se réveiller. Les avions boches viennent souvent rôder au-dessus de nos lignes ; l’animation décroît dans le village à proportion des obus qui y arrivent. »
- Les combats proches de fin avril et de début mai ne font qu’empirer les choses : « Le pays est de plus en plus bouleversé et défiguré. […] C’est lamentable. Le village n’est plus que ruines, cependant les caves sont habitées car elles résistent en général aux projectiles de moyen calibre. »
(toutes les citations sont de Félix Fonsagrive, En batterie !)
- Des combats très brefs mais intenses opposent Allemands et Britanniques à Cormicy le 27 mai 1918, ces derniers ne pouvant s’y maintenir, attaqués à la fois au nord et à l’est. Ce n’est que fin septembre que les lieux redeviennent français – et plus paisibles.
- Très peu d’habitants rentrent après l’armistice ; au recensement de 1921, Cormicy ne compte que 707 habitants (et ce chiffre remonte péniblement au-dessus de 900 habitants avant la deuxième guerre).
- A proximité de Cormicy, au lieu-dit « La Maison bleue », sur la D 1044, face à une usine bien peu esthétique dans un tel lieu, une nécropole française rassemble 14 406 corps de la première guerre (10 de la seconde), dont 6 945 en ossuaire. Créée pendant le conflit, elle reçoit ensuite dans les années 20 et 30 des corps de soldats enterrés dans des cimetières de la vallée de la Vesle.
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1 commentaire:
Mon arrière grand-père y est enterré. Il est mort de ses blessures le 21 septembre 1914 à Jonchery sur Vesles. Tombe 4455 - PINAUD Françis. Il faisait parti du 249è RI de Bayonne, 17è cie. Je suppose qu'il a été mortellement blessé à Craonnelle
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