- La première
guerre mondiale est un conflit où les contacts directs –
« sensoriels » – avec l’ennemi
sont très rares. En dehors des rares attaques qui débouchent sur des combats
rapprochés, on ne voit presque jamais les hommes qui sont en face, dont les
armes et les organisations défensives sont au contraire omniprésentes. La chose
est encore plus vraie pendant les périodes dites calmes, au moment de la guerre
de position.
- C’est donc
un événement rare que d’apercevoir d’assez près des soldats du camp adverse,
que l’on prend soin de noter dans son
journal même quand on n’est pas le témoin direct. Ainsi, Henri Rouillon (94e
RIT), en poste près de Vénizel, note le 7 mars 1916 dans son bilan de la
journée : « Nuit très froide. Glace, brouillard. A 1 heure, les
Boches envoient quelques fusées sur notre tranchée. A 8 heures, Moreau voit un
Boche qui se montrait en face de nous. C’est le Mardi Gras, supplément de
vin. » (Source : Un dessinateur et un comte dans la Grande
Guerre. Journaux croisés)
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