- Soldat français qui a passé une grande partie de la guerre dans le secteur du Chemin des Dames
- Douai 1883 – 19??
- Non mobilisé en août 1914, Emile Carlier se retrouve bloqué à Douai sous occupation allemande mais parvient à s’enfuir le 1er octobre. Il s’engage et reçoit une formation militaire.
- En octobre 1915, sous-officier téléphoniste, Carlier rejoint le 127e RI dans la zone de Sapigneul et Berry-au-Bac (jusqu’au 20 février 1916).
- Après Verdun, il est autour d’Hurtebise et du Poteau d’Ailles, alors « secteur calme » (avril-juillet 1916). Puis c’est la Somme.
- Entre janvier et mars 1917, Emile Carlier participe aux préparatifs de l’offensive Nivelle entre Hurtebise et le Ployon. « Nous sommes maintenant aux plus durs jours de l’hiver. La température est glaciale. L’air pénètre partout. Nous avons le choix entre la gelée et l’asphyxie. Si l’on veut essayer d’allumer du feu, tout tourne en fumée et l’atmosphère devient irrespirable. » « Nous coulons des jours relativement tranquilles à Oulches. […] Le secteur est calme, mais l’infanterie allemande est particulièrement vigilante. […] De notre côté, on se prépare à la grande offensive. On construit de nombreux emplacements de batteries. On monte en premières lignes des centaines de crapouillots tous les jours. Des quantités énormes de munitions sont amenées par le petit Decauville à Oulches. » (source : G. Lachaux, op. cit., page 95)
- Le 8 avril, il se retrouve à Hurtebise. Le 16, il participe à l’offensive sur le plateau de Vauclerc. Il est bien placé pour constater l’échec français et les pertes colossales (la « grande tache bleu horizon de centaines de cadavres amoncelés au même endroit »), même s’il se considère épargné de par sa fonction de téléphoniste : « Nous sommes complètement abrutis et pourtant, si dure, si pénible que soit cette vie, nous sommes encore des heureux et des favorisés. » « Nous sommes dans un véritable dédale où les boyaux se croisent et s’entrecroisent à chaque instant dans toutes les directions. […] On ne s’est pas aperçu, en avant, que nous ne suivions pas et nous voici tout à fait perdus dans le vaste labyrinthe. » (citations issues de l’article d’A. Loez, pages 200, 201, 205 in N. Offenstadt dir., op. cit.)
- Son régiment est relevé le 21 avril.
- Carlier revient dans le secteur du Chemin des Dames entre janvier et mars 1918, dans le bois de Beaumarais. Enfin, en septembre 1918, il participe à la contre-offensive française : Condé-sur-Aisne, Vailly, La Royère.
- Ses carnets sont publiés en 1993 sous le titre Mort ? Pas encore ! Mes souvenirs 1914-1918 par un soldat du 127e RI.
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1 commentaire:
Bonjour à vous
Je recherche désespérément l'ouvrage d'Emile Carlier "Mort ? pas encore ! Mémoires de guerre 14/18 d'un soldat au 127e RI".
Mon grand père y était aussi et j'espère y trouver des renseignements précieux sur leur vie durant la guerre. Pouvez-vous me renseigner sur ce sujet ?
Cordialement
Catherine Thoré-coulon
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