dimanche 23 octobre 2011

F comme Fonsagrive (Félix)

- Militaire français
- Filliols (Pyrénées-Orientales) 18 ? – 19 ?


- A peine promu sous-lieutenant au 116e RAL (où il est affecté depuis 1915), Félix Fonsagrive est envoyé au sud de l’Aisne afin de préparer l’offensive Nivelle, le 28 février 1917.
- Le PC est établi sur la cote 186, sur les hauteurs de Cormicy (sur les cartes IGN actuelles, la « Petite Montagne »). « Du sommet qui forme terrasse la vue est d’un grand intérêt soit pour le touriste en quête de beaux panoramas, soit pour l’observateur d’artillerie toujours préoccupé de voir chez l’ennemi. »
- Tout en assistant aux autres préparatifs de la vaste opération et en se préservant des ripostes allemandes, Fonsagrive met en place sa batterie et celles de ses camarades. Un certain pessimisme s’installe chez les artilleurs : « Sur les premières lignes le marmitage continue, mais ces lignes sont si nombreuses, si puissantes, que j’ai l’impression que l’effort de notre artillerie n’est pas suffisant. […] Il y a là, en effet, un véritable chapelet de positions redoutables. »


- « Enfin, voici la grande journée. Le temps est splendide [sic !]. » Mais l’échec et la déception sont au-rendez-vous, comme on s’en rend compte bien vite, avant la mi-journée. « C’est donc une partie manquée, partie sanglante cependant car nos fantassins se sont bien battus et se battent encore. » Fonsagrive assiste en particulier, à la jumelle, aux difficultés rencontrées par les chars dans la plaine de Berry-au-Bac, constant l’absence de soutien de l’artillerie française et la facilité avec laquelle celle des Allemands peut les bombarder (« Je suis obsédé par le souvenir des tanks avançant en pleine lumière et servant de cibles aux canons ennemis »).

- A nouveau espoirs et désillusion le 5 mai, même si la prise de Craonne réchauffe le cœur de l’artilleur : les hauteurs entre Berry-au-Bac et Reims sont imprenables, « encore une fois la perfection des positions ennemies a triomphé de l’esprit offensif de nos troupes. »

- L’unité de Fonsagrive reste en secteur, se rapprochant de Gernicourt. Le 23, le sous-lieutenant part en permission : « je ne quitte pas le pays sans mélancolie : j’y étais venu avec tant d’espoir ! »



- Félix Fonsagrive part ensuite combattre sur le front de Verdun, où il est promu lieutenant.
- En 1919 il publie ses souvenirs : En batterie ! Verdun 1916 – La somme – L’Aisne – Verdun (1917)



- A noter : les trois frères de Félix Fonsagrive, Michel, Vincent et Joseph (futur général de division dans les colonies pendant la seconde guerre), ont participé au premier conflit mondial.

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