jeudi 21 août 2014

I comme Institutrice



- Le 3 décembre 1914, le Journal Officiel (le gouvernement français est alors encore à Bordeaux) publie divers hommages à des fonctionnaires et à des civils ayant eu une attitude courageuse dans les premiers mois de la guerre.
- On trouve notamment le nom de Madame Chéron, « institutrice laïque » à Bouffignereux :  « A montré dans des circonstances difficiles la plus grande énergie; chargée des fonctions de secrétaire de la mairie, et, seule au moment de l'arrivée des Allemands, elle ne s'est pas laissée déconcerter par les menaces et a tenu tête à leurs exigences avec une décision et un sang-froid remarquables; lors du retour de nos troupes, elle a assuré le service du cantonnement et de l'alimentation; elle a pris elle-même toutes les mesures pour l'identification et la sépulture de nos morts ; enfin elle a su prévenir la panique au cours du bombardement, par son exemple, son altitude et ses encouragements a la population. »

Source : L’Action féministe, janvier 1915 et Le Figaro du 4 décembre 1914


dimanche 10 août 2014

D comme Die brennende stadt

- Roman allemand

- La ville en flammes – Die brennende stadt en version originale – est un livre de l'écrivain pacifiste allemand Edouard Stilgebauer, réfugié en Suisse dès les débuts du conflit et qui a pris plutôt parti pour les Alliés. Le roman paraît fin 1919.

- L'histoire est centrée sur le vieux général von Brofft, couvert de gloire lors des guerres prussiennes de 1866 et 1870 et rappelé par Guillaume II après la défaite de la Marne au commandement d'une division.
- Depuis le château de Brimont partiellement ruiné, il dirige les manœuvre de ses hommes et de l'artillerie qui se trouve sur les plateaux de Vauclerc et des Casemates. Malgré les malheurs qui affectent sa famille, il se comporte en soldat, avant tout en « soldat prussien » et n'a aucune héésitation lorsque le colonel d'un régiment d'artillerie vient lui dire que les tours de la cathédrale de Reims se trouvent dans son champ de tir : il lui ordonne de tirer quand même, « car il s'agit de la conservation des hauteurs de Craonnelle. »

- Reims devient alors la ville en flammes qui donne son titre au roman. Stilgebauer introduit alors le personnage d'un moine, Benoît Saint-Amer, courageux sous les bombardements, qui traverse le champ de bataille pour aller demander à von Brofft de stopper ses canons, sinon quoi il mourra (l'Allemand se sait déjà atteint d'un cancer). Malgré le choc ressenti, le général ne cède pas car il souhaite rompre la guerre de positions, nostalgique des grandes chevauchées militaires de sa jeunesse. Quelques jours plus tard, observant Reims en feu, il est victime d' une syncope.
- Benoît Saint-Amer, renvoyé dans la ville, découvre une photo de la fille du général et sauve son gendre blessé de l'incendie, avant de le suivre dans son évacuation vers Paris puis vers l'Allemagne via la Suisse.
- Après d'horribles souffrances et cauchemars, le général von Brofft finit par mourir avec comme dernière vision celle du moine venu à son chevet accompagner sa fille ...





Source : Mercure de France, 01/01/1920, disponible sur le site de la BNF