dimanche 30 septembre 2018

V comme Verdonne


- Ferme située au nord du fort de Condé, en rebord du plateau de Chimy

- Au moment de la stabilisation du front, en septembre 1914, la ferme Verdonne reste aux mains des Allemands, qui l’aménagent en liaison avec le fort de Condé et sa défense éventuelle. Elle se trouve en permanence proche des premières lignes.
- Après le 16 avril 1917, les Français profitent du mouvement de repli allemand vers la crête du Chemin des Dames pour s’emparer de la position (224e et 329e RI). Ils utilisent à leur tour la ferme, notamment pour installer des pièces d’artillerie.
- Les 27 et 28 mai 1918, les Allemands submergent les défenseurs français dans ce secteur comme ailleurs.
- Enfin, le 6 septembre de la même année, le 350e RI (bataillon de Nouaillan principalement) reprend définitivement le site de la ferme Verdonne, entièrement détruite, malgré une forte résistance des mitrailleurs allemands puis des bombardements aériens.

jeudi 20 septembre 2018

S comme Saint-Audebert


- Ferme appartenant à la commune de Presles-et-Boves située au sud-est de Vailly-sur-Aisne, à proximité du canal latéral qui longe la rivière. A quelques hectomètres à l’est on trouve une écluse sur celui-ci, qui permet aussi de le franchir.

- Avec la stabilisation du front, Saint-Audebert sert de base aux troupes britanniques puis françaises. Après les progrès allemands de fin octobre 1914, qui leur permettent de prendre Vailly, la ferme se retrouve directement en première ligne pendant deux ans et demi.
- Point de départ le 16 avril 1917 et les jours suivants, la ferme Saint-Audebert devient ensuite base arrière pour les troupes françaises, notamment pour les aérostiers qui observent les crêtes du Chemin des Dames.

- Le secteur est reperdu par les Français fin mai 1918. A partir d’août, ce sont les Allemands qui s’appuient sur les ruines des bâtiments et sur le canal pour résister à l’offensive alliée.

lundi 10 septembre 2018

T comme Trou des loups


- Ferme située au sud-ouest de Leuilly-sur-Coucy, près de la route Chauny-Soissons.

- Allemand à partir de septembre 1914, le secteur est repris par les Français du 228e RI au moment du repli de mars 1917 sur la ligne Hindenburg.

- A partir de ce moment, le Trou des Loups (parfois utilisé au singulier) devient une base arrière importante pour les attaques en direction de Vauxaillon d’une part, de Laffaux d’autre part. « Nous passons une journée au lieu-dit "Le trou des Loups" avec le train de combat et avons là, au petit jour, le spectacle d’un dépôt de munitions sautant, aux abords de Leury. Nous rejoignons au "Banc de Pierre" la route de Soissons à Coucy-le-Château et j’admire avec un certain respect les grosses pièces d’artillerie installées dans les boqueteaux le long de la route et tendant des gueules menaçantes mais muettes en ce moment vers les lignes. Des sapes profondes, aménagées à flanc de coteau, dans le versant opposé aux lignes, reçoivent tous les neuf jours les compagnies descendant des lignes. La moitié des effectifs a loisir de se déséquiper tandis que l’autre moitié est constamment en tenue d’alerte. Nous sommes là, dans ce ravin, dans une complète sécurité malgré la proximité des lignes qui se trouvent à vol d’oiseau à 1 500 mètres tout au plus. » (Maurice Laruelle, 2 août 1917)


- Des combats ont à nouveau lieu dans ce ravin à la fin du mois d’août et au début du mois de septembre 1918, lorsque des chars français aident les fantassins à briser les résistances allemandes le long de l’Ailette.