samedi 17 juillet 2021

D comme Doumer (René)

Soldat français (aviateur)

 

René Doumer est le quatrième des huit enfants de Paul et Blanche Doumer. Il naît à Laon le 31 octobre 1887 au moment où son père entame sa carrière politique en devenant conseiller municipal. Après des études de droit, il travaille dans la banque à Reims puis Nancy, où il se marie avant de s’installer à Paris.

En 1914, Doumer est mobilisé au 2e BCP en tant que sous-lieutenant. Grièvement blessé en Lorraine (décoré de la Légion d’Honneur) et inapte à l’infanterie, il demande malgré tout à servir dans l’aviation. Après une longue période de formation, il est envoyé au front en 1916.

René Doumer obtient sa 5e victoire au-dessus de Craonne le 23 janvier 1917, sa 6e le 23 mars près de Corbeny, puis sa 7e dans le ciel de Berméricourt le 28 mars. Il est abattu par Eric Hahn au nord de Brimont le 26 avril 1917, à l’âge de 30 ans ; selon les témoignages et sa citation posthume, il se serait battu seul contre toute une escadrille afin de permettre à un appareil d’observation de rentrer intact. Doumer est enterré au cimetière allemand d’Asfeld avec les honneurs militaires (il repose aujourd’hui avec son père au cimetière Vaugirard à Paris).

 

Fiche MPF


  

NB : René Doumer est l’un des quatre fils du futur président mort à la guerre ou à cause de blessures reçues pendant celle-ci. Son frère André meurt dès 1914 près de Nancy, Marcel (aviateur lui aussi) décède le 28 juin 1918 aux abords de la forêt de Retz dans l’Aisne et Armand, gazé dans l’hôpital militaire où il exerce, finit par succomber en 1923. En 1917, leur sœur Lucille meurt elle aussi, notamment à cause du chagrin.




samedi 3 juillet 2021

B comme Brunin

 


Ferme de la vallée de l’Ailette, près de Neuville

 

La ferme de Brunin appartient à la commune de Cerny-en-Laonnois ; on trouve à proximité le moulin de Midesse, sur le ru du même nom.

Ce secteur est allemand pendant une grande partie de la guerre, jusqu’au repli sur l’Ailette consécutif à la bataille de la Malmaison, début novembre 1917. Les français récupèrent alors ses ruines, qui deviennent un point de repère pour la répartition des secteurs entre unités.

Après-guerre, la ferme n’est pas reconstruite. La zone est aujourd’hui en grande partie sous les eaux du lac de l’Ailette.