- Soldat britannique
- Londres
( ?) 1894 – Oeuilly 1914
- Combattant
au sein de 1st Royal Berkshire Regiment dans lequel il arrive le 12
septembre 1914, George Ward franchit l’Aisne le 14 à l’aurore sur un pont
flottant à Pont-Arcy. Son unité poursuit la progression vers les hauteurs en
s’engageant dans la vallée de Braye-en-laonnois ; elle traverse Moussy
puis se dirige vers l’écluse du Moulin Brûlé via la ferme du Metz vers 9
heures. A ce moment-là l’artillerie allemande entre en jeu et bombarde avec une
(plus) forte intensité les Britanniques.
- Bien que non
atteint, Ward abandonne sa position et se dirige vers l’arrière, arguant d’une
blessure auprès du sous-officier qui l’interroge. Il revient dans son bataillon
six jours plus tard mais est placé aux arrêts. Jugé le 24 septembre dans une
ferme d’Oeuilly, il est condamné à mort pour lâcheté. Chose rare, c’est en fin
d’après-midi, vers 18 heures qu’il est exécuté (c’est le deuxième fusillé de la
guerre chez les Britanniques). Un témoin affirme que Ward a tenté de s’enfuir
au moment où il était amené vers le peloton d’exécution et qu’on dut lui tirer
dessus afin de pouvoir l’attacher au poteau. Son cadavre est enterré au
cimetière communal d’Oeuilly puis sa sépulture est perdue pendant le cours de
la guerre. Le nom de George Ward, mort à 20 ans, figure donc seulement sur le
mémorial de La Ferté-sous-Jouarre. La durée de son service, trois jours, est la
plus brève de la guerre.
- L’ancien
combattant et député Ernest Thurtle utilise notamment ce cas (lettre n°2) lors
de sa campagne pour l’abolition de la peine de mort dans l’armée britannique
dans son livre Shootings at dawn.
Sources :
Paul Kendall, op. cit.
Lire aussi la Lettre du Chemin des Dames n°22
_
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire