- Soldat français
- 18 ? –
19 ?
- Après une
longue période d’instruction, le 32e RI (18e DI) est tenu
prêt à intervenir le 16 avril 1917 près de Concevreux, mais ne participe
finalement pas directement aux combats. Durant plusieurs jours, une certaine
incertitude règne : il passe et repasse l’Aisne, bivouaque entre le bois
des Couleuvres et Ventelay, avant d’être envoyé à Hourges (près de Fismes), en
retrait du front.
- Le 1er
mai 1917, alors que le régiment s’apprête à partir vers Chevreux, le soldat Debacker
crie devant son supérieur, le sergent Malouet : « A bas la guerre ! Vive l’anarchie ! Vive la
révolution ! Si les camarades agissaient comme moi, la guerre serait vite
finie. » Son capitaine décide alors de le faire monter en ligne sans
arme ; Debacker suit sa compagnie jusqu’à Cuiry-les-Chaudardes puis
s’échappe, errant pendant 3 jours autour de Courlandon avant de prendre un
train vers Paris. Il est arrêté le 16 mai puis condamné à mort par le conseil
de guerre de la 17e DI (Debacker avait déjà été puni de 2 ans de
prison en 1916 pour ne pas s’être rendu à son poste).
- Malgré les
demandes du général Maistre qui souhaite qu’il y ait une exécution à la 18e
DI, le président de la République gracie Debacker (peine commuée en 20 ans de
prison), qui lui a écrit une lettre évoquant le fait qu’il s’est engagé avant
d’être appelé (« je ne suis pas un
anarchiste comme mes propos pourraient le laisser penser »).
Source
principale : Denis Rolland, La grève
des tranchées, page 54
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