- Roman allemand
- La ville en flammes – Die
brennende stadt en version
originale – est un livre de l'écrivain pacifiste allemand Edouard
Stilgebauer, réfugié en Suisse dès les débuts du conflit et qui a
pris plutôt parti pour les Alliés. Le roman paraît fin 1919.
- L'histoire est centrée sur le
vieux général von Brofft, couvert de gloire lors des guerres
prussiennes de 1866 et 1870 et rappelé par Guillaume II après la
défaite de la Marne au commandement d'une division.
- Depuis le château de Brimont
partiellement ruiné, il dirige les manœuvre de ses hommes et de
l'artillerie qui se trouve sur les plateaux de Vauclerc et des
Casemates. Malgré les malheurs qui affectent sa famille, il se
comporte en soldat, avant tout en « soldat prussien »
et n'a aucune héésitation lorsque le colonel d'un régiment
d'artillerie vient lui dire que les tours de la cathédrale de Reims
se trouvent dans son champ de tir : il lui ordonne de tirer
quand même, « car il s'agit de la conservation des
hauteurs de Craonnelle. »
- Reims devient alors la ville en
flammes qui donne son titre au roman. Stilgebauer introduit alors le
personnage d'un moine, Benoît Saint-Amer, courageux sous les
bombardements, qui traverse le champ de bataille pour aller demander
à von Brofft de stopper ses canons, sinon quoi il mourra (l'Allemand
se sait déjà atteint d'un cancer). Malgré le choc ressenti, le
général ne cède pas car il souhaite rompre la guerre de positions,
nostalgique des grandes chevauchées militaires de sa jeunesse.
Quelques jours plus tard, observant Reims en feu, il est victime d'
une syncope.
- Benoît Saint-Amer, renvoyé
dans la ville, découvre une photo de la fille du général et sauve
son gendre blessé de l'incendie, avant de le suivre dans son
évacuation vers Paris puis vers l'Allemagne via la Suisse.
- Après d'horribles souffrances
et cauchemars, le général von Brofft finit par mourir avec comme
dernière vision celle du moine venu à son chevet accompagner sa
fille ...
Source : Mercure de
France, 01/01/1920, disponible sur le site de la BNF
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire