- Le 62e
RI (22e DI) occupe le secteur du Luxembourg (près d’Hermonville) entre
mai et septembre 1916, après avoir connu la bataille de Verdun. Même en période
« calme », le bastion du Luxembourg reste une zone sensible et très
disputée ; elle est particulièrement pourvue en réseau de barbelés et
autres « défenses accessoires ». (Carte d'ensemble)
- Le 5 août,
le régiment mène un coup de main sur la première ligne allemande (visant
particulièrement un poste avancé) le long du ruisseau du Rabassa, avec comme
mission de « ramener des prisonniers
morts ou vivants » [sic] et de « rapporter
tout matériel trouvé ». Une section de la 11e compagnie est
engagée directement : 36 soldats, 4 caporaux et 2 sergents menés par le
sous-lieutenant Sergenton (dont le nom est aussi le mot de ralliement) et
l’aspirant Le Coënt.
- « Pistolet automatique pour tous, sauf
1 caporal et 6 hommes armés du fusil-baïonnette. 20 soldats porteront une
cisaille, 6 une cisaille ; 6 grenadiers avec 16 grenades dans les
musettes, les autres soldats 4 grenades dans les poches. Pas de livrets, de papiers,
ni d’écussons. Cordes, couteaux. »
- A 4 heures
commence le coup de main. « Au même
moment, le sous-lieutenant Sergenton entend, du petit poste allemand, le cri de
“Verda ?” et un bruit de crécelle. »
- « La troupe parvient d’un bond jusqu’au
2e cheval de frise qui, en raison de son poids et des attaches,
résiste à tous les efforts pour le déplacer. Quelques hommes passent par-dessus
et par-dessous et se mettent à cisailler au-delà, pour pratiquer un chemin dans
un réseau nouveau, bouchant entièrement la suite de la chicane. » Les
Allemands réagissent en lançant des grenades depuis le petit poste, leur
tranchée et le lit du Rabassa ; les Français répondent par la même arme,
le combat dure quelques minute et plusieurs hommes sont blessés des deux côtés.
- « Les cisailleurs, tout en travaillant,
signalent que le réseau à couper a encore 8 à 10 mètres de profondeur. »
Dès 4h15, le sous-lieutenant Sergenton se rend compte alors qu’il est
impossible de parvenir au poste allemand et décide d’un repli en bon ordre,
tout en demandant à l’artillerie de viser particulièrement la première tranchée
allemande, fortement occupée. Cependant, une patrouille constate que ce bombardement a peu d’effets
sur les défenses adverses ; un troisième est alors ordonné, vers 6h30,
sans que l’infanterie intervienne.
- Le coup de
main est donc un échec. « En
présence d’adversaires en éveil et sous un feu convergent, la troupe d’attaque
ne pouvait détruire les défenses accessoires d’une profondeur trop
considérable. » Le 62e RI compte 7 blessés, dont l’aspirant
Le Coënt.
Source pour les informations et les cartes:
JMO 62e
RI (SHD)
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2 commentaires:
je trouve votre blog tres interessant bravo!
Merci
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