- Soldat français
- Souvigny
(Allier) 1895 – Malval 1917
Les débuts de la guerre
- Issu d’une
famille prestigieuse, Henri de Bonand-Montaret a 19 ans quand la guerre éclate.
Il est alors licencié en histoire.
- En août 1914, il
décide de s’engager et choisit la cavalerie (2e Dragons), car elle « tenait un grand rôle dans ce premier
mois de la guerre, et il pensait, en y entrant, avoir une vie plus active et
plus entreprenante que celle de l’infanterie. »
- « Près de l’Aisne, où il devait mourir,
il reçut le baptême du feu. Sur le théâtre des opérations autour de Soissons,
en janvier 1915, lors de la déplorable crue de l’Aisne, de la poussée
allemande, il fut un infime mais enthousiaste acteur. »
- Le 2e
régiment de Dragons est en effet en réserve lors de la bataille de Crouy, près
de Longpont et de la forêt de Villers-Cotterêts.
- Participant
aux combats notamment dans les Vosges, en Artois et en Champagne, il décide de
suivre des cours pour devenir officier (avril 1916) puis choisit de s’orienter
vers l’infanterie après avoir été refusé dans l’artillerie d’assaut.
Le Chemin des Dames
- Début
janvier 1917, Henri de Bonand-Montaret rejoint donc le 2e BCP – 11e
DI – en tant que sous-lieutenant à la 2e compagnie de mitrailleuses
(sous la direction du capitaine de Guimaraes).
- Après
quelques jours d’instruction dans le sud de l’Aisne, le régiment se porte à
Verneuil le 15 avril pour participer à l’offensive Nivelle : « Ne craignez rien pour moi, je crois
qu’il y aura très peu de casse. Mais priez Dieu pour moi et pour le
bataillon », écrit-il à ses parents.
- Viennent
alors le choc de la première journée et deux semaines passées en première ligne
et au soutien d’autres unités. Le 29 avril, alors en repos à Dhuizel, il
écrit : « Ma chère maman, je
peux enfin vous écrire un peu tranquillement et longuement. Nous sommes
redescendus hier de là-haut, où nous sommes restés seize jours, vous pensez
dans quelles conditions. J’ai été enchanté de mes hommes, qui ont été
merveilleux, au-dessus de tout, et surtout de la matière boche, du matériel
humain boche. Malheureusement, c’est toujours la même comédie, je dis
franchement ce que je pense et ce que pensent tous les fantassins qui ont
attaqué … » (le jeune homme évoque aussi le fait qu’il a été très
légèrement blessé à la tête par un éclat de 210, qui ne l’a cependant pas
empêché de rester en ligne).
- Le 5 mai,
reprise de l’offensive française : à 9h, la compagnie de Bonand sort de sa
tranchée, s’empare de celle du Vautour (capturant 19 prisonniers) puis de celle
de l’Aigle en direction de la ferme Malval. C’est alors qu’il tente de repérer
une mitrailleuse allemande qu’il est touché d’une balle à la poitrine, côté droit.
« Il fit quelques pas et vint tomber
face en avant, auprès d’un chasseur nommé Maringer, qui l’attira à lui, le mit
sur le dos et lui demanda s’il avait de l’eau-de-vie. Henri de Bonand montra sa
gourde. Le soldat voulut lui faire avaler une gorgée, mais il ne le put, car
d’après ce témoin, “il vomissait le sang à pleins quarts”. »
- La situation
complexe ne permet pas de l’emporter vers l’arrière tout de suite. « Un tir de barrage mit ensuite un
rideau devant le corps du jeune chef, et, depuis lors, nul n’a pu donner aucun
témoignage sur ses derniers instants ni sur sa sépulture, malgré des recherches
multiples. »
Les hommages
- Dans la Revue des Jeunes de mars 1918,
l’écrivain Maurice Vaussard consacre un long article – publié ensuite sous
forme d’un opuscule – intitulé Henri de
Bonand-Montaret, chasseur à pied. Il constitue la principale source de cet
article.
- Après la
guerre, un monument est élevé le long du Chemin des Dames, à proximité
immédiate de la nouvelle ferme Malval.
Images de la
commémoration de 2011 à la ferme Malval
Fiche MPF de
Henri de Bonand-Montaret
JMO du 2e BCP
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1 commentaire:
L'an MCMXVII / le Ve jour de mai / le Christ qui aime les Francs, ouvrit son royaume / à 180 chasseurs à pied / du 2e bataillon / assaillant bravement Malval / après 23 mois d'une cruelle guerre / pour arracher leur pays à l'injuste ennemi / Parmi eux / le sous-lieutenant Henri de Bonand-Montaret / licencié en histoire et engagé volontaire à 19 ans / tomba ici / pour l'amour de la France, de Montaret, de ses hommes / Français / ne craignez rien, mais priez Dieu pour le bataillon.
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