- « Pour pouvoir tant que son sang coule
Crier sus aux fuyards lourdauds,
L’officier tombé sur la face
Ordonne au caporal qui passe
De le retourner sur le dos ! »
(Edmond
Rostand)
- Soldat français
- Bauvin
(Nord) 1893 – Bois des Boches 1917
- Fils de
mineur, Léandre Marcq décide de devenir prêtre. Lorsque la guerre éclate, il
est mobilisé au sein du 4e RI, dans lequel il devient officier.
- Début 1917, il
est en secteur autour de Sapigneul, près du canal de l’Aisne à la Marne puis,
après repos et instruction, participe à l’offensive Nivelle en direction de
Juvincourt à travers le Bois des Boches dès le petit jour du 16 avril.
- « Le lieutenant Marcq, commandant la 2e
compagnie, qui a fait passer son héroïsme dans le cœur de ses hommes, les entraîne
irrésistiblement. Il tombe, la poitrine horriblement trouée, la gorge ouverte.
Au sous-lieutenant Bucard, il confie dans un râle : “Prends le
commandement de la compagnie et venge-moi !” Il l’embrasse, se fait
asseoir “face aux Boches”, refuse de se laisser emmener, fait un signe de croix
et meurt. […] Près de Marcq,
Foltier, le vieux poilu d’Argonne, qui a voulu relever son lieutenant, reste de
7 heures à 18 heures, l’artère fémorale coupée, sans autre garrot que la
courroie de son bidon. » (Historique
du 4e RI)
- « Le 19 avril 1917, les survivants des
compagnies se traînent vers le repos, hâves, amaigris, loqueteux, pitoyables,
titubant de misères. Ceux de la 2e – combien sommes-nous ? trente
à peine – vont, au cimetière de la Miette, déterrer Marcq ; ils veulent arracher
son corps à la menace des obus et lui donner à l’arrière une sépulture plus
digne. Ils l’enroulent dans leurs capotes et malgré la fatigue qui les écrase,
en pleine nuit, ils le transportent à tour de rôle sur leurs épaules, au pas,
pendant 15 kilomètres, bu Bois des Boches à Montigny-sur-Vesle … » (Marcel
Bucard)
- En son
honneur, les survivants de sa compagnie baptisent « Marcq » une
tranchée de la position conquise au-delà de la N44. « Le 13 septembre 1917, sous le commandement du lieutenant Bucard
secondé par les sous-lieutenants Mounier, Baroud, l’adjudant Genieys, a arrêté
une tentative de coup de main précédé d’un violent bombardement, grâce à la vigilance
et à l’attitude de son personnel, qui avait à cœur de défendre la tranchée
portant le nom de l’ancien chef de compagnie, le lieutenant Marcq. S’était
déjà distinguée à plusieurs reprises au cours de la campagne, et notamment les
16 et 17 avril 1917, en s’emparant de puissantes organisations bétonnées de l’ennemi,
où elle laissait la moitié de son effectif, faisant 300 prisonniers dont 10
officiers et capturant 6 mitrailleuses.» (citation à l’ordre du Corps d’armée
pour la 2e compagnie du 4e RI, 29 octobre 1917)
- En 1925, MarcelBucard lui consacre un ouvrage, La
Légende de Marcq, qui recueille en plus de son hommage des témoignages des
camarades et des supérieurs du jeune nordiste.
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Tres jolie ecriture.
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