- Le 8 juillet
1917, les Allemands mènent une attaque très brutale dans le secteur du
Panthéon. Face à eux le 120e Bataillon de Chasseurs à pied (129e
DI), qui y est présent depuis le 14 juin ; les Français contrôlent les
points hauts du plateau, ce que ne peut accepter l’état-major adverse.
Carte postérieure (23 octobre 1917), à but de repérage - source SHD |
- Un
bombardement bref débute en pleine nuit, à 3h20. Cinq minutes plus tard, trois
colonnes allemandes progressent dans les boyaux français : Epaulette,
Arbalète et Panthéon. Elles parviennent à 50 mètres au sud du Chemin des Dames ;
les tranchées de la Mèche et Moussard sont atteintes.
-
Progressivement la réaction du 120e BCP s’organise autour des
groupes présents dans les organisations défensives françaises, certains à la
grenade, d’autres tirant par-dessus la tête de leurs camarades situés dans la
tranchée devant eux « sur des vagues
ennemies qui à ce moment-là apparaissent à découvert sur tout le front du
Panthéon et dont la marche en avant se trouve gênée par notre réseau de fil de
fer incomplètement détruit. […] Le
combat dure environ ¼ d’heure et est mené avec beaucoup d’acharnement de part
et d’autre : de fréquents corps à corps ont lieu. »
- Les
tranchées Moussard et de la Mèche sont complètement reconquises, ce qui oblige
les assaillants à se replier sur leurs positions de départ. Vers 6 heures les
combats sont terminés ; le 120e BCP profite des heures
suivantes pour renforcer ses défenses et soigner ses blessés, tandis que les
Allemands tentent d’autres coups de main, vite avortés à cause de l’artillerie
française.
- Au total, l’unité
perd 138 hommes, tandis que 90 cadavres allemands sont récupérés dans les
lignes récupérées.
- Parmi les 22
tués du 120e BCP en ce 8 juillet 1917, on trouve notamment les quatre
sergents Victor Baudon, Gaston Gabourel, André Morand et Félix Jacquinot. Après
la guerre, la famille de ce dernier fait élever un monument en son honneur et
en celle de ses camarades dans le cimetière militaire de Vailly-sur-Aisne
- Un autre
sergent, Delabarre (3e compagnie), connaît une mésaventure qui se
termine bien au cours de la journée. « Ce
sous-officier, emmené au petit jour à découvert vers la tranchée du Casse-Tête,
s’est replié vers la droite, à cause de notre propre tir de barrage, et s’est
réfugié avec ses huit hommes dans un abri de mitrailleuses allemandes dans le prolongement
du boyau de l’Epaulette. A 13h30, il a vu un obus éclater à quelques mètres de
son abri et anéantir un peloton ennemi qui s’avançait en colonne par un vers le
Chemin des Dames. Dans la suite, […]
le sergent Delabarrre, mal gardé, a réussi à s’échapper en bousculant ses
gardiens après la dernière attaque de 21h50 et à rentrer dans nos lignes avec
ses 8 hommes. »
Source : JMO
du 120e BCP (SHD)
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premieres lignes sacrifiees suite desobeissance non releve du 121 le 20 juin
RépondreSupprimerextrémité ouest d'une large attaque des stosstruppen jusqu'a l'Epine de Chèvreny. L'attaque était connue depuis plusieurs jours. Le chef de Bataillon et le commandant de division sont changés quelques jours avant; "tout à son honneur en ces jours difficiles pour l'armée" : en 1921 par l'ex sergent-major, également rédacteur du journal de tranché "le 120 court" (49 éditions mensuelles).
RépondreSupprimer3éme compagnie sans officier en première ligne : La Mèche et les 3 boyaux vers la ferme du Panthéon (voir ordre de bataille début juillet dans le livre de 1921). Sergent Gabourel est dans la 4éme compagnie, avec plusieurs officiers subalternes, en réserve dans les carrières Hammeret (jmo); engagement par petits groupes selon les besoins.