- L’expression
« premier soldat de France » est employée par le général Foch à
Strasbourg, lors de la célébration de la victoire, à propos du soldat Albert
Roche, du 27e Bataillon de Chasseurs à pied, au moment où il le
présente à la foule. Quelques minutes avant, Foch l’a fait Chevalier de la
Légion d’Honneur (il devient Officier en 1937). Albert Roche est aussi
titulaire de la médaille militaire, de la croix de guerre et de 12 citations au
total, pour ses actes de bravoure et ses 9 blessures notamment.
- Roche
participe à différents actes prestigieux après le conflit (il est présent aux funérailles
du maréchal French, il accompagne le cercueil du Soldat inconnu sous l’Arc de
Triomphe) mais ne parvient qu’à occuper un modeste emploi à la poudrerie de
Sorgues. A 44 ans, il est écrasé par un car ; ses obsèques ont lieu le 16 avril
1939.
- Vingt-deux
ans plus tôt à la même date, Albert Séverin Roche attend le début de
l’offensive Nivelle face à Chevreux et à
la « célèbre » tranchée de Lutzow (son unité est alors rattachée à la
66e DI). Le 27e BCP ne progresse pas, réalisant cependant
la capture d’une cinquantaine de prisonniers et de matériel.
- Albert Roche
est au centre d’un épisode assez confus dans ces journées d’avril 1917 (NDLA:
celui-ci figure dans certaines biographies, est éludé par d’autres ;
aucune source n’est jamais indiquée pour appuyer la véracité des dires). Pour
retrouver son capitaine blessé, Roche rampe pendant six heures, puis quatre autres
pour le ramener ; après l’avoir remis à des brancardiers, il s’endort dans
un trou de guetteur. Découvert par une patrouille, il est immédiatement accusé
d’abandon de poste en présence de l’ennemi et se retrouve sous la menace d’une
exécution. Roche écrit quelques lignes à son père peu avant d’être
fusillé : « Dans une heure je
serai fusillé, mais je t’assure que je suis innocent. » Heureusement
pour lui, le capitaine qu’il a aidé peut confirmer ses dires et le sauver juste
avant le peloton d’exécution.
- Présent
toute l’année 1917 au Chemin des Dames, Albert Roche s’illustre à plusieurs
reprises, notamment au cours des combats de l’été dans la tranchée de la
Gargousse et, surtout, à la bataille de La Malmaison (reprise du fort, poussée
vers Pargny-Filain) où « il s’est
brillamment comporté au cours des combats du 23 au 27 octobre 1917 par son
mépris du danger. » (citation)
Source :
Article de
Michel Merckel dans L’Express,
Hors-Série « Ceux de 14-18 »
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je trouve cette histoire incroyable! le courage de ce soldat, mais le mépris de certains supérieurs qui veulent l'envoyer au peloton d'exécution! et après la guerre, les jolies médailles, plus rien.... la patrie reconnaissante... NON, elle ne l'a pas été!
RépondreSupprimerArticle intéressant,, beau blog.Bonjour belge
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