dimanche 15 décembre 2013

B comme Belges



- Outre la proximité géographique qui a créé de longue date des liens historiques entre la Belgique et l'Aisne et la nationalité de certaines grandes figures bien connues du Chemin des Dames (le père René Courtois par exemple), les Belges sont présents dans la région à plusieurs reprises pendant la première guerre mondiale.

L'exode des civils belges
- Dans les derniers jours d'août 1914, les premiers civils belges en fuite traversent l'Aisne, contribuant à propager dans la population les craintes des exactions allemandes.

- A contrario, les populations en mouvement servent d'argument au chanoine P. de Larminat, professeur au séminaire de Soissons, pour convaincre les civils de Missy-aux-Bois de ne pas partir, le 30 août : « Puis leur montrant le défilé des malheureux Belges je leur demandai si la perspective de suivre ce pitoyable convoi leur paraissait fort enviable et je les exhortai vivement, pour conclure, à rester chez eux. »


Les Belges de la Légion étrangère

- L’Armée belge lutte essentiellement dans les Flandres entre 1914 et 1918. Cependant, on retrouve aussi des jeunes hommes, Belges ou naturalisés, qui combattent au sein de l’Armée française, engagés dans la Légion Etrangère (2e Régiment de marche du 2e Etranger).
- Celle-ci se retrouve autour de Craonnelle à partir de fin octobre 1914 et jusqu’en juin 1915.

- Plusieurs y perdent la vie et certains sont aujourd’hui enterrés à la Nécropole nationale. On peut citer par exemple le caporal Arthur Vandevelde, mort le 30 octobre dès le premier jour aux tranchées, près de Blanc-Sablon


Les Belges et la Reconstruction
- Face à l'ampleur des dégâts et au manque de main d'œuvre locale après 1918, l'appel à l'immigration est massif au Chemin des Dames (comme ailleurs) : des travailleurs belges nombreux viennent ainsi participer à la Reconstruction de l'Aisne et perpétuer un courant humain traditionnel – depuis plusieurs décennies déjà les Belges travaillaient dans la région.
- Même s'ils ne sont pas toujours bien vus des populations locales, ils sont cependant mieux considérés que d'autres immigrés lorsqu'il s'agit de les employer ou de leur vendre certains biens, tels les propriétaires effrayés par la tâche et préférant céder leurs droits aux dommages de guerre « au Belges de préférence » (Robert Attal). « C'est ainsi que des Flamands achetèrent de nombreuses propriétés entre l'Aisne et l'Ailette et plus particulièrement sur le plateau de Craonne » (Stéphane Bedhome). Les nouveaux possédants sont souvent plus ouverts à la modernisation agricole, bousculant parfois des habitudes ou des envies de retour à la situation antérieure.

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