(MAJ août 2010)
(le cimetière d'Oeuilly fin août 2008)
(le cimetière d'Oeuilly mi-août 2010)
- Village situé sur la rive droite de l’Aisne, à proximité de la rivière sur la D 925
- 260 habitants
- En 1914, Oeuilly compte environ 230 habitants. Après la bataille de la Marne et les combats sur le Chemin des Dames en septembre-octobre, le village se trouve un peu en retrait du front, à l’abri relatif des bombardements allemands grâce à la pente.
- Oeuilly est donc une base arrière pour les Français, zone de repos ou point de départ des soldats.
- Pendant l’offensive Nivelle, on y installe un poste de secours.
- En 1918, Oeuilly connaît des combats brefs le 27 mai puis le 10 octobre et quelques semaines d’occupation allemande. Une fois le village reconstruit, la population – d’abord en légère baisse – augmente : près de 300 habitants en 1926.
- A la sortie du village, vers Bourg-et-Comin, un cimetière français regroupe 1 159 corps. Il est construit sur les premières pentes qui mènent au plateau du Chemin des Dames, tout en longueur sous les carrières de la Chaouia.
- L’histoire de cette nécropole est mouvementée : aménagée dès avril 1917 près de l’ambulance n°4 du 12e Corps d’armée, elle contient des corps de la VIe Armée de Mangin puis des troupes qui se succèdent dans la zone, surtout pendant la meurtrière bataille des Observatoires, mais aussi quelques sépultures allemandes. En avril 1918, il y a plus de 2 000 tombes dans le cimetière.
- Dans les années qui suivent la guerre, après transfert des Allemands vers Cerny et rapatriement des corps des familles le demandant, le nombre diminue considérablement et le cimetière est réaménagé.
- Après des années de dégradation (croix abîmées, plaques illisibles ou absentes, etc.), et ce malgré les efforts des employés en charge des lieux, le Secrétariat d’Etat aux Anciens combattants décide en 2009 d’une rénovation complète du cimetière (déjà bien avancée en août 2010).
- A noter que le cimetière accueille un des rares monuments régimentaires construits pendant la guerre encore présents dans la région, celui érigé par le 1er bataillon du 163e RI en l’honneur des 58 combattants morts en août 1917 dans le secteur de Cerny-Troyon.
- Le Quinconce des croix, poème de Dieudonné GRANCIER (cimetière d’Oeuilly, 17 février 1918)
Combien sont-ils ? Plus de deux mille
Au cimetière du coteau ;
Toutes leurs croix, en longues files,
Sont alignées au cordeau.
Du même noir, de même taille,
Pas de dernier, pas de premier ;
Mais ces croix-là, chaque bataille
En étend toujours le damier.
De très loin leur troupe s’annonce,
Mettant le regard en éveil
Par son ordonnance en quinconce
Sous le ciel bleu, dans le soleil.
Deux mille noms, deux mille drames
Dans ces tombeaux bien ratissés ;
Au trop fameux « Chemin-des-Dames »
C’est le tribut des trépassés.
Deux mille morts ! Bien petit nombre !
Bien petit nombre en comptant ceux
Descendus déjà dans cette ombre
Depuis tant de mois désastreux !
Deux mille morts à fleur de l’âge,
Dans ces champs seront les moissons ;
Plus de froment, aucun herbage,
N’y reverdiront aux saisons.
Source : Lettre du Chemin des Dames n°13, page 7
A consulter à propos du cimetière : Lettre du Chemin des Dames n°14
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