- Butte située près de la ferme du Temple, au Nord de Pontavert et à l’Ouest du Bois-des-Buttes.
- 87 mètres d’altitude
- Les Français parviennent (difficilement) à s’emparer de ce point haut, qui domine la plaine alentour d’une vingtaine de mètres, en septembre 1914.
- La Butte de l’Edmond est cependant sur la ligne de front. Elle sert de point de départ à la prise du Bois-des-Buttes dans les premières heures de l’offensive Nivelle.
- Les Britanniques, en repos dans la zone après de difficiles combats dans la Somme, sont surpris par l’attaque allemande du 27 mai 1918 et doivent évacuer la butte.
- Le 11 octobre, la butte est définitivement reprise.
Connaître et comprendre le lieu, les hommes, les événements et la mémoire du Chemin des Dames
vendredi 24 octobre 2008
C comme Chamouille
(MAJ octobre 2010)
- Village de la rive droite de l’Ailette, à proximité du plan d’eau.
- 250 habitants
- Chamouille, qui en 1914 compte environ 180 habitants, est aux mains des Allemands pendant toute la durée de la guerre.
- Les Français ne parviennent pas à s’en emparer après la contre-offensive de la marne, le front se stabilisant sur les hauteurs du Chemin des Dames, près de Cerny-en-Laonnois. Chamouille subit donc l’occupation allemande, avec son lot de réquisitions, puis l’évacuation de sa population lorsque l’offensive Nivelle commence à être redoutée.
- Le lieu sert de base arrière aux Allemands, zone de repos et de soins. Ils y enterrent aussi leurs morts : « Peut-être l’un des plus beaux cimetières était-il celui de Chamouille. Au milieu se trouvait une grande cage d’escalier dans laquelle sur de hauts tableaux les noms de tous les morts étaient inscrits. […] Dans de longues rangées, les camarades, dont beaucoup d’épouses et de mères éplorées attendaient en vain le retour, dormaient là du sommeil éternel. » (Historique du 14e régiment d’artillerie de campagne allemand, 1915, traduit par Yves Fohlen in Lettre du CDD n° 19, page 20)
- Au printemps et à l’été 1917, le village est bombardé dans l’objectif de favoriser l’assaut français, sans succès.
- Cependant, la ligne de front se rapproche à proximité après le retrait allemand sur l’Ailette le 2 novembre 1917 (mais le Chemin des Dames devient alors un secteur « calme » du front).
- Après la guerre, le village est entièrement reconstruit (notamment l’église Saint-Martin) tandis que la population retrouve assez vite son niveau antérieur (164 habitants au recensement de 1921). Il reçoit la Croix de guerre en 1920.
- NB: La commune de Chamouille accueille aujourd’hui avec sa voisine de Neuville-sur-Ailette le Center Parcs de l’Aisne.
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- Village de la rive droite de l’Ailette, à proximité du plan d’eau.
- 250 habitants
- Chamouille, qui en 1914 compte environ 180 habitants, est aux mains des Allemands pendant toute la durée de la guerre.
- Les Français ne parviennent pas à s’en emparer après la contre-offensive de la marne, le front se stabilisant sur les hauteurs du Chemin des Dames, près de Cerny-en-Laonnois. Chamouille subit donc l’occupation allemande, avec son lot de réquisitions, puis l’évacuation de sa population lorsque l’offensive Nivelle commence à être redoutée.
- Le lieu sert de base arrière aux Allemands, zone de repos et de soins. Ils y enterrent aussi leurs morts : « Peut-être l’un des plus beaux cimetières était-il celui de Chamouille. Au milieu se trouvait une grande cage d’escalier dans laquelle sur de hauts tableaux les noms de tous les morts étaient inscrits. […] Dans de longues rangées, les camarades, dont beaucoup d’épouses et de mères éplorées attendaient en vain le retour, dormaient là du sommeil éternel. » (Historique du 14e régiment d’artillerie de campagne allemand, 1915, traduit par Yves Fohlen in Lettre du CDD n° 19, page 20)
- Au printemps et à l’été 1917, le village est bombardé dans l’objectif de favoriser l’assaut français, sans succès.
- Cependant, la ligne de front se rapproche à proximité après le retrait allemand sur l’Ailette le 2 novembre 1917 (mais le Chemin des Dames devient alors un secteur « calme » du front).
- Après la guerre, le village est entièrement reconstruit (notamment l’église Saint-Martin) tandis que la population retrouve assez vite son niveau antérieur (164 habitants au recensement de 1921). Il reçoit la Croix de guerre en 1920.
- NB: La commune de Chamouille accueille aujourd’hui avec sa voisine de Neuville-sur-Ailette le Center Parcs de l’Aisne.
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C comme Chavonne
- Village de la rive droite de l’Aisne, près de Soupir sur la D 925
- 200 habitants
- Quand la guerre commence, Chavonne et ses creutes comptent environ 240 habitants.
- Envahie par les Allemands, le village est récupéré par les Français après la contre-offensive consécutive à la victoire de la Marne. Mais, le 2 novembre 1914, un coup de main efficace permet aux Allemands de reprendre Chavonne : les Français sont chassés de leur tête de pont (difficile à tenir) sur la rive droite de l’Aisne qu’ils avaient constituée à l’Ouest de Soupir.
- Jusqu’en 1917, Chavonne se trouve donc à proximité immédiate de la ligne de front.
- Le 355e RI, aidé du 27e bataillon de Tirailleurs sénégalais, prend Chavonne après une lutte acharnée les 16 et 17 avril 1917, les défenses ennemies n’ayant pas été assez dégradées.
- Chavonne subit à nouveau des combats en 1918, avec l’offensive allemande puis la contre-offensive alliée (italienne en l’occurrence).
- Le village est entièrement détruit et dépeuplé à la fin des combats : seuls 108 habitants sont de retour en 1921, environ 166 en 1931.
- 200 habitants
- Quand la guerre commence, Chavonne et ses creutes comptent environ 240 habitants.
- Envahie par les Allemands, le village est récupéré par les Français après la contre-offensive consécutive à la victoire de la Marne. Mais, le 2 novembre 1914, un coup de main efficace permet aux Allemands de reprendre Chavonne : les Français sont chassés de leur tête de pont (difficile à tenir) sur la rive droite de l’Aisne qu’ils avaient constituée à l’Ouest de Soupir.
- Jusqu’en 1917, Chavonne se trouve donc à proximité immédiate de la ligne de front.
- Le 355e RI, aidé du 27e bataillon de Tirailleurs sénégalais, prend Chavonne après une lutte acharnée les 16 et 17 avril 1917, les défenses ennemies n’ayant pas été assez dégradées.
- Chavonne subit à nouveau des combats en 1918, avec l’offensive allemande puis la contre-offensive alliée (italienne en l’occurrence).
- Le village est entièrement détruit et dépeuplé à la fin des combats : seuls 108 habitants sont de retour en 1921, environ 166 en 1931.
T comme Temple
- Ferme située entre Corbeny et Pontavert, sur la D19 et proche de l’ancienne voie ferrée du CBR.
- La ferme de Thony prend ce nom lorsqu’elle est offerte par le seigneur de Roucy aux Templiers, en 1130, pour surveiller la route Reims-Arras. Elle est la plus grande propriété agricole de Pontavert avant 1914.
- Entre 1914 et 1917, la ferme est située sur la ligne de front, côté français. En 1917, elle est intensément bombardée par les Allemands (les poilus évoquent un « déluge de feu »). A l’automne, le front s’éloigne un peu, vers Corbeny.
- Allemande fin mai 1918, elle est reprise définitivement par le 28e RI.
- La ferme du Temple est entièrement détruite par les combats, et reconstruite.
- La ferme de Thony prend ce nom lorsqu’elle est offerte par le seigneur de Roucy aux Templiers, en 1130, pour surveiller la route Reims-Arras. Elle est la plus grande propriété agricole de Pontavert avant 1914.
- Entre 1914 et 1917, la ferme est située sur la ligne de front, côté français. En 1917, elle est intensément bombardée par les Allemands (les poilus évoquent un « déluge de feu »). A l’automne, le front s’éloigne un peu, vers Corbeny.
- Allemande fin mai 1918, elle est reprise définitivement par le 28e RI.
- La ferme du Temple est entièrement détruite par les combats, et reconstruite.
mardi 21 octobre 2008
B comme Bloch (Marc)
- Historien français
- Lyon 1881 – Saint- Didier-de-Formans (Ain) 1944 (fusillé par les Allemands)
- Agrégé d’histoire et de géographie en 1908, professeur à Amiens en 1914, Marc Bloch est mobilisé au grade de sergent : il devient adjudant en novembre puis sous-lieutenant en 1916.
- Fin juin 1917, il arrive dans le secteur de Cerny / la Bovelle ; il est chargé d’écrire l’histoire des campagnes de son régiment. En septembre, il est nommé lieutenant et est cité à l’ordre de la division, « donnant un bel exemple de courage et de sang-froid ». Il garde cependant son esprit d’analyse et critique, stigmatisant l’échec de l’armée de métier.
- Marc Bloch passe la fin de l’année 1917 dans le Soissonnais et le Tardenois.
- Il finit la guerre capitaine, avec la croix de guerre.
- Il poursuit sa carrière d’historien, publiant notamment le célèbre Les Rois thaumaturges (1924) mais aussi Réflexions d’un historien sur les fausses nouvelles de la guerre (1921), à partir de son expérience au front : il y raconte notamment comment un prisonnier allemand originaire de Brême était devenu (dans les récits des poilus) un espion installé par les Allemands bien avant la guerre à « Braine » …
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- Lyon 1881 – Saint- Didier-de-Formans (Ain) 1944 (fusillé par les Allemands)
- Agrégé d’histoire et de géographie en 1908, professeur à Amiens en 1914, Marc Bloch est mobilisé au grade de sergent : il devient adjudant en novembre puis sous-lieutenant en 1916.
- Fin juin 1917, il arrive dans le secteur de Cerny / la Bovelle ; il est chargé d’écrire l’histoire des campagnes de son régiment. En septembre, il est nommé lieutenant et est cité à l’ordre de la division, « donnant un bel exemple de courage et de sang-froid ». Il garde cependant son esprit d’analyse et critique, stigmatisant l’échec de l’armée de métier.
- Marc Bloch passe la fin de l’année 1917 dans le Soissonnais et le Tardenois.
- Il finit la guerre capitaine, avec la croix de guerre.
- Il poursuit sa carrière d’historien, publiant notamment le célèbre Les Rois thaumaturges (1924) mais aussi Réflexions d’un historien sur les fausses nouvelles de la guerre (1921), à partir de son expérience au front : il y raconte notamment comment un prisonnier allemand originaire de Brême était devenu (dans les récits des poilus) un espion installé par les Allemands bien avant la guerre à « Braine » …
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C comme Corbeny
(MAJ août 2010)
- Village situé à l’intersection du chemin des Dames et de la D 1044 (ex RN 44) Laon-Reims
- 650 habitants
- En 1914, Corbeny est un bourg dynamique de plus de 800 habitants (population assez stable dans un canton marqué par un fort exode rural), sur une voie de communication importante.
- Le village possède un prestige important : depuis 906, il abrite les reliques de Saint-Marcoul (ramenées de Normandie après l’invasion des Vikings). Connu pour soigner les écrouelles, Saint-Marcoul attire les rois de France, qui s’’y rendent après le sacre de Reims à partir du XIVe siècle (jusqu’à Louis XIV).
- Les Allemands parviennent à conserver Corbeny de justesse le 13 septembre 1914 : des Français du 57e RI s’y infiltrent mais ne peuvent s’y maintenir faute du soutien de l’artillerie, qui n’a pas pu suivre le rythme de l’infanterie. Les combats durent plusieurs jours, les Français doivent se cantonner aux plaines sud du Chemin des Dames.
- Corbeny se trouve par conséquent à proximité du front pendant toute la durée de la guerre, subissant les privations et les évacuations liées à l’occupation et les bombardements français, surtout à partir de mars 1917 en préparation de l’offensive Nivelle (« un nuage blanc, constamment renouvelé, roulait sur Corbeny » selon Louis Hourticq)
- Celle-ci fait encore se rapprocher les combats, même si les Français ne parviennent pas au village, pourtant un des premiers objectifs des troupes qui attaquent à partir du bois de Beaumarais mais se retrouvent bloqués par les bastions de Chevreux ou la tranchée Lutzow.
- La zone de redevient finalement française que le 12 octobre 1918.
- En 1918, Corbeny est entièrement rasé, en particulier l’église et le prieuré. La population n’est plus que de 340 habitants en 1921, et elle ne remonte qu’à 550 dans les années 30.
- Les reliques, déplacées et préservées par des habitants, sont retrouvées intactes en 1920 ; elles sont réintégrées dans la nouvelle église en 1929
Sources : notamment N. Offenstadt in N. Offenstadt (dir.), op.cit., pages 426 à 432
Le plateau du chemin des Dames depuis Corbeny
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- Village situé à l’intersection du chemin des Dames et de la D 1044 (ex RN 44) Laon-Reims
- 650 habitants
- En 1914, Corbeny est un bourg dynamique de plus de 800 habitants (population assez stable dans un canton marqué par un fort exode rural), sur une voie de communication importante.
- Le village possède un prestige important : depuis 906, il abrite les reliques de Saint-Marcoul (ramenées de Normandie après l’invasion des Vikings). Connu pour soigner les écrouelles, Saint-Marcoul attire les rois de France, qui s’’y rendent après le sacre de Reims à partir du XIVe siècle (jusqu’à Louis XIV).
- Les Allemands parviennent à conserver Corbeny de justesse le 13 septembre 1914 : des Français du 57e RI s’y infiltrent mais ne peuvent s’y maintenir faute du soutien de l’artillerie, qui n’a pas pu suivre le rythme de l’infanterie. Les combats durent plusieurs jours, les Français doivent se cantonner aux plaines sud du Chemin des Dames.
- Corbeny se trouve par conséquent à proximité du front pendant toute la durée de la guerre, subissant les privations et les évacuations liées à l’occupation et les bombardements français, surtout à partir de mars 1917 en préparation de l’offensive Nivelle (« un nuage blanc, constamment renouvelé, roulait sur Corbeny » selon Louis Hourticq)
- Celle-ci fait encore se rapprocher les combats, même si les Français ne parviennent pas au village, pourtant un des premiers objectifs des troupes qui attaquent à partir du bois de Beaumarais mais se retrouvent bloqués par les bastions de Chevreux ou la tranchée Lutzow.
- La zone de redevient finalement française que le 12 octobre 1918.
- En 1918, Corbeny est entièrement rasé, en particulier l’église et le prieuré. La population n’est plus que de 340 habitants en 1921, et elle ne remonte qu’à 550 dans les années 30.
- Les reliques, déplacées et préservées par des habitants, sont retrouvées intactes en 1920 ; elles sont réintégrées dans la nouvelle église en 1929
Sources : notamment N. Offenstadt in N. Offenstadt (dir.), op.cit., pages 426 à 432
Le plateau du chemin des Dames depuis Corbeny
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lundi 20 octobre 2008
B comme Berrieux
- Village proche de Corbeny, près de l’oppidum du Vieux-Laon
- 170 habitants
- Le recensement donne 348 habitants à Berrieux en 1911.
- Le village est en zone occupée par les Allemands durant tout le conflit ; la population est évacuée vers la Belgique par les autorités allemandes le 10 mars 1917. Les combats se rapprochent avec l’offensive Nivelle puis en 1918.
- Par conséquent, Berrieux est entièrement détruit et reconstruit. Sa population tombe à 191 habitants en 1921, avant de remonter difficilement au-dessus des 200.
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- 170 habitants
- Le recensement donne 348 habitants à Berrieux en 1911.
- Le village est en zone occupée par les Allemands durant tout le conflit ; la population est évacuée vers la Belgique par les autorités allemandes le 10 mars 1917. Les combats se rapprochent avec l’offensive Nivelle puis en 1918.
- Par conséquent, Berrieux est entièrement détruit et reconstruit. Sa population tombe à 191 habitants en 1921, avant de remonter difficilement au-dessus des 200.
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D comme Doriot (Jacques)
(MAJ novembre 2010)
- Homme politique français
- Bresles (Oise) 1898 – Mengen (Wurtemberg) 1945
- Ajusteur-monteur aux usines de moteurs Aster à Saint-Denis (il adhère à la SFIO et devient un syndicaliste actif), Jacques Doriot est mobilisé en avril 1917 au sein du 128e RI.
- Fin octobre, c’est avec le 264e RI qu’il arrive au Chemin des Dames après la victoire de La Malmaison, dans le secteur des ruines du fort et de Chavignon, que son régiment est chargé d’organiser défensivement.
- Présent au début de l’année 1918 dans la zone de Vauxaillon, le 264e RI subit de plein fouet l’offensive allemande du 27 mai ; Jacques Doriot en réchappe mais le régiment est extrêmement atteint. Il se replie jusqu’à Villers-Cotterêts.
- Parti avec l’armée d’Orient, Doriot est démobilisé en 1920 avec la Croix de guerre (pour avoir ramené un camarade blessé). Il adhère au PC, avant de basculer vers l’extrême-droite dans les années 30 et de devenir un des principaux collaborationnistes au sein du régime de Vichy (il fuit après la Libération et meurt lorsque sa voiture est mitraillée par un avion allié).
Source biographique :
Site de l’Assemblée Nationale
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- Homme politique français
- Bresles (Oise) 1898 – Mengen (Wurtemberg) 1945
- Ajusteur-monteur aux usines de moteurs Aster à Saint-Denis (il adhère à la SFIO et devient un syndicaliste actif), Jacques Doriot est mobilisé en avril 1917 au sein du 128e RI.
- Fin octobre, c’est avec le 264e RI qu’il arrive au Chemin des Dames après la victoire de La Malmaison, dans le secteur des ruines du fort et de Chavignon, que son régiment est chargé d’organiser défensivement.
- Présent au début de l’année 1918 dans la zone de Vauxaillon, le 264e RI subit de plein fouet l’offensive allemande du 27 mai ; Jacques Doriot en réchappe mais le régiment est extrêmement atteint. Il se replie jusqu’à Villers-Cotterêts.
- Parti avec l’armée d’Orient, Doriot est démobilisé en 1920 avec la Croix de guerre (pour avoir ramené un camarade blessé). Il adhère au PC, avant de basculer vers l’extrême-droite dans les années 30 et de devenir un des principaux collaborationnistes au sein du régime de Vichy (il fuit après la Libération et meurt lorsque sa voiture est mitraillée par un avion allié).
Source biographique :
Site de l’Assemblée Nationale
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F comme Folemprise
- Ferme isolée proche d’Ostel, sur le plateau
- Occupée par les Allemands en septembre 1914, Folemprise accueille immédiatement un cimetière bien aménagé, qui disparaît avec l’offensive Nivelle.
- En effet, le secteur subit d’intenses bombardements et d’intenses combats en avril 1917 ; la ferme est prise le 18 par le 25e BCP (Bataillon de Chasseurs à Pied).
- La ferme de Folemprise est entièrement reconstruite : même les fondations sont inutilisables.
- Aujourd’hui, la ferme est abandonnée et, en grande partie, en ruines.
Base Mérimée
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- Occupée par les Allemands en septembre 1914, Folemprise accueille immédiatement un cimetière bien aménagé, qui disparaît avec l’offensive Nivelle.
- En effet, le secteur subit d’intenses bombardements et d’intenses combats en avril 1917 ; la ferme est prise le 18 par le 25e BCP (Bataillon de Chasseurs à Pied).
- La ferme de Folemprise est entièrement reconstruite : même les fondations sont inutilisables.
- Aujourd’hui, la ferme est abandonnée et, en grande partie, en ruines.
Base Mérimée
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vendredi 17 octobre 2008
A comme Arrancy
- Village au nord du château de la Bove
- 50 habitants
- Avant guerre, Arrancy compte environ 150 habitants.
- Le village souffre beaucoup des bombardements, puis des combats de 1918, et est en partie détruit. La population est passée à 90 habitants en 1921 (et baisse encore par la suite). Le château d’Arrancy est classé aux Monuments Historiques en 1927.
- 50 habitants
- Avant guerre, Arrancy compte environ 150 habitants.
- Le village souffre beaucoup des bombardements, puis des combats de 1918, et est en partie détruit. La population est passée à 90 habitants en 1921 (et baisse encore par la suite). Le château d’Arrancy est classé aux Monuments Historiques en 1927.
Z comme Zeller (André)
(MAJ août 2010)
- Militaire français
- Besançon 1898 – Paris 1979
- Quand la guerre commence, André Zeller se prépare pour le concours d’entrée à Polytechnique. Il préfère s’engager à 17 ans, dans l’artillerie, et combat notamment à Verdun ou dans la Somme.
- En avril 1917, il est sous-lieutenant au 27e Régiment d’Artillerie de Campagne (au sein du 208e RI de la 2e DI) dans le bois de Beaumarais. Zeller participe à la préparation d’artillerie des jours qui précèdent l’offensive puis au soutien des troupes qui attaquent le 16 vers la tranchée de Lutzow et les bastions de Chevreux, sans succès face à la puissante réaction allemande. « L’air vibrait. Par instants, des geysers de pierraille surgissaient au-dessus de la tranchée : la riposte allemande. Nous étions là, en pleine bataille, un peu sourds, insensibles, mais anxieux de la suite. Le colonel ouvrait la bouche, faisait des signes en soulevant sa canne. On ne l’entendait pas. » (cité par A. Loez dans N. Offenstadt dir., op. cit., page 197)
- Le 208e RI ayant été anéanti (« Corbeny a vu la mort du 208e RI »), le 27e RAC passe à disposition de la 66e DI et reste dans le secteur de Beaumarais jusqu’au début du mois de juin ; il subit notamment un violent bombardement au gaz dans la nuit du 29 avril, qui endommage plusieurs pièces.
- Après la guerre, André Zeller renonce à Polytechnique et choisit la carrière militaire, notamment dans les colonies françaises.
- Après sa libération et l’amnistie dont il bénéficie en 1968 (il avait été condamné à 15 ans de prison pour sa participation au putsch d’Alger, en 1961), André Zeller se consacre à la rédaction de ses mémoires. Il publie en 1971 Dialogues avec un lieutenant.
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- Militaire français
- Besançon 1898 – Paris 1979
- Quand la guerre commence, André Zeller se prépare pour le concours d’entrée à Polytechnique. Il préfère s’engager à 17 ans, dans l’artillerie, et combat notamment à Verdun ou dans la Somme.
- En avril 1917, il est sous-lieutenant au 27e Régiment d’Artillerie de Campagne (au sein du 208e RI de la 2e DI) dans le bois de Beaumarais. Zeller participe à la préparation d’artillerie des jours qui précèdent l’offensive puis au soutien des troupes qui attaquent le 16 vers la tranchée de Lutzow et les bastions de Chevreux, sans succès face à la puissante réaction allemande. « L’air vibrait. Par instants, des geysers de pierraille surgissaient au-dessus de la tranchée : la riposte allemande. Nous étions là, en pleine bataille, un peu sourds, insensibles, mais anxieux de la suite. Le colonel ouvrait la bouche, faisait des signes en soulevant sa canne. On ne l’entendait pas. » (cité par A. Loez dans N. Offenstadt dir., op. cit., page 197)
- Le 208e RI ayant été anéanti (« Corbeny a vu la mort du 208e RI »), le 27e RAC passe à disposition de la 66e DI et reste dans le secteur de Beaumarais jusqu’au début du mois de juin ; il subit notamment un violent bombardement au gaz dans la nuit du 29 avril, qui endommage plusieurs pièces.
- Après la guerre, André Zeller renonce à Polytechnique et choisit la carrière militaire, notamment dans les colonies françaises.
- Après sa libération et l’amnistie dont il bénéficie en 1968 (il avait été condamné à 15 ans de prison pour sa participation au putsch d’Alger, en 1961), André Zeller se consacre à la rédaction de ses mémoires. Il publie en 1971 Dialogues avec un lieutenant.
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F comme Festieux
- Village sur la D 1044, au Sud-Est de Laon
- 530 habitants
- Festieux est en possession des Allemands de septembre 1914 à octobre 1918, relativement à l’abri des combats en dehors de ces deux offensives. On y trouve une base arrière allemande, avec hôpital et cimetière (dans lequel sont inhumés des soldats français en 1918, transférés ensuite dans la nécropole de Berry-au-Bac). La population est évacuée le 14 mars 1917, vers la Belgique, en prévision de l’offensive « surprise » des Français.
- Festieux est libéré par les troupes italiennes du général Albricci.
- Le village perd une centaine d’habitants entre le début et la fin du conflit (450 habitants en 1914, 370 en 1921).
- 530 habitants
- Festieux est en possession des Allemands de septembre 1914 à octobre 1918, relativement à l’abri des combats en dehors de ces deux offensives. On y trouve une base arrière allemande, avec hôpital et cimetière (dans lequel sont inhumés des soldats français en 1918, transférés ensuite dans la nécropole de Berry-au-Bac). La population est évacuée le 14 mars 1917, vers la Belgique, en prévision de l’offensive « surprise » des Français.
- Festieux est libéré par les troupes italiennes du général Albricci.
- Le village perd une centaine d’habitants entre le début et la fin du conflit (450 habitants en 1914, 370 en 1921).
mercredi 15 octobre 2008
M comme Mennejean
- Ferme de la commune de Nanteuil-la-Fosse, près de Laffaux
- La ferme Mennejean est une immense propriété agricole, qui comprend plusieurs bâtiment, et notamment une cité ouvrière le long du chemin qui mène vers Nanteuil.
- Elle est située sur le plateau, au-dessus de Nanteuil et de Sancy.
- La ferme Mennejean est en possession des Allemands depuis septembre 1914. Proche du front en avril 1917, elle est au cœur des combats à l’ouest du chemin des Dames jusqu’à l’automne. Prise par les Français le 5 mai, elle est perdue dans la soirée, reprise le 6 (329e RI).
- Ses ruines sont la ligne de départ et la base arrière pour les soldats du 140e RI, qui l’ont fortifiée, au début de l’offensive de la Malmaison, en octobre.
- Reconstruite et embellie (avec notamment une porte monumentale) en 1923, la ferme Mennejean est aujourd’hui très dynamique, spécialisée dans la céréaliculture et les graines oléagineuses.
B comme Berry-au-Bac
- Village situé sur l’Aisne, près de la confluence du canal latéral et du canal de l’Aisne à la Marne et sur la D 1044 à proximité du croisement avec la D 925
- 520 habitants
- Berry-au-Bac est entièrement détruit une première fois en 1814, lors des combats entre Napoléon et les armées de la Coalition.
- En 1914, Berry-au-Bac est un bourg dynamique de 820 habitants à un carrefour de voies de communication (deux canaux, deux voies ferrées vers Laon, Soisson et Reims, routes), que ce soit au point de vue agricole ou dans le domaine industriel : sucrerie, carrières de craie, …
- Le 14 septembre 1914, les Français parviennent (difficilement) à reprendre Berry-au-Bac. Les bombardements et les coups de main incessants des mois suivants détruisent totalement le village.
- Le 16 avril 1917, la 42e DI attaque vers Juvincourt à partir de Berry mais ne parvient pas à avancer, bloquée sur la côte 108 entre autres. Les chars d’assaut sont employés à proximité, vers la Miette, sans plus de succès.
- Berry-au-Bac est entièrement classé en zone rouge après 1918. Le village est finalement reconstruit entre 1921 et 1930, légèrement surélevé pour éviter les inondations auparavant fréquentes, pendant que la population vit dans des maisons provisoires dans le quartier de Moscou : 221 habitants en 1921, 351 en 1926, plus de 400 dans les années 30 …
Photographies anciennes et actuelles de Berry-au-Bac
B comme Bourg-et-Comin
- Village de la rive droite de l’Aisne, sur les premières pentes du plateau.
- 700 habitants
- Avant 1914, Bourg-et-Comin est un village dynamique et commerçant, grâce notamment au départ du canal de l’Aisne à l’Oise à partir du canal latéral.
- Avec son pont (ou son substitut une fois qu’il a été détruit), Bourg-et-Comin est le point de départ des soldats montant en position sur les lignes du Chemin des Dames. Ceux qui attendent leur tout le 16 avril 1917 entendent les bruits de l’offensive, guettant la victoire attendue, espérant profiter des premières réussites de leurs camarades pour enfoncer définitivement les lignes allemandes.
- Les combats touchent les habitants, mais peu directement. Par conséquent, Bourg-et-Comin souffre de destructions limitées. L’église Saint-Martin, par exemple, a perdu son toit et ses murs sont abîmés ; elle est classée aux Monuments Historiques en 1919 et restaurée.
- La population de Bourg-et-Comin varie peu entre 1914 et 1918 : autour de 400 habitants
dimanche 12 octobre 2008
C comme Chivres-Val
- Village tout en longueur, proche de Condé et de l’Aisne (rive droite), au pied du plateau.
- 570 habitants
- Jusqu’en 1921, le village s’appelait Chivres-sur-Aisne. Il compte 230 habitants lorsque la guerre éclate.
- En septembre 1914, la zone est disputée entre Allemands et Français, qui ne parviennent pas à s’en emparer, de justesse …
- Après l’évacuation allemande et leur repli sur la ligne Hindenburg début 1917, le front se déplace à quelques hectomètres du village, sur les hauteurs du fort de Condé.
- Chivres-Val est un des points de départ de l’offensive Nivelle.
- Le village est reconstruit après la guerre. L’église Saint-Georges, restaurée, est classée aux Monuments Historiques en 1919. La population ne dépasse pas les 150 habitants au recensement de 1921 et ne remonte pas au-dessus des 200 habitants avant la deuxième guerre mondiale.
I comme Isthme
- L’isthme d’Hurtebise est l’endroit où le plateau du Chemin des Dames est le plus étroit (quelques mètres seulement), et donc où les vallées de l’Aisne et de l’Ailette sont les plus proches.
- C’est là où a été érigé le monument des « Marie-Louise ».
- L’isthme d’Hurtebise est âprement disputé entre 1914 et 1917, avec des combats terribles autour de la ferme d’Hurtebise, dans la Caverne du Dragon (et au-dessus) et dans la vallée Foulon.
M comme Marchand (Jean-Baptiste)
- Militaire français
- Thoissey (Ain) 1863 – Paris 1934
- Le « héros de Fachoda » donne sa démission de l’armée en 1904, suite à l’affaire des fiches.
- Il s’engage à nouveau en août 1914 et devient général de brigade en 1915, commandant de la 10e Division d’Infanterie Coloniale. Il est gravement blessé deux fois : au tibia en 1914, au ventre en Champagne en septembre 1915, mais reprend son poste à chaque fois.
- Il dirige la 10e DIC au Chemin des Dames en avril 1917, du 16 au 19 dans le secteur Hurtebise-Poteau d’Ailles, où ses pertes sont terribles.
- Après une participation active à la deuxième bataille de la Marne, il se retire définitivement de l’armée en 1919.
- Thoissey (Ain) 1863 – Paris 1934
- Le « héros de Fachoda » donne sa démission de l’armée en 1904, suite à l’affaire des fiches.
- Il s’engage à nouveau en août 1914 et devient général de brigade en 1915, commandant de la 10e Division d’Infanterie Coloniale. Il est gravement blessé deux fois : au tibia en 1914, au ventre en Champagne en septembre 1915, mais reprend son poste à chaque fois.
- Il dirige la 10e DIC au Chemin des Dames en avril 1917, du 16 au 19 dans le secteur Hurtebise-Poteau d’Ailles, où ses pertes sont terribles.
- Après une participation active à la deuxième bataille de la Marne, il se retire définitivement de l’armée en 1919.
vendredi 10 octobre 2008
V comme Veille
« Le dimanche 15 avril les commandants d’unités, à tous les échelons, étaient informés par un message sous enveloppe jaune que le jour J était le 16 à l’heure H 6 heures. Depuis trop de jours, dans des conditions matérielles déprimantes et le plus vilain temps, les fantassins attendaient de connaître enfin cette date et cette minute où leur destin rencontrerait l’événement. Quelles qu’eussent été leur confiance et leur résolution, la remise à Dieu de leur sort, leur résignation abandonnée, ils furent naturellement émus : pour beaucoup ce lundi 16 avril 1917 serait le dernier jour leur vie et le Chemin des Dames le chemin de leur mort. On en pouvait faire une complainte. La complainte demeurait au secret des cœurs qui battaient plus vite ou elle s’exprimait en quelques paroles brèves et lourdes : “ Mon vieux – ou mon petit – tu diras à ma femme si je ne reviens pas … Tu écriras à mes parents … Tu ne me laisseras pas tout seul … On ne se lâche pas comme ça … Je n’ai pas peur mais c’est terrible tout de même ! …” La bouleversante révélation ! Puis il faut préparer le barda, envoyer une lettre, manger la soupe une fois encore, une fois encore dormir – si l’on peut. Tout le monde debout à 3h30. La nuit était très noire et il pleuvait toujours. »
René-Gustave Nobécourt, op. cit., page 141
René-Gustave Nobécourt, op. cit., page 141
V comme Vauxaillon
- Village situé au nord de Soisson et au nord-ouest de Laffaux, près de l’Ailette et du canal de l’Aisne à l’Oise, sur la voie ferrée Laon-Soissons
- 440 habitants
- En 1914, Vauxaillon compte environ 460 habitants. Il est envahi dès septembre 1914 par les Allemands ; ils y restent jusqu’à leur retrait sur la ligne Hindenburg, qui laisse Vauxaillon à proximité immédiate de la ligne de front, côté français.
- C’est donc de Vauxaillon que les troupes françaises de la 3e Division d’Infanterie Coloniale partent à l’assaut du Mont des Singes le 16 avril 1917 (Louis de Cazenave y combat). Mais le front reste presque figé jusqu’à l’automne et à la victoire de La Malmaison …
- En septembre, la zone est à nouveau marquée par de violents combats lors de la reconquête française.
- Vauxaillon est entièrement ruiné, tandis qu’aucun arbre alentour n’est intact …
- En 1921, le village a perdu la moitié de sa population ; en 1931 il n’y a que 320 habitants, beaucoup ayant préféré s’installer ailleurs dans la région (il n’a retrouvé son niveau d’avant guerre qu’aujourd’hui …).
- On y trouve, un peu à l’écart du village, une nécropole française créée en 1919. Dans ce lieu tranquille, à flanc de plateau, reposent 1 909 corps (dont 611 en ossuaire), pour l’essentiel des morts du Chemin des Dames. Sont présents aussi 169 corps de la 2e guerre.
mercredi 8 octobre 2008
D comme Dhuizel
- Village de la rive gauche de l’Aisne, proche de Bourg-et-Comin, sur les pentes du plateau qui fait face à celui du Chemin des Dames.
- 100 habitants
- Dhuizel compte autour de 200 habitants au moment où se déclenche la première guerre mondiale.
- Le village reste en possession des Français, sauf brièvement en 1918. Il souffre assez peu des combats (sa population ne connaît guère de variation, par exemple).
- C’est un lieu où plusieurs mutineries ou désertions ont lieu, notamment début mai 1917.
- Dhuizel est avant tout un des derniers villages avant le front …
« Un dernier village nous apparaît enfin dans la nuit. Bondé de troupes qui se touchent, il est tout bourdonnant, malgré les ordres reçus d’éviter le bruit. Je remarque quelques petits groupes de civils : c’est Dhuizel. Cette fois nous savons que nous arrivons sur les bords de l’Aisne et qu’en face sont les Allemands. »
(J. du Fontenioux, Mon carnet rouge, cité par A. Loez dans N. Offenstadt (dir.), op. cit., p.433)
- 100 habitants
- Dhuizel compte autour de 200 habitants au moment où se déclenche la première guerre mondiale.
- Le village reste en possession des Français, sauf brièvement en 1918. Il souffre assez peu des combats (sa population ne connaît guère de variation, par exemple).
- C’est un lieu où plusieurs mutineries ou désertions ont lieu, notamment début mai 1917.
- Dhuizel est avant tout un des derniers villages avant le front …
« Un dernier village nous apparaît enfin dans la nuit. Bondé de troupes qui se touchent, il est tout bourdonnant, malgré les ordres reçus d’éviter le bruit. Je remarque quelques petits groupes de civils : c’est Dhuizel. Cette fois nous savons que nous arrivons sur les bords de l’Aisne et qu’en face sont les Allemands. »
(J. du Fontenioux, Mon carnet rouge, cité par A. Loez dans N. Offenstadt (dir.), op. cit., p.433)
G comme Gerlaux
- Ferme isolée, localisée entre Ostel et Aizy-Jouy, sur les premières pentes du plateau, à hauteur de La Royère.
- La ferme est en zone allemande dès septembre 1914. Le 18 avril 1917, le 172e RI progresse jusqu’à Gerlaux, en provenance d’Ostel (500 Allemands sont faits prisonniers).
- Quelques semaines après l’offensive surprise Ludendorff, la ferme Gerlaux redevient française, le 28 septembre 1918 (43e RI).
- La ferme est reconstruite après le conflit ; elle comprend plusieurs bâtiments autour d’une cour fermée. Elle est aujourd’hui spécialisée dans la céréaliculture, les légumineuses et les oléagineux.
- La ferme est en zone allemande dès septembre 1914. Le 18 avril 1917, le 172e RI progresse jusqu’à Gerlaux, en provenance d’Ostel (500 Allemands sont faits prisonniers).
- Quelques semaines après l’offensive surprise Ludendorff, la ferme Gerlaux redevient française, le 28 septembre 1918 (43e RI).
- La ferme est reconstruite après le conflit ; elle comprend plusieurs bâtiments autour d’une cour fermée. Elle est aujourd’hui spécialisée dans la céréaliculture, les légumineuses et les oléagineux.
M comme Mazel (Olivier)
- Militaire français
- 1858 - 1940
- Officier de cavalerie, général de brigade en 1910 puis général de division en octobre 1914, il commande la Ve Armée au Chemin des Dames en avril 1917.
- Evincé le 22 mai, il retrouve des responsabilités importantes en dirigeant la 4e Région militaire en 1918/1919 avant de rejoindre la réserve en 1920.
- 1858 - 1940
- Officier de cavalerie, général de brigade en 1910 puis général de division en octobre 1914, il commande la Ve Armée au Chemin des Dames en avril 1917.
- Evincé le 22 mai, il retrouve des responsabilités importantes en dirigeant la 4e Région militaire en 1918/1919 avant de rejoindre la réserve en 1920.
O comme Ostel
- Village à mi-chemin entre le Chemin des Dames et la vallée de l’Aisne, entre Vailly et Soupir. Ostel se trouve dans un fond de vallon, une « pénétrante » en contrebas du plateau, près des Observatoires.
- 80 habitants
- Après 1914, le village reste en possession des Allemands, malgré les efforts français pour récupérer le plateau entre le 6 et le 13 novembre.
- Pendant toute la guerre, un bâtiment annexe du prieuré abrite un hôpital de campagne.
- De l’autre côté du vallon, en direction de la Cour Soupir, les Allemands utilisent la carrière du Bois des Equerres-Scies (Prinz-Heinrich Höhle) comme abri depuis le début de la guerre ; elle est bombardée pendant 3 jours par les Français, ce qui provoque son effondrement le 15 avril 1917 et l’enlisement des soldats du 186e RI
- Dès le 16 avril 1917, la zone est un lieu de combats acharnés ; les Français du 172e RI finissent par prendre Ostel le lendemain puis grimpent sur le plateau vers Gerlaux, où les affrontements se poursuivent.
- Entièrement détruit, Ostel est reconstruit au même emplacement mais avec quelques modifications dans l’emplacement des bâtiments. La décision est prise en 1922, mais l’architecte (Pierre Moreaux) n’est désigné qu’en 1927, ce qui explique un retard dans l’exécution des travaux de la mairie-école et de l’église.
- En 1921, seuls 76 des 190 habitants de 1914 sont de retour. Ils sont 148 dix ans plus tard, mais l’exode rural empêche le village de retrouver sa population antérieure.
- La carrière du Bois des Equerres-Scies, murée après-guerre, est pillée et endommagée : son riche patrimoine sculptural (82 traces, allemandes surtout, mais aussi françaises et même chinoises) est dégradé.
dimanche 5 octobre 2008
C comme Californie
Article en cours de réécriture
Consulter pour plus de renseignements l'article de Guy Marival dans la Lettre du Chemin des Dames n° 27
- Plateau situé sur les hauteurs de Craonne.
- Avant la guerre, la « montagne de Craonne » est un lieu de détente, avec guinguettes, zoo et jardin de plantes exotiques. Un saloon à l’américaine, « la Californie », créé par Henry Vasnier (négociant en vins de Champagne pour la maison Pommery, qui fait planter des vignes dans la région), donne son nom au lieu.
- Le 14 septembre 1914, les soldats français en reconquête ne parviennent pas à reprendre pied sur le plateau.
- Du 17 au 20 avril 1917, des attaques sont repoussés par les Allemands, dans des conditions très difficiles. Certaines troupes atteignent le plateau mais doivent se replier, faute de soutien ou à cause des contre-offensives (le 33e RI reçoit des obus toxiques le 19, par exemple).
- Le 4 mai, le 18e RI se lance par surprise à l’attaque de Craonne puis parvient sur le rebord du plateau ; il poursuit, avec le 34e RI, l’offensive vers le Nord (en perdant 40% de ses effectifs : ce régiment est touché par une importante mutinerie le 27 mai, à Villers-sur-Fère) ; un monument rend hommage au régiment palois, à l’extrémité orientale du plateau.
- Le plateau de Californie reste pendant tout l’été une zone très disputée, où plusieurs régiments s’épuisent de part et d’autre, où des coups de main ont lieu sans cesse …
- Ce n’est que fin octobre, avec la victoire de La Malmaison, que le plateau passe entièrement aux mains des Français.
- Un camp militaire français temporaire est installé sur les flancs du plateau fin 1918, à l’emplacement du parking actuel.
- Après la guerre, le plateau de Californie est classé en zone rouge : il est laissé en l’état et reboisé, ce qui a pour effet de fossiliser les tranchées et les traces de la bataille jusqu’à aujourd’hui. Il est aujourd’hui géré par l’ONF (Office National des Forêts).
- Il a été aménagé pour être à la fois un lieu de mémoire et un lieu de promenade : parking, panorama avec informations historiques, parcours balisé sur le plateau, au milieu de la forêt. En 1998, l’œuvre d’Haim Kern, « Ils n’ont pas choisi leur sépulture », est inauguré pour rendre hommage à tous les soldats morts sur le Chemin des Dames. Le plateau de Californie constitue, associé au site de l’ancien Craonne, l’un des hauts lieux du Chemin des Dames.
- NDLA.
Le plateau de Californie est symbolique du Chemin des Dames. Il est marqué par le vide, par l’absence : aucun monument d’envergure, aucune cérémonie spectaculaire, aucun lieu de mémoire comparables à ceux d’autres champs de bataille (Ypres, Lorette, Vimy, Somme, Verdun). Il est aussi extrêmement chargé en émotions et en sensations qui, elles, parlent, disent, hurlent ce que furent les combats en ce lieu par ailleurs enchanteur. C’est un endroit où cohabitent promeneurs et tranchées non (encore) comblées, pique-niqueurs et morceaux de métal (pas totalement) enfouis, rires du présent et cris du passé.
Quoique l’on fasse, ILS y sont ; et ils sont seuls.
Le lieu est habité, par eux, pour toujours. Jamais le silence n’est aussi bruyant qu’au plateau de Californie …
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samedi 4 octobre 2008
S comme Sancy-les-Cheminots
- Village situé entre la RN2 et l’Aisne, en contrebas du plateau
- 110 habitants
- Avant 1914, Sancy compte 76 habitants.
- Le vallon de Sancy est un lieu de combats acharnés dès après la bataille de la Marne et la contre-offensive alliée de septembre ; finalement, les Allemands s’en emparent le 30 octobre 1914 et transforment l’église imposante (surtout pour un si petit village) en hôpital de campagne. Les dégâts sont déjà considérables.
- En 1917, la ligne de front se rapproche lors du retrait allemand sur la ligne Hindenburg. Le 329e RI s’empare du village le 20 avril, après d’âpres combats.
- Les nouveaux affrontements de 1918 achèvent la destruction totale d’un village dont l’emplacement n’est plus matérialisé que par un panneau « ICI FUT SANCY ». La commune est placée en zone rouge et semble vouée à la disparition.
- C’est sans compter l’acharnement de Paul Busquet, parti en 1918 à la recherche de la sépulture de son fils Lucien, mort le 5 novembre 1914 de ses blessures après avoir été recueilli par les Allemands dans l’église-hôpital. Il rencontre alors le maire de Sancy, Alexandre Cadot-Maître, qui vit au milieu des décombres. Paul Busquet, chef de bureau aux chemins de fer de l’Etat, décide de tout faire pour aider à la reconstruction du village : il lance une souscription en novembre 1919 dans le Cheminot de l’Etat, journal appartenant à la fédération CGT des cheminots, puis relayée par une feuille spécialement dédiée à cette opération ; enfin, Busquet fonde en 1920 l’Œuvre de Sancy, dont la présidence d’honneur est assurée par Louis Olivier, président de l’UNC (Union nationale des cheminots).
- Avec le soutien du Comité américain pour les régions dévastées, la reconstruction s’organise : déblaiement des ruines, réseau d’eau, construction d’une vaste mairie-école, de maisons et d’une église (grâce à l’Union catholique des personnels des chemins de fer). Des gestes spécifiques ont lieu lors des fêtes de Noël ou d’événements ponctuels.
- Une première cérémonie a lieu en 1922, mais c’est en 1925 qu’intervient le grand moment, avec l’inauguration du Jardin du souvenir, où sont regroupées les stèles en l’honneur de Lucien Busquet et de plusieurs soldats représentatifs de l’héroïsme, notamment cheminot (on y trouve aussi celle de Quentin Roosevelt, aviateur et fils du président américain Théodore, mort en 1918). 400 cheminots « montés » depuis la gare de Celles assistent à la cérémonie.
- En 1929, une décision du Conseil municipal rebaptise la commune « Sancy-les-Cheminots », en guise de remerciement à ceux qui ont permis la renaissance du village.
- Dix ans après la fin du conflit, la population de Sancy n’est pas supérieure à 40 habitants.
Sources principales :
- Christian Chevandier, « Construction identitaire et reconstruction : Sancy et les cheminots », in N. Offenstadt (dir.), op. cit., pages 382 à 392
- Site sur l'histoire de la reconstruction de Sancy
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mercredi 1 octobre 2008
C comme Canal de l'Aisne à l'Oise
- Canal long de 48 kilomètres (il débute à Bourg-et-Comin et se termine près de Chauny) qui passe sous le Chemin des Dames à la hauteur de Braye-en-Laonnois. Le canal comprend 13 écluses et 3 ponts-canaux. Il est alimenté par différents pompages et par le bassin artificiel de Monampteuil.
- Le canal est construit entre 1879 et 1889.
- Le tunnel de 2 365 mètres (parfois appelé tunnel Napoléon) sous le plateau du Chemin des Dames est construit entre 1875 et 1885 ; pendant le chantier, une gendarmerie provisoire est installée à Braye. Un terrible accident lié aux émanations de gaz a lieu en 1884 (17 morts).
- D’un point de vue économique, le tunnel n’apporte pas toutes les retombées attendues dans la région, même si son trafic est intense : il relie les ports belges et hollandais à l’Aisne et à la Marne, permettant des échanges de céréales et d’engrais.
- Le canal et le tunnel sont très endommagés lors des combats, notamment dans la zone de la ferme du Metz, de Braye puis de Pargny-Filain. Ils doivent être restaurés après le conflit (décision prise en 1925 par le ministère des Travaux publics).
M comme Metz
- Ferme disparue située entre Soupir et Moussy-Verneuil, près d’une écluse du canal Aisne-Oise. Elle comptait plusieurs bâtiments autour d’une cour centrale.
- Le 16 avril 1917, la ferme du Metz se trouve tout près de la ligne de front, côté allemand (depuis 1914). Des combats très violents s’y déroulent pendant les premiers jours de l’offensive Nivelle : le colonel Théron, qui dirige le 132e RI, y est blessé le 17 avril. Les Français s’en emparent ce jour, dans leur progression lente vers Braye.
- Détruite, la ferme du Metz n’est pas reconstruite.
- Le 16 avril 1917, la ferme du Metz se trouve tout près de la ligne de front, côté allemand (depuis 1914). Des combats très violents s’y déroulent pendant les premiers jours de l’offensive Nivelle : le colonel Théron, qui dirige le 132e RI, y est blessé le 17 avril. Les Français s’en emparent ce jour, dans leur progression lente vers Braye.
- Détruite, la ferme du Metz n’est pas reconstruite.
B comme Bove (Château de la)
- Château situé près de Bouconvile-Vauclair, où se rendaient Adélaïde et Victoire, filles de Louis XV, pour rendre visite à la duchesse de Narbonne-Lara, leur amie.
- Le nom du château provient des carrières souterraines que l’on trouve sous la propriété.
- L’édifice est en grande partie détruit après la Révolution, qui l’a confisqué à ses propriétaires. Restauré au cours du XIXe siècle par la famille Desèvre de Soissons puis par Henri Rillart de Verneuil, il est immédiatement occupé par les Allemands en 1914. Pillé et endommagé dans un premier temps, le château est entièrement détruit lors de l’offensive Nivelle par 150 obus de 370.
- Il est reconstruit après guerre par l’architecte Bonnet, en contrebas de l’emplacement originel: les travaux se terminent en 1933 (depuis 1922, les propriétaires vivent dans la maison des gardiens).
(Photo issue de la Base Mérimée)