Le 204e RI à Vénizel en avril 1915 (source: SDH) |
- A l’automne
1914, le front se stabilise progressivement sur l’Aisne autour de Vénizel. Les
Britanniques puis les Français occupent la rive sud et commencent à aménager
notamment les infrastructures ferroviaires de la ligne du CBR (Chemin de fer de
la banlieue de Reims). Ils profitent notamment de tout ce qui a été abandonné
là au moment de l’invasion allemande.
- Début mai
1915, le 94e RIT arrive dans le secteur de Vénizel. Le 15, « à
la tombée de la nuit, je vais avec Séguin prendre la garde dans le wagon
blindé. C’est un vieux wagon de marchandises qui est resté sur la voie ferrée
et qui sert d’observatoire. On a fait à l’intérieur un blindage avec des
briques entassées en ménageant quatre créneaux, dont deux donnent du côté de
l’Aisne, en face du bois Baltan, l’autre surveille plus à gauche de Vénizel et
le 4e du côté de la sucrerie à droite. On y grimpe par une échelle
placée derrière. De ces créneaux, le coup d’œil est curieux et nous voyons bien
le cours de la rivière et au loin Soissons où de fortes lueurs d’incendie
faisaient se mieux découper le paysage. Par exemple, il fait là-dedans un froid
de loup et de plus, il est impossible de se coucher, le plancher étant rempli
de briques cassées. » (Henri Rouillon dans Un dessinateur et un
comte dans la Grande Guerre. Journaux croisés, Edhisto, 2016)
- Le wagon
blindé donne son nom à la tranchée qui longe la voie ferrée, à partir de la
gare en direction de l’est.
Source pour la carte:
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