- " Tout est dit. Maintenant tu peux fermer le
livre
Sans regret. Lasse enfin la chair, morte,
repose.
La fête se termine ainsi que toute chose.
C’est l’heure de partir et d’aller plus loin
vivre. »
- Poète français
- Nice 1885 –
Bois-des-Buttes 1916
- Jules-Gérard
Jordens est mobilisé au 246e RI comme brancardier. Il passe donc les
premiers mois de la guerre dans l’Aisne, avant d’être envoyé dans l’Artois en
avril 1915. Jordens revient près du Chemin des Dames en février 1916, son unité
s’installant dans le Bois-des-Buttes.
- « Comme il était peu fait pour cette
vie brutale, ce grand garçon distingué ! Le moindre de ses gestes semblait
une recherche, tant il avait de grâce naturelle. » (Roland Dorgelès)
- Le 25 avril
1916 dans l’après-midi, le régiment lance une puissante attaque pour essayer de
reprendre le bois aux Allemands ; cette attaque échoue et entraîne de très
grosses pertes (30 tués, 129 blessés et 19 tués du seul côté français. Elle se
prolonge le lendemain par un violent duel d’artillerie, surtout dans la soirée.
C’est à de moment que Jordens est tué.
- « Durant les attaques d’avril 1916 il
s’exposa plus que jamais, allant chercher les blessés entre les lignes, et
comme il traversait de nouveau la clairière, son brancard roulé sur l’épaule,
il s’écroula parmi les dormeurs bleus, la poitrine trouée par un éclat d’obus.
Nous avions cru le connaître, ce beau garçon nonchalant, mais il gardait
secret, pour l’offrir à la mort, le cœur héroïque qui battait en lui. »
(Dorgelès)
- Jules-Gérard
Jordens, mort à deux jours de son 31e anniversaire, est enterré à la
Nécropole nationale de Pontavert. Son nom figure au Panthéon parmi ceux des 560
écrivains officiellement « Morts pour la France. »
Source
principale : Roland Dorgelès, Bleu
Horizon
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