(JMO 1er CA - mai 1915 - Source: SHD) |
- A partir de
septembre 1914, comme son nom l’indique, la forêt est entièrement sous contrôle
allemand, prolongée à l’ouest par le « Petit bois des Boches » puis
le « Bois franco-allemand » où passe la ligne de front (contrairement
à aujourd’hui, un court espace non boisé le sépare de son voisin, le Bois des
Buttes).
- Le secteur
est parcouru d’un important réseau de tranchées, notamment dans sa partie sud
où il forme un saillant.
- Côté
français, ce sont les 201e et 284e RI (2e DI)
qui aménagement à l’automne 1914 puis pendant l’hiver le front qui longe la
lisière occidentale du bois.
- A cet
endroit, la limite entre les deux armées n’est pratiquement pas du tout
modifiée jusqu’à l’offensive Nivelle, malgré la forte attaque allemande sur le
voisin Bois des Buttes en mars 1916.
- Le 16 avril
1917, c’est le 4e régiment d’infanterie qui prend le Bois des Boches
dès les premières heures de la bataille. Journée marquée notamment par la mort
de Léandre Marcq …
« L'aube blafarde du 16 avril
déchire l'ombre. Il est 6 heures ; les poilus du 4e d'infanterie, pleins d'enthousiasme,
s'élancent des parallèles de départ.
Soudain l'ennemi déclenche un tir de
barrage d'une extrême violence. Du bois des Boches, de la plaine de Juvincourt
crépite un exaspérant concert de mitrailleuses ; les rangs sont fauchés parmi
nos braves soldats. Blessé deux fois, le capitaine Varin-d'Ainvelle (3e Compagnie)
entraîne cependant ses hommes avec la dernière énergie.
Le Sous-Lieutenant Nottelet, l'ardent
et vieux colonial, tombe frappé à mort.
Le 1er bataillon enlevé
par son chef, le Commandant Eckenfelder, dépasse bientôt les premières lignes
allemandes faisant des prisonniers. Il atteint la route 44 et attaque le bois
des Boches. La lutte devient ardente.
Sortis de leurs abris bétonnés et du
tunnel de la route, les Allemands opposent une résistance désespérée. On en
vient au corps à corps.
Le Lieutenant Marcq, commandant la 2e
Compagnie qui a fait passer son héroïsme dans le cœur de ses hommes, les
entraîne irrésistiblement, Il tombe, la poitrine déchiquetée par les balles ;
au sous-lieutenant Bucard, il crie encore : « Prends le commandement de la
compagnie et venge-moi ». Il l'embrasse, se fait asseoir « face à l'ennemi »,
refuse de se laisser emmener, fait le signe de croix et meurt. Voilà les hommes
de la grande guerre.
Le sous-lieutenant Bucard se
précipite dans l'ouvrage de Hanovre suivi de tous ses braves. Le chef de
bataillon allemand et ses quatre officiers, qu'il met en joue, lui remettent
leur révolver. Plus de cent Allemands sont fait prisonniers.
Appuyé à un tronc d'arbre, une balle
dans le ventre, Marchand, un petit gars relevé d'usine, tire jusqu'à son
dernier souffle. Près de Marcq, Folquier, le vieux poilu d'Argonne, demeurera
onze heures, perdant son sang, sans autre garrot que la courroie de son bidon.
Peu à peu,
l'encerclement du bois des Boches se dessine. La majeure partie de l'ouvrage de
Hanovre avec douze officiers, plus de trois cent cinquante prisonniers, quinze
mitrailleuses et un matériel considérable, sont aux mains du 1er
Bataillon. »
(Historique
du 4e RI)
- Avec
l’avancée française au-delà de la Nationale, le bois n’est plus en première
ligne mais garde une grande importance dans le système défensif français puis
britannique jusqu’à l’offensive allemande du 27 mai 1918.
- Les lieux
jouent aussi un rôle important pendant la seconde guerre mondiale, abritant
notamment des installations aériennes allemandes.
Voir
ici : http://www.anciens-aerodromes.com/?p=3029
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