jeudi 5 janvier 2012

S comme Sergent-major




- « On appelait « Trou du sergent-major » en 1917, un interminable et profond couloir souterrain creusé sous le plateau de Craonnelle, et dont je ne saurais dire s’il existe encore. On y pénètre, tournant le dos aux clartés de la nuit, par une ouverture au ras du sol, dans une carrière, et si basse que les hommes se courbent pour descendre dans d’humides ténèbres, par un escalier qui ensuite remonte. » (Georges Gaudy, Le Chemin des Dames en feu)

- En septembre 1914, les soldats français parviennent – difficilement – à mettre pied sur le rebord sud du plateau, au nord de Craonnelle, et à s’y maintenir. Après la stabilisation du front, on aménage défensivement les lieux ; un réseau de tranchées et de boyaux est mis en place (dont le boyau du sergent-major, qui relie le trou du même nom au village via d’autres tranchées).
Carte du 43e RI en date du 16 avril 1917, avant l’offensive.



- Après les combats d’avril-mai 1917, le trou sert d’abri aux soldats français lorsqu’ils sont en réserve, sur le plateau des Casemates en permanence au cœur des combats (cf. témoignage du Docteur Chagnaud, du 152e RI, le 23 juillet 1917).
- Le trou du sergent-major sert avant tout de PC à l’état-major des unités présentes dans le secteur : PC Belfort (43e RI) puis PC Artois (par exemple sur cette carte du 7e BCP en septembre 1917, ou encore chez Paul Truffau quelques semaines plus tard).

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