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mardi 5 octobre 2010
D comme Dalize (René)
- « Je suis le pauvre macchabé mal enterré,
Mon crâne lézardé s’effrite en pourriture,
Mon corps éparpillé divague à l’aventure
Et mon pied nu se dresse vers l’azur éthéré. »
(Ballade à tibias rompus, 1915)
- Poète français
- Paris 1879 – Craonne 1917
- Charles Dupuy des Islettes est un ami d’enfance d’Apollinaire (son nom figure dans « Zone », poème qui ouvre Alcool), qu’il rencontre sur les bancs du collège. Adulte, il se fait appeler René Dalize et devient marin tout en pratiquant le journalisme et l’écriture.
- Mobilisé en 1914, il combat au 8e, où il devient capitaine d’une compagnie de mitrailleuses, puis au 414e RI.
- Prêt à intervenir le 16 avril 1917 à Fismes, il n’est finalement pas engagé dans le combat à cause de l’échec de l’offensive Nivelle.
- Le 6 mai, le régiment se rend au Blanc-Sablon près de Craonnelle ; le lendemain, René Dalize monte sur le plateau de Californie (précisément sur « l’éperon nord ») récemment conquis pour relever des troupes usées de la 36e DI. « Le bombardement ennemi qui n’a pas cessé de la journée s’intensifie à 15h30 et atteint une très grande violence » ; de puissantes attaques allemandes se produisent, repoussées.
- René Dalize est tué, comme 36 autres hommes du régiment.
- Il n’a pas de sépulture connu, son cadavre enterré sommairement ayant sans doute été effectivement éparpillé à l’aventure. Apollinaire lui rend hommage dans la dédicace de Calligrammes en 1918 : « A la mémoire du plus ancien de mes camarades RENE DALIZE mort au Champ d’Honneur le 7 mai 1917 ».
Fiche MPF
Sources :
Lettre du Chemin des Dames n° 11
JMO du 414e RI
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