lundi 17 mai 2010

C comme Cerny (sucrerie de)


- Sucrerie (appelée aussi « la Fabrique ») aujourd’hui disparue, située en 1914 à proximité du croisement entre le Chemin des Dames et la route allant vers Vendresse. Elle se trouve donc alors à quelques hectomètres au sud du village de Cerny-en-Laonnois.
http://dumultien.over-blog.fr/article-21327288.html

- La sucrerie est fortifiée par les Allemands en septembre 1914, ce qui empêche les Britanniques de s’en emparer le 14 (un monument est élevé après la guerre, qui rend hommage aux soldats du 1er Bataillon Loyal North Lancashire tombés lors de cet assaut).

- Le lieu devient alors une référence pour toutes les armées qui combattent dans le secteur, objectif de tous les coups de main et de l’artillerie française, qui transforme la sucrerie en ruine.


- Le 16 avril 1917, en moins d’une demi-heure, les hommes de la 153e DI parviennent aux abords de la sucrerie. Les mitrailleuses et les abris bétonnés non détruits les stoppent ; « le général Mangin téléphonait au commandant du 20e CA que les artilleurs devaient respecter l’horaire, qu’il fallait essayer de rattraper le retard et ne pas oublier que les centres de résistance devaient être débordés. La sucrerie de Cerny était assurément l’un de ces centres-là. » (RGN, page 163) Tandis que les Zouaves progressent vers le Chemin des dames et l’arbre de Cerny, le reste de la division ne suit pas. « Arrêt brusque. Que se passe-t-il ? A notre droite le 418e, le régiment martyr de notre division, est arrêté lui-même devant la sucrerie de Cerny ? Nous ne demanderions qu’à bourrer. Mais nous resterons là, dans nos trous, jusqu’à 16 heures sans bouger pendant que nos camarades du 418e se font tuer. » (zouave Julien Marchal, cité par RGN, page 164)
- « Le 18 avril le 418e RI est toujours dans la tranchée de Munster, devant la sucrerie de Cerny, avec ses morts du 16. » Malgré les bombardements intensifs, malgré les tentatives, la sucrerie n’est pas prise, et les Français doivent même reculer et défendre les positions acquises face aux contre-attaques.

- Malgré la progression française à l’Est (saillant de Deimling), la sucrerie reste un point de blocage. Ainsi, le 5 mai, « le 93e RI (21e DI) attaquait Cerny. Il y pénétra et s’y retrouva isolé ; les Allemands gardaient toujours la sucrerie. » (RGN, page 202)

- Pendant tout l’été, la situation reste inchangée, rendant les positions françaises à droite et à gauche de la sucrerie fragiles face aux coups de main allemands.


- Enfin, le 2 novembre, après leur défaite lors de la bataille de La Malmaison, les Allemands se retirent en bon ordre du plateau pour se retrancher derrière l’Ailette, abandonnant les ruines de la sucrerie aux Français.


- La sucrerie de Cerny n’est pas reconstruite après-guerre, son site laissant place à un quartier du nouveau village.

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