- Plateau sur les hauteurs en rive droite de l’Aisne, près de Chavonne (« Crinons » sur les cartes actuelles)
- Après la contre-offensive alliée de septembre 1914 puis les combats qui permettent aux Allemands de contrôler Chavonne et de repousser les Français en rive gauche dans ce secteur, « l’éperon des Grinons » (R.G. Nobécourt) se trouve en première ligne. C’est un élément essentiel dans le dispositif allemand, grâce à ses creutes aménagées en particulier (par exemple la Krüger Höhle).
- Le 16 avril 1917, le 355e RI attaque vers les Grinons, sous le feu de l’artillerie allemande des hauteurs ; les soldats sont bloqués sur les tranchées Siegfried et Krupp, mais certains parviennent à pénétrer dans Chavonne en ruines (connaissant de grosses difficultés pour s’y maintenir).
- Le lendemain, le régiment recommence son assaut, appuyé par des Tirailleurs sénégalais et le 25e BCP. Les difficultés sont nombreuses : « toute l’après-midi, l’AL [artillerie lourde] tire trop court sur nos premières lignes aux Grinons malgré les demandes d’allongement de tir faites par nos fusées. » Cependant, « à l’heure d’attaque, 17h30, nos mitrailleuses et les canons de 374 exécutent soudainement des tirs rapides sur les mitrailleuses ennemies et réussissent à en réduire au silence la plus grande partie. » A la troisième tentative, les troupes françaises parviennent à mettre pied sur la hauteur en fin de journée. Les carrières souterraines sont nettoyées par les Sénégalais et au lance-flammes par les compagnies Schilt ; de nombreux prisonniers sont aussi capturés. « Il est impossible d’en faire plus, le terrain escarpé des 100 derniers mètres et l’avantage irréductible qu’en tire l’ennemi tournent à un échec certain tous nos efforts sur ce point qui n’est pas abordable de front. » (JMO du 355e RI)
- Le 18, le retrait allemand sur le Chemin des Dames permet de dégager complètement la zone.
- En 1918, les Grinons voient à nouveau passer les Allemands le 27 mai. Puis, le 2 octobre, ce sont les Italiens qui font la reconquête de la zone, où une nouvelle fois la résistance allemande est plus forte qu’ailleurs grâce aux avantages offerts par le terrain.
Sources : R.G. Nobécourt, op. cit., pages 175 et 191
JMO du 355e RI
Lire le livre "Avant l'oubli" du capitaine TERRASSE qui commandait la 18e compagnie du 5e bataillon du 355e R.I. le 16 avril 1917.
RépondreSupprimerDans ce livre il relate l'intensité des combats pour prendre Chavonne et les carrières des Grinons.