samedi 30 mai 2009

S comme Soupir





- Village de la rive droite de l’Aisne, proche de la D 925
- 280 habitants

- Quand la guerre commence, près de 400 personnes vivent à Soupir.


- Le village de Soupir est repris aux Allemands par la Brigade des Gardes britannique (« Brigade of Guards ») le 14 septembre 1914 et, durant des jours, des combats terribles ont lieu dans la cour de la ferme de Soupir. Des postes de secours sont établis au Château de Soupir et dans la ferme. Le village est à nouveau pris par les Allemands entre le 2 et le 6 novembre 1914.
- Il demeure très proche de la ligne de front pendant quasiment toute la durée du conflit. Soupir est dès lors presque entièrement anéanti, notamment le château qui faisait sa réputation (que l’on comparait à un « petit Chambord »).




- Les 16 et 17 avril 1917, de très violents combats opposent Français et Allemands dans tout le secteur de Soupir ; ces derniers finissent par se replier en bon ordre vers les hauteurs du Chemin des Dames. La zone devient alors plus calme pendant quelques mois …

- De retour au printemps 1918, les Allemands sont chassés par le corps d’armée italien du général Albricci début octobre.



- Seuls 134 habitants recensés à Soupir en 1921, moins de 300 en 1926, avant que la barre des 400 soit à nouveau dépassée dans les années 1930, quand le village a fini sa reconstruction.



- Soupir est un lieu de mémoire important, qui regroupe plusieurs nécropoles de différentes nationalités. Rien pourtant, comme en d’autres endroits du Chemin des dames, n’a été fait pour réellement mettre en valeur le site ni « profiter » de la présence très symbolique de tous ces combattants en ce même lieu …



- Situé dans la vallée de l'Aisne, le long de la D 925, le cimetière national de Soupir n°1 est créé par les autorités françaises à partir d'un cimetière édifié au cours du conflit à proximité d'un poste de secours. Il rassemble 7 808 corps, dont 3 088 dans 3 ossuaires. Ce cimetière militaire compte également 4 fosses collectives regroupant 266 corps qui proviennent des sites de Vieil-Arcy, Athies-sous-Laon, Glennes et de Pargny-Filain.
Le regroupement de corps provenant de divers cimetières du Chemin des Dames a été entrepris dès 1920, mais face à la découverte de nouveaux corps, la création d’une seconde nécropole (Soupir n°2) a été nécessaire en 1934. Celle-ci se situe en face de cette première nécropole, de l’autre côté de la route : 2 829 corps.
En 1954, 545 corps de combattants français décédés lors de la campagne de France en mai-juin 1940 y sont rassemblés. En 1988, les tombes de trente-trois victimes civiles belges, tuées au cours de ce conflit, sont également été regroupées dans ce cimetière militaire ; elles proviennent du cimetière communal de Laon. La nécropole de Soupir n°2 regroupe également des sépultures « vides », les corps de combattants étant occasionnellement retrouvés dans les secteurs du Chemin des Dames.



- Un cimetière allemand est édifié par les autorités françaises en 1920 afin de regrouper, jusqu'en 1924, les tombes provenant de 143 lieux différents (anciens cimetières et tombes isolées) situés dans un rayon de 30 kilomètres. Aujourd’hui, cette nécropole abrite 11 089 corps de combattants allemands dont 5 134 en tombes individuelles et collectives et 5 955 dans un ossuaire (dont seuls 794 ont pu être identifiés). Les combattants allemands inhumés dans cette nécropole ont combattu sur le secteur allant de Soissons à Reims (Chemin des Dames, Vesle, Marne) et sont morts principalement en 1914, 1917 et 1918.




- On trouve aussi à proximité une nécropole italienne (593 corps), au saillant du Mont Sapin, et un cimetière des tombes du Commonwealth (36 sépultures) ; 16 autres tombes britanniques se trouvent dans le cimetière communal.







Source principale : Mémorial virtuel du Chemin des Dames



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